Le programme d’Appui à la gestion communale (AGEC), 2004-2008, intervient dans trois villes du Burkina Faso, à savoir Koudougou, Ouahigouya et Fada N’Gourma. L’AGEC fait suite au Programme de développement des villes moyennes (PDVM).

Dans le contexte de la décentralisation intégrale
et du renouvellement des équipes communales, l’ensemble despartenaires du programme ont voulu partager les enjeux, les objectifs et les modalités de mise en route de l’AGEC avec les élus locaux. Ils se sont réunis, du 26 au 27 octobre à l’effet de faire le bilan des activités 2006. « La réunion quadripartite est une tribune privilégiée d’examen des planifications pour l’année à venir et d’échange sur les problèmes que rencontrent les communes », a expliqué la directrice de la coopération suisse, Mme Chrystel Ferret Balmer.

« La coopération suisse s’est toujours engagée à soutenir la décentralisation. Dans le cadre du programme de développement de trois villes moyennes, elle a apporté son appui aux trois villes, à travers la construction d’infrastructures marchandes (marchés, gares routières, etc.) », a-t-elle poursuivi. Pour Mme Balmer, ces infrastructures permettent aux communes de générer des ressources pour, ensuite, faire des investissements.

Par exemple, la commune de Ouahigouya a pu engranger grâce à son marché, 233 millions de F CFA ayant permis la construction d’un lycée municipal de 12 classes. Si le programme AGEC a enregistré des acquis importants, il reste néanmoins que des problèmes subsistent. Il s’agit de la complexité de la gestion des marchés à bétail (comme celui de Fada), de la pérennité de la maîtrise d’ouvrage déléguée décentralisée, a souligné le coordonnateur de la cellule AGEC, Paul Pérré Bayili. D’où l’importance de la réunion quadripartite qui permet d’interpeller chaque acteur sur les insuffisances de ses actions.

Elle permet d’envisager en conséquence, des mesures correctives. « La quadripartite est une instance où on se met d’accord afin que les communes puissent choisir des priorités d’activités cadrant d’avec les préoccupations des populations », a précisé Mme Chrystel Ferret Balmer.

S. Nadoun COULIBALY (coulinad@hotmail.com)

Qu’est-ce que le PDVM ?

Le Programme de développement des villes moyennes (PDVM) est une émanation de l’Etat burkinabè qui vise à faire des villes moyennes, des pôles économiques et de développement régionaux. Depuis 1992, la coopération suisse soutient ce programme.

Dans le cadre de la décentralisation, le programme entend se positionner dans une logique de développement local et de partenariat avec les communes. Présent à Ouahigouya depuis 1992, le PDVM a élargi son action à Koudougou en 1996 et à Fada N’Gourma, en 1997. La contribution suisse au PDVM entre 1992 et 2004 avoisine 7,546 milliards de F CFA. Le financement de la phase 7 AGEC (septembre 2004-décembre 2008) est estimé à environ 5,174 milliards de F CFA.

S.N.C.

Sidwaya