Il s’agit de Sinti Traoré, de N’Golo Coulibaly et de Boubacar Ouattara respectivement de la CSB, de l’USTB et de l’ONSL. Les principales raisons expliquant cette décision de suspension sont des comportements jugés anti-organisationnels et surtout des missions que ces trois personnes ont effectuées à Ouagadougou auprès du ministère du Commerce et dont leurs organisations syndicales à la base ignoraient les tenants et les aboutissants.

Si l’objectif essentiel de ces missions était loué par plus d’un travailleur de la SOSUCO, car se situant dans le cadre de la lutte contre la fraude, il reste cependant qu’un doute planait, car les missions étaient organisées par la direction du complexe. Les secrétaires généraux des syndicats ne sont pas non plus d’accord avec une correspondance que Sinti Traoré, N’Golo Coulibaly et Boubacar Ouattara ont adressée au président du Conseil d’administration de la société.

Dans cette lettre, les trois délégués du personnel souhaitaient le départ d’un cabinet de comptabilité qui a été envoyé à la SN SOSUCO par IPS, le principal actionnaire de la société après le départ de M. Exposito et de M. Lubrani, respectivement ex-directeur financier et comptable et ex-directeur du complexe. Les raisons avancées par ces délégués dans leur correspondance est la charge financière élevée qu’entraîne la présence des membres du cabinet de comptables. Leur salaire variant entre 4 et 8 millions de francs CFA.

En plus de cet écrit qui intriguera fortement les organisations syndicales à la base, les autres délégués du personnel ont évoqué un problème d’argent qui aurait été remis par la direction générale avant la fête de Ramadan.

Ces différents agissements des trois délégués du personnel ne laisseront pas leurs organisations syndicales inertes. Aussi ont-elles convoqué le trio afin de mieux comprendre la situation. Les délégués mis à l’index n’auraient pas pu justifier les missions qu’ils ont effectuées à Ouagadougou, et les secrétaires généraux des syndicats ayant jugé leur comportement anti-organisationnel, ont décidé leur suspension conservatoire dans l’attente de la procédure normale.

Réagissant à la lettre qu’il a reçue et qui faisait état de la suspension des trois délégués du personnel, le directeur régional de l’Emploi a tenu à notifier aux secrétaires généraux des syndicats qu’ils n’avaient pas la compétence pour prendre une telle décision. Elle (la décision) revenait aux travailleurs qui ont bien voulu désigner ces trois hommes comme délégués du personnel.

Par Mamoudou TRAORE

Le Pays