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Développement des villes moyennes : Impliquer davantage la femme

Publié le jeudi 23 novembre 2006 à 07h24min

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Il s’est tenu du 6 au 16 novembre 2006 à l’hôtel Photo luxe de Koudougou, un atelier de formation en genre, des acteurs chargés de la mise en oeuvre du Programme de développement des villes moyennes (PDVM) dans les communes où intervient la Cellule d’appui à la gestion communale (CAGEC).

L’atelier qui a regroupé 25 participants, essentiellement agents des établissement publics communaux de développement (EPCD) et de la CAGEC, avait pour thème "Intégrer le genre dans l’AGEC/PDVM"

Identifier et toucher du doigt les inégalités et les disparités qui existent entre les hommes et les femmes, et voir quelle stratégie adopter pour réduire ces inégalités afin d’aboutir à un développement plus harmonieux de nos communes. Voilà sur quoi les participants ont planché lors de cet atelier en genre.

Les objectifs visés sont de renforcer les capacités d’un grand nombre de partenaires du programme, pour une prise en compte du genre dans la planification des activités et harmoniser les points de vue des partenaires en ce qui concerne le genre. Pour Mme Claudy Vouhe, formatrice sur les questions du genre, l’enjeu est de dépasser cette notion selon laquelle les inégalités entre les hommes et les femmes sont naturelles et contribuent au développement malgré tout.

Selon elle, il faut mettre en évidence que la violation des droits fondamentaux des femmes ne se fait pas seulement au détriment de la femme mais aussi de la société. La correction de ces disparités, a-t-elle ajouté, fait avancer la société dans son ensemble.

La réduction des inégalités doit être perçue et vécue comme un bien par les deux sexes et non au détriment de l’un ou de l’autre, a conclu Mme Claudy.

Pour Mme Paul Elise Henry, sociologue experte en genre et co-formatrice, il faut identifier des actions concrètes à mener pour réduire les écarts politiques, sociaux et économiques de compréhension du concept genre, afin d’opérer les changements qu’il faut en temps opportun. Un engagement fort des politiques a été souhaité, sans lequel il sera difficile d’atteindre les résultats escomptés.

Les femmes ont été par ailleurs invitées à faire montre de plus de sagesse à l’endroit des hommes afin qu’ils soient plus réceptifs à la question genre.

Mme Abitou Koanda, qui a représenté la directrice du Bureau de la coopération suisse (BUCO), a remercié les séminaristes pour leur pleine participation aux débats, qui visent un mieux-être des hommes et des femmes.

Pour Zakaria Savadogo, président de la Commission environnement et développement local de Ouahigouya, et un des participants, l’atelier a été bénéfique en ce sens qu’il a été l’occasion pour les participants de mener des réflexions sur la question genre.

Nous aurons un travail de sensibilisation à faire pour que de plus en plus, la femme soit impliquée dans le processus du développement de nos cités, a-t-il conclu.

Par Dabadi Zoumbara

Le Pays

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