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Ponts endommagés à Fada : Des responsabilités difficiles à établir

Publié le mercredi 18 octobre 2006 à 07h14min

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Les routes de la commune de Fada se dégradent d’année en année. En plus de l’inexistence de caniveaux, ce sont les ponts qui cèdent. Depuis un certain temps, l’axe routier reliant Fada N’Gourma à Comin-Yanga dans le Koulpélogo connaît, depuis plus d’un an, la dégradation de deux ponts.

Pour en savoir davantage, nous avons approché des riverains, l’ONATEL, l’Association Selintaanba, la Société cotonnière du Gourma (SOCOMA).

De l’avis des riverains, ce sont les camions de la SOCOMA qui ont cassé ces ponts, et cela, juste avant la saison des pluies de l’année passée. Selon le responsable du service réseau d’accès de l’ONATEL Fada, A. Amadou Yara, depuis que les deux ponts ont été endommagés sur cet axe routier, il ne se passe pas un mois sans que des camions remorques causent des dégâts sur les câbles de branchements de leurs abonnés. Ces dégâts privent, d’une part, les secteurs de la zone desservis de téléphone et causent des désagréments multiples aux activités de ces populations. D’autre part, ils occasionnent des pertes énormes à l’ONATEL.

Cette situation peut être évitée si les populations collaborent en dénonçant les coupables aux autorités compétentes.

Comme pour corroborer les dires de M. Yara, la directrice de l’Association Selintaanba (miel du Gourma) a déploré ces coupures de téléphone intempestives ; elle a dit avoir été privée de téléphone une semaine durant. Ce qui fait perdre à son association des communications avec l’extérieur et de l’argent. Elle en appelle au maire (qui, du reste, n’est pas en sécurité parce que les déviations passent devant la porte de son domicile) pour qu’une solution soit trouvée aux dégâts que causent ces remorques qui transportent le coton.

De ces entretiens que nous avons pu recueillir, c’est la société cotonnière du Gourma (SOCOMA) qui est indexée. Aussi, avons-nous rencontré son directeur, Lucien Gaudard.

Sur la responsabilité de sa société par rapport aux dégâts causés à ces ponts, M. Gaudard s’insurge : "Je refuse que l’on dise que ce sont les camions de la SOCOMA qui sont responsables de la dégradation de ces ouvrages, car la société ne possède que 4 camions, la majeure partie étant la propriété de particuliers. La route en question dessert Fada, Comin-Yanga, Ouargaye, Sanga. Elle est de ce fait utilisée par tout le monde, y compris les camions citernes qui ravitaillent la Nationale d’électricité. Je pense que, soit les ouvrages sont à la fin de leur vie, soit ils ont été mal faits".

Abordant la question de la santé des populations vivant aux alentours de l’usine d’égrenage, le directeur a dit qu’à sa construction, l’usine était située en dehors de la ville et ce sont les populations qui sont venues se mettre tout

autour. Pour ce qui est des nuisances des déchets que l’usine rejette (essentiellement de la poussière), le DG a signifié que la SOCOMA a installé une unité de traitement desdites substances. Lors d’une séance de travail, la mairie a promis de prendre des mesures pour déguerpir les populations concernées. Mais jusqu’à ce jour rien n’est fait sur le terrain.

De l’avis des autorités de la commune, en la personne de Abdoulaye Moyenga, 1er adjoint au maire, les dommages causés à ces 2 ponts remontent aux mois de février-mars 2006. Il reconnaît que cette route départementale sert à tous, mais, il soutient aussi que ce sont les charges excessives que "les camions de la SOCOMA" leur font subir qui sont la cause première des dégâts que l’on constate.

Toutefois, les autorités reconnaissent les efforts faits par les premiers responsables de SOCOMA à travers l’installation d’une unité de traitement et leur volonté d’aider la mairie pour la réfection desdits ouvrages. Dans les jours à venir, le service technique, la direction des Infrastructures, dressera un devis. Pour l’heure, une ceinture de sécurité de 200m autour du mur servant de clôture est prévue. Pourvu que ces paroles soient suivies d’actions concrètes pour que ces ouvrages soient réhabilités au plus vite pour le bonheur des usagers de ce tronçon.

Par Dapouguidy H. DIABRI

Le Pays

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