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Billetage à Koudougou : Les désagréments des "attaquants de pointe"

Publié le vendredi 1er décembre 2006 à 07h00min

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Les jours qui viennent seront difficiles pour nombre de fonctionnaires qui doivent percevoir leur salaire à travers l’opération billetage.

En effet, cette opération avec l’organisation mise en place qui est défaillante, cause de nombreux désagréments. Dans un premier temps, les fonctionnaires sont obligés de se conformer à une programmation à laquelle ils ne sont pas habitués et qui semble, du reste, n’avoir pas été communiquée bien à l’avance.

Pour beaucoup d’agents, c’est le vendredi 24 novembre, quand ils se sont rendus au chef-lieu de la province où ils doivent percevoir leur salaire qu’ils ont été informés de la programmation et ont alors su qu’ils n’étaient pas programmés pour les premiers jours.

Dans le Sanguié, un enseignant a quitté son poste à Pouni (route de Bobo) pour Réo. C’est quand il est arrivé le vendredi 24 qu’il a su qu’il devrait attendre le mardi 28 novembre pour le passage des agents du MEBA. Ce sont ceux de la Santé et du MESSRS qui étaient les premiers programmés. Et même là, il faut suivre l’ordre alphabétique. Les enseignants dont les noms commencent par Y et Z ont dû attendre le 30 novembre et l’attente ira probablement jusqu’à début décembre pour avoir leur salaire.

Pour des gens qui, dès le 24 du mois (les attaquants de pointe comme le dit un enseignant à Réo), se présentent à leur banque, ce sera dur à supporter.

En plus de ce problème de programmation, il y a celui des fiches. Des fiches individuelles de paie ont été instituées dans le système billettage.

Cette fiche exige des documents à présenter à la commission de paie avant d’être payé. Des informations devraient y être portées par les agents. Certains les ont remplies avec des erreurs et ont passé le correcteur là-dessus. D’autres, pour éviter de présenter des fiches sales, ont utilisé des photocopies de ces fiches. Dans certaines localités où ces fiches ont manqué, ce sont des photocopies qui ont été utilisées.

Des fiches rejetées

Et voilà que le jour du billettage on rejette les fiches où il y a des traces de "corrector" et pire, les photocopies ne sont pas acceptées. Pour celui qui se trouvait dans ce cas, il fallait revoir son chef de service, lequel malheureusement n’en dispose plus. Au gouvernorat, il en manquait. Il fallait attendre la réaction de Ouagadougou.

Quant aux agents qui doivent toucher leur salaire hors de la région de leur lieu de service, ils doivent se munir d’une autorisation spéciale de paie. Au départ, il était dit que c’est au gouvernorat que cette autorisation devrait être délivrée. Pour une question pratique, on confia cette responsabilité aux hauts-commissaires pour éviter que les fonctionnaires concernés ne fassent de longues distances. Malheureusement certains agents n’ont pas reçu cette information très tôt.

C’est, une fois arrivés au gouvernorat que l’information a été portée à leur connaissance. Une dame que nous avons rencontrée au gouvernorat était presque en larmes. Elle est venue de Sapouy pour prendre son autorisation de paie. A Koudougou, on lui a dit qu’elle doit repartir à Sapouy avant de revenir. Elle cherchait toujours à résoudre son problème quand nous l’avons quittée. Cette situation est pénible pour ceux qui doivent se déplacer pour leur salaire.

Certains enseignants se plaignent parce qu’ils n’ont même plus de carburant pour se rendre à l’école. Avec en plus la formation pour le recensement qui se déroule actuellement, le service dans certaines écoles est plus que désorganisé.

N. Paul Hiry (Collaborateur)

Le Pays

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