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SIAO 2006 : lettre ouverte à Monsieur le maire de Ouagadougou ou la leçon de la Rwandaise

Publié le jeudi 9 novembre 2006 à 17h18min

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Monsieur le Maire,

Je voudrais d’abord vous féliciter pour les efforts que vous déployez pour rendre la ville de Ouagadougou, notre capitale bien aimée, propre et agréable à vivre. Votre exemple devrait inspirer les autres grandes villes du pays : Bobo, Banfora, Koudougou, Ouahigouya, etc .

J’ai été un visiteur régulier du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, cette année.

Lors d’une de mes visites au stand rwandais, j’ai eu une causerie avec une des deux hôtesses Rwandaises qui tenaient ce stand.

Le stand présentait très peu d’objets mais les échantillons présentés étaient de bonne factures : des beaux paniers tressés d’une fine herbe qui pousse au Pays des Mille Collines, des peintures « Imigongo » dont les plus beaux tableaux ont disparu dès les premiers jours du Salon, des sculptures en bois si léger qu’on crorait en papier.

En emballant un de mes achats dans le fameux sachet plastique noir, l’hôtesse m’informe qu’ « on n’utilise plus ça chez nous au Rwanda » . Les emballages en plastique sont interdits d’utilisation et d’entrée dans le pays. Sont utilisés les emballages en papier kraft ou les sacs en vannerie locale biodégradables. Tous les samedis matin, les magasins sont fermés et chacun doit balayer devant sa maison et participer au nettoyage général de son quartier.

C’est obligatoire. Si on ne le fait pas, on y sera obligé par la force ! C’est l’umuganda, en langue kiruanda, pour désigner les travaux communautaires. Kigali, la capitale du Rwanda est ainsi la ville la plus propre d’Afrique et une des villes les plus propres du monde !

La Rwandaise décrit la pollution de la ville de Ouagadougou avec un certain dégoût.

Monsieur le Maire, si le centre ville de Ouaga fait notre fierté, on a vite fait de déchanter quand on pénètre dans les quartiers populaires et pire, dans les quartiers périphériques !

Partout c’est la crasse et ces horribles plastiques noirs omniprésents. Je propose que vous décrétez l’umuganda à Ouagadougou comme ville-test avant qu’éventuellement, les autorités ne décident de l’étendre à toute l’étendue du territoire national.

Il est vrai que malheureusement à cause de notre climat sahélien, nous respirons la poussière, nous mangeons la poussière et nous buvons la poussière tous les jours. Faisons en sorte que cette poussière soit propre et saine !

Allez à Kigali voir sur place cette expérience inédite et venez rendre compte.

Au Rwanda, le ministère de la Santé est impliqué dans la sensibilisation du public sur les bienfaits de l’umuganda .

Ici au Burkina, nous avons non seulement un ministère de la Santé mais aussi un ministère de l’Environnement et du Cadre de vie. Ils peuvent (doivent même) contribuer à l’aménagement d’un cadre de vie sain et agréable pour tous.

Je me permets de proposer un débat dans la presse sur ce sujet.

Les pour et les contre peuvent réagir dans la presse ou me faire part de leurs impressions par mon adresse électronique. oula8603@hotmail.com. Je me ferai le devoir de vous transmettre copies de ces messages.

Dans cette attente, je vous prie d’agréer Monsieur le Maire, l’assurance de ma parfaite considération.

Oula Traoré
01 BP 4394 Ouagadougou 01
Oula8603@holmail.com


* Un gala au profit des familles des défunts de la radio et de la télévision

Il est parvenu à Kantigui que, dans le cadre de ses activités, l’Amicale des femmes de la RTB (AFRTB) organise le samedi 25 novembre 2006, une soirée-gala au profit des familles de défunts de la Radiodiffusion et télévision du Burkina (RTB).

L’objectif de cette soirée, selon des sources proches des organisateurs, est non seulement de collecter des fonds pour apporter un soutien matériel et financier aux familles des défunts de la RTB mais aussi, leur exprimer leur solidarité. Voilà qui mérite encouragement, n’est-ce pas, Madame la présidente Henriette Ilboudo ?

* Le député Sayouba Guiro victime d’un grave accident

De retour d’un meeting tenu dimanche 5 novembre dernier à Faramana, le député du CDP Sayouba Guiro a été victime d’un accident de la circulation. Son véhicule, un 4 x 4 aurait heurté de plein fouet un bouf qui tentait de traverser la voie aux environs de Fô.

Il a fait plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser.

Sur les six occupants du véhicule, on dénombre quatre blessés graves, dont l’honorable député.

Ce dernier aurait reçu des jets d’eau chaude, suite à l’explosion du radiateur. Son véhicule, à en croire les sources de Kantigui, est irrécupérable.

A quelques mois de la législature, la nouvelle a laissé plus d’un militant du CDP/Houet dans la consternation. Kantigui souhaite à tous ces blessés un prompt rétablissement.

* Tôles ondulées au Burkina : harro sur la tricherie.!

Kantigui qui mène depuis quelques temps, une enquête sur la fabrication des Tôles ondulées galvanisées (TOG) au Burkina Faso, constate que ces dernières années ont été le lit de nombreux cas de tricheries... Et ce n’est pas le ministre en charge du Commerce qui dira le contraire, lui, qui a dû attirer l’attention des barrons de l’industrie burkinabè du fer et des tôles sur la question. Même si depuis lors, une vraie volonté de combattre la grosse tricherie sur l’épaisseur réelle des tôles produites au Burkina tarde à se concrétiser.

Surtout celle qui consisterait à mettre tous les producteurs de tôles quelles que soient leurs « relations » vraies ou supposées, sur le même pied d’égalité, lors des contrôles visant le respect des lois républicaines en vigueur. Quand arrêtera t-on de faire croire au consommateur burkinabè qu’une tôle est par exemple, d’épaisseur 0,22 mm alors qu’on sait consciemment qu’elle est plutôt de 0,20 mm ? Mettra-t-on, infiniment, sous le boisseau, l’arrêté jugé anticoncurrentiel, qui serait en cours de gestation, dans un ministère de la place, pour régir le commerce des tôles ?

A quand le respect de la saine concurrence dans ce secteur stratégique pour les différents ouvrages construits au Burkina Faso ?

Kantigui suit les réponses que les autorités pourraient donner à ces questions, d’autant plus qu’une plainte vient d’être déposée, selon nos informations, en justice par la SITAB contre Hage Industries.

Affaire à suivre


* Le Ghana en quête de professeurs de français

Il est parvenu à Kantigui que le Ghana, entouré de pays francophones, a besoin de s’exprimer en français, surtout dans le cadre de l’intégration régionale qui suppose qu’il travaille plus qu’autrefois avec ses voisins. Mais le pays de Kufuor accuse un déficit d’enseignants dans cette langue, un problème qui pourrait être une solution pour certains jeunes diplômés burkinabè en chômage. Une étude datant de l’année 2003 indiquent que sur 820.000 élèves des collèges ghanéens, seuls 225.000 apprenaient le français, une situation attribuée à un manque criant d’enseignants dans la langue de Molières.

Il n’y avait que 500 enseignants de français pour un besoin estimé à 6.000 à l’époque.

Le problème s’est accentué de nos jours et le pays pourrait avoir besoin de 12.000 à 20.000 professeurs de français, probablement dans les cinq années à venir, selon les responsables de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), cités par l’Agence de presse africaine.

Le Ghana qui est membre associé de la Francophonie depuis le Sommet de l’organisation tenu à Bucarest il y a seulement deux mois, a décidé d’attaquer le problème de front. Pour commencer, il a signé en début de ce mois, un protocole d’accord de financement avec le Centre international-de recherche et d’étude de langues (CIREL).

L’accord de financement porte sur un montant de 35.000 euros, soit 20 millions de F CFA qui devra servir à la formation de conseillers pédagogiques et d’inspecteurs de l’enseignement ghanéens en langue française. Un tel projet peut intéresser nos jeunes diplômés sans emploi qui attendent chaque année de s’essayer au recrutement de la Fonction publique, avec les résultats qu’on connaît. Ceux qui sont gagnés par le goût de l’aventure peuvent y aller tenter leur chance car, vaut mieux pour eux un Ghana d’à côté qu’une Europe de Lepen, protégée par des barbelés acérés et une meute de policiers , des frontières et des villes.

Déjà, des universitaires du Togo, où a eu lieu la signature de l’accord, verraient ce projet ghanéen, comme une opportunité pour des milliers de professeurs de français togolais qui pourraient y être engagés.

Chômeurs burkinabè, à vos marques...!

Kantigui

Sidwaya

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