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<I>On murmure</I> : Détournements de fonds en cité universitaire

Publié le mercredi 18 octobre 2006 à 08h13min

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Il est parvenu à Kantigui que les locatrices de la cité universitaire de Larlé ont failli en venir aux mains. Elles accusent leur déléguée et trois de ses camarades d’avoir détourné les sommes reçues dans le cadre « Prix chambre propre, cité propre » et de sorties sous régionales (Ghana, Togo, Bénin).

Face au refus des accusées de rendre compte de leur gestion des fonds, leurs portables et leur télévision ont été confisqués par les plaignantes.

Même si le CENOU est arrivé à calmer la situation, après que les protagonistes s’en sont remis sans succès à la justice, il est à craindre que des actes similaires ne mettent le feu à d’autres cités en cette rentrée académique.

Car Kantigui a ouï dire que les délégués de cité ont de plus en plus tendance à s’accaparer à des fins personnelles, des subventions du CENOU et des aides des bonnes volontés.

Il est temps que le CENOU impose un code de moralité aux délégués des cités et aux responsables des associations qui pullulent sur le campus.

Kantigui croit que cela obligerait ceux-ci à rendre compte de leur gestion devant l’Administration et leurs camarades. Car c’est la caution morale du CENOU qui permet aux délégués et autres responsables d’associations estudiantines de collecter des fonds auprès des bonnes volontés.

Kantigui estime que l’institution d’un code de moralité sera une façon de signifier « aux grands intellectuels » de Zogona que la bonne gouvernance commence sur les bancs.


Affaire Telecel Faso : la Cour d’appel tranche pour Planor Afrique

La saga Télécel-Faso entre dans son troisième round. Monsieur Koné Dossongui et ses partenaires ayant longtemps mené au poing sont mis à présent K.O. L’abritre suprême, à savoir la Cour d’appel, vient de remettre les pendules à l’heure en tranchant en faveur de Appolonaire T. Compaoré et Planor Afrique.

Ainsi, la justice burkinabè, que l’on croyait hésitante sur ce dossier, vient de se réhabiliter. En effet, Kantigui a vu passer une attestation d’arrêt de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Ouagadougou à son audience du 27/09/2006 dont le contenu est sans équivoque.

Dans l’affaire opposant les sociétés Planor Afrique Sa et Telecel-Faso à M. Ahmed Cissé et quatre autres, l’arrêt n° 148 dispose :

« Statuant contradictoirement, en chambre du Conseil sur appel d’une ordonnance, déclare, en la forme, l’appel de Planor Afrique et Telecel Faso recevable et au fond annule les actes d’information suivants :

- l’ordonnance de désignation du 02/12/05 ;

- le procès verbal de confrontation du 22/02/06 ;

- infirme l’ordonnance querellée ;

- ordonne un complément d’information ;

- désigne Mme Sanou Fatimata juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Ouagadougou à l’effet d’y procéder.

Voilà qui est juridiquement honnête et juste. Effectivement, à présent les uns et les autres doivent savoir que ce dossier n’est pas « purement imaginaire ». Kantigui apprécie positivement que le droit soit dit dans toute sa rigueur.

Si Koné Dossongui a voulu « casser » Appolinaire Compaoré, la justice burkinabé ne s’est pas prêtée au jeu. En plus, si cet opérateur économique burkinabé averti a une longue vie dans les affaires, il le doit sûrement à sa capacité d’encaisser les coups tordus et surtout de résister aux prédateurs.

Koné Dossongui doit savoir que l’argent ne peut pas tout régler dans la vie. Parfois, il faut avoir le courage de reconnaître ses erreurs, de discuter en hommes, les yeux droits dans les yeux afin de résoudre et aplanir les incompréhensions. Faute d’humilité et par trop de suffisance doublée d’arrogance, Koné Dossongui a compliqué un dossier qui pouvait trouver une solution entre partenaires.

Si la juge Sanou Fatimata se met en action, certainement que l’on s’aura plus .

Planor Afrique S.A et Appolinaire Compaoré sont fondés pour déposer une plainte contre Ahmed Cissé, Joël Cardier, Koné Dossongui et Ben Haïdara. Il s’agit de fautes portant sur une affaire de plus de 4 milliards F CFA, de faux et usage de faux.

Kantigui n’avait de cesse de répéter « qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. » Malgré tout il n’est pas trop tard pour bien faire.

Monsieur Koné Dossongui sait ce qui lui reste à faire.

Parole de Kantigui


* Le consulat du Burkina à Lyon, sous les coups du pinceau de Raya

Le consul honoraire du Burkina à Lyon, M. Jean Paul Grollemund, ne cesse d’ouvrer pour confirmer sa fibre burkinabè. C’est un mariage de passion et de raison que cet expert-comptable entretient avec le Burkina.

Personnalité cotée dans le milieu lyonnais, l’homme cultive une image du « pays des Hommes intègres » qui vaut à notre pays de bénéficier de rapports avec la région Rhônes Alpes.

Et pour donner au consulat du Burkina Faso, sis, 38 avenue Maréchal de Saxe, une couleur tropicalisée dans un cadre architectural moderne et européen, M. le consul a profité d’un séjour d’étude, du Raya national de la peinture pour donner à l’intérieur du consulat quelque chose de bien de chez-nous.

Des tableaux se juxtaposent sur les parois pour donner une décoration originale, agréable qui situe le visiteur sur la réalité de la culture burkinabè. Bravo à Raya pour cette touche de créativité et au consul pour y avoir pensé !


* Vie dans les internats : rentrée déplorable à Bethesta

Les conditions de séjour ne sont pas des meilleures en ce début d’année scolaire à l’internat Bethesta, complexe protestant, situé à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Ouagadougou sur l’axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso. C’est l’information parvenue à Kantigui au cours du week-end dernier.

Selon cette source, les pensionnaires de cet internat sont privés depuis quelques temps du précieux liquide vital : l’eau. Le forage serait en panne.

Quand on sait que les patrons de cette infrastructure interviennent dans la réalisation de forages à l’intérieur du pays, Kantigui est en droit de se demander à quoi joue la direction de cette école qui, certainement, bénéficie de la complicité d’un bureau des parents d’élèves qui observe sans réaction cette situation.

Cette pénurie d’eau qui n’est pas la première s’ajoute à l’absence de braseurs d’air dans les chambres des pensionnaires qui n’ont que leur corps pour transpirer en période de chaleur.

Kantigui, qui estime qu’il est peu catholique de recevoir environ quatre cent mille francs de frais de scolarité contre de telles conditions de vie, invite les premiers responsables de l’internat à faire des conditions matérielles de séjour, un élément important dans la formation intégrale de la jeune génération.


* Droit de réponse du secrétaire général de la Commune de Manga à Kantigui du 11-10-2006

En tant que secrétaire général de la mairie et président du Comité communal d’assainissement et d’hygiène (COCAH), c’est un devoir pour moi d’éclairer l’ensemble des lecteurs sur la question de salubrité à Manga évoquée par Kantigui.

En effet, le « président » de l’association Yilmdé, accompagné de leur secrétaire général, se sont présentés dans mon bureau me sollicitant du matériel pour le désherbage du CMA. Je les ai d’abord félicités pour leurs actions qui ne sont pas passées inaperçues.

La commune dispose effectivement du matériel demandé, mais ce matériel (en nombre insuffisant) a été mis à la disposition de la Brigade verte de Manga (Association des veuves) avec qui nous signons chaque année des contrats de nettoyage.

En plus de cela, l’association ne possède pas de récépissé au Zoundwéogo et le président n’est pas connu car n’étant pas de la localité.

En tant que gérant du matériel communal, je ne pouvais dans ces conditions accéder à leur requête orale en réquisitionnant pour eux le matériel (en usage) de la brigade verte.

J’ai alors proposé au « président » une opération conjointe, ainsi ils pourront profiter de ce matériel.

Il accepta la proposition et on se donna rendez-vous pour le lundi 18 septembre afin de finaliser l’opération.

Ce n’est que le lundi 25 que j’ai reçu le SMS suivant : « Bsoir, c’est le président de AYM jetai malade c pourquoi j’ai pa pu venir lundi je suis venu vous manqué vendredi mais jai vu le 1 adjoint du maire ».

A ce dernier, il n’a fait que présenter son association. Après plus rien, alors où se situe notre responsabilité ?

En vérité, les opérations faites ne sont que du marketing car après chaque passage, ils laissaient des contrats d’enlèvement d’ordures à raison de 1000 F/mois et cela sans récépissé et sans que la mairie (le COCAH) ne soit informée. Reconnaissez qu’il y a des règles dans toute chose. J’ai alors fait appeler le « président » et lui intimer de suspendre ses contrats sous réserve d’entrer dans la légalité et d’une autorisation de la mairie (COCAH). J’ai même encouragé leur initiative qui n’était qu’une des activités du COCAH car cela permettra de décharger un tant soit peu ledit Comité.

Il m’a dès lors promis de se mettre en règle et j’avais même arrêté une date avec lui afin de convoquer le Comité en leur présence pour statuer sur leur autorisation dès le dépôt de leur dossier de reconnaissance au niveau du haut-commissariat, en les invitant à poursuivre bien sûr leur activité de nettoyage des services publics. Je ne l’ai plus revu jusqu’à la parution de cet article.

Aussi, l’affirmation selon laquelle rien ne bouge dans la commune de Manga sur le plan de l’assainissement n’est pas fondée.

En effet, depuis l’élection de M. Jean-Claude Bouda à la tête de la mairie de Manga et son installation le 15 juillet 2006, plusieurs activités ont été entreprises sur le plan de l’assainissement et de l’hygiène :

- Opération de capture des animaux en divagation : succès total car plus aucun animal ne divague dans les rues et les lieux publics de Manga ;

- Enlèvement régulier des ordures ;

- Rebouchage des nids de poules et flaques d’eau dans le marché et ses alentours depuis le 9 octobre dernier ;

- Contrôle des denrées alimentaires dans les boutiques et gargotes de la commune avec l’appui des agents de la direction régionale de la Santé du Centre-Sud. C’est peut-être peu, mais « Rome ne s’est pas construit en un jour ».

Manga, le 13 octobre 2006
Le président du COCAH
Secrétaire général de la mairie de Manga

Saïdou SAOURA,
Administrateur civil


* Compagnie Salia nï Seydou fait honneur au Burkina

Comment ne pas être fier, quand dans un amphithéâtre plein de visages blancs, colorés par quelques regards noirs qui cherchent des repères, un tonnerre d’applaudissements salue la qualité de la prestation de la compagnie Salia nï Seydou ? Rien ne peut arrêter cette larme intérieure de fierté qui écrase votre humilité et nous permet de dresser la tête. Oui ! La culture burkinabé est le vrai ambassadeur du Burkina à l’étranger. Kantigui ne se remettra pas de sitôt de ce spectacle produit par la compagnie Salia nï Seydou. Rien ne peut représenter plus le Burkina que sa culture, ses talents, ses génies.

Ses deux « paysans noirs » ont sorti de leurs tripes une pièce qui a ravi. Il est donc temps que les Burkinabè regardent leur culture avec fierté.

Parole de Kantigui.

Sidwaya

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