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<I>Une lettre pour Laye</I> : Rimkièta attend toujours son pont

Publié le vendredi 13 octobre 2006 à 08h11min

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Cher Wambi,

Ainsi que tu le constateras à travers les relevés pluviométriques hebdomadaires, nous nous acheminons sûrement vers la sortie de la saison agricole 2006-2007. Mais fait notable, il y a bien longtemps que le ciel ne s’était pas montré aussi généreux jusqu’à la mi-octobre. C’est tout dire donc, cher cousin, au moment où sous d’autres cieux, l’on implore le Dieu de la pluie.

La semaine du jeudi 5 au mercredi 11 octobre nous a donné les quantités d’eau suivantes dans nos différentes régions : Dori : 28,7 mm ; Ouahigouya : 15,6 mm ; Ouagadougou-aéro : 1,3 mm ; Dédougou : 14,5 mm ; Fada-N’Gourma : 17,6 mm ; Bobo-Dioulasso : 24,2 mm ; Boromo : 20,0 mm ; Pô : 29,4 mm ; Gaoua : 52,6 mm ; Bogandé : 19,5 mm


Autre chose cher cousin, 12 octobre 1966, 13 octobre 2006, cela fait exactement 40 ans et un jour que les religieux camilliens ont foulé le sol de la Haute-Volta, aujourd’hui Burkina Faso. Comme tu t’en doutes, cher Wambi, cet anniversaire sera marqué ce week-end par de très nombreuses manifestations.

Des commémorations, bien sûr, religieuses comme il se doit, mais également des manifestations qui entrent en droite ligne dans le charisme des Camilliens, à savoir le soin des malades. Au plan religieux, on notera, entre autres, la grand-messe solennelle qui sera célébrée le dimanche 15 octobre à la Paroisse Saint-Camille à partir de 8h00, en présence du provincial camillien, le Père Albino Scalfino.

A cette occasion, sera évoqué le souvenir des 25 ans de vie religieuse du Père camillien Jacques Simporé qui, outre sa mission de prêtre, est aussi mondialement connu et reconnu pour son expertise en matière de recherche biomoléculaire. Et cela nous introduit dans la partie profane de ce quarantième anniversaire. Le samedi 14 octobre, en effet, auront lieu à partir de 10h00 la bénédiction et l’inauguration du Centre de recherche biomoléculaire Pietro Annigoni (CERBA) dont le Père Simporé est le directeur et qui est situé dans l’enceinte du Centre d’accueil Notre Dame de Fatima (Ex-CASO).

Ce Centre s’investit notamment dans la recherche sur le VIH/Sida, les maladies génétiques, la nutrition. L’événement dans l’événement aura lieu le soir du même samedi 14 octobre à partir de 15h00 dans l’enceinte du Centre médical Saint- Camille : ce sera le "coup d’envoi officiel de la recherche sur le vaccin pédiatrique anti-VIH/Sida de l’UNESCO au Burkina Faso".

Cette cérémonie se déroulera sous le patronage de la Première Dame du Faso. Last but not least, la manifestation connaîtra la présence effective du professeur qui a découvert le virus du Sida, Luc Montagnier. En tandem avec le professeur Vittorio Collisi, il prononcera une communication sur le processus d’élaboration du vaccin thérapeutique anti-Sida de l’UNESCO. Heureux anniversaire donc à l’ensemble de la famille camillienne de notre pays et à tous ceux qui bénéficient de ses prestations sur un plan ou un autre !


Dans ma dernière lettre, cher cousin, je t’avais donné le verdict prononcé le 5 octobre 2006 par le tribunal correctionnel de Ouagadougou dans l’affaire SOKOCOM où l’homme d’affaires Issaka Korgo était poursuivi par l’Etat pour faux et usage de faux en écriture publique.

Tu te rappelles que le jugement était ainsi libellé : « Le tribunal relaxe le prévenu pour infraction non constituée, reçoit dans la forme la constitution de la partie civile du ministère des Finances et du Budget, mais la rejette dans le fond et condamne l’Etat aux dépens ». Un délai de 15 jours avait été donné aux parties pour interjeter appel.

Il faut dire que dans cette affaire, et les réquisitions du parquet (24 mois avec sursis), et le franc symbolique demandé par l’Etat, et le verdict lui-même (la relaxe) ont scandalisé plus d’un. Çà et là, des voix se sont élevées pour parler de justice pourrie. Mais il faut savoir qu’à la barre, les avocats d’Issaka Korgo ont su convaincre sur le plan du droit, que leur client, même s’il a fait un faux, n’en a pas usé au détriment de l’Etat.

De plus, les charges qui pesaient contre Korgo se sont trouvées allégées surtout que l’accusation n’a pas pu soutenir le délit d’imitation de la signature du ministre des Finances et du Budget. Pourtant, c’était là la clé de voûte qui a conduit le gouvernement à prononcer la radiation de Korgo de la listes des bénéficiaires des marchés publics et les poursuites judiciaires engagées contre lui.

Alors, l’affaire est-elle définitivement close ? Pas si sûr, puisque selon des sources concordantes, le parquet a fait appel. Seulement, ce nouveau procès ne pourra pas se tenir avant un mois. En effet, le Tribunal de grande instance doit d’abord rédiger son jugement qui sera transmis au Procureur du Faso qui, à son tour, va faire « un rapport d’appel » tout aussi motivé. Après quoi, l’ensemble du dossier atterrira à la Cour d’appel.

Mais qu’est-ce qui a bien pu pousser le parquet à faire appel ? Il semble que ce soit surtout la nature même du verdict en première instance, à savoir la relaxe. Ce verdict signifie qu’on ne reproche rien à Korgo. Pourtant, soutient le parquet, le prévenu a quand même eu des pratiques peu orthodoxes qui n’honorent pas la société, c’est-à-dire vous et moi que le parquet est censé représenter et protéger lors de toute procédure judiciaire.


Cher Wambi, ils sont rares, même très rares, les Burkinabè, à pouvoir jouir d’un mandat électif hors de nos frontières. Eh bien, Solange Pitroipa, une de nos compatriotes adoptée par la Belgique, a réussi la prouesse de se faire élire, et même réélire conseillère communale à Ixelles, sous la bannière du Mouvement réformateur.

A l’issue de la consultation électorale du 8 octobre dernier, elle n’a pas manqué de se rappeler son Burkina natal comme en attestent ses premières impressions recueillies par les soins de notre compatriote Samuel Kiendrébéogo de la Voix de l’Amérique (VOA) :

"Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Comme vous le savez, j’ai été élue ce dimanche 8 octobre 2006 sur la liste MR (Mouvement Réformateur) conseillère communale à Ixelles (Bruxelles, Belgique). Ma Commune compte 77 511 habitants, soit une densité de 12 217 habitants/km2. Parmi les 19 communes de la région de Bruxelles - Capitale, elle se situe à la 9e place par rapport à sa surface, à la 5e place par rapport à son nombre d’habitants et à la 7e place par rapport à sa densité. Parmi les 589 communes belges, elle se situe à la 14e place par rapport à son nombre d’habitants et à la 7e place par rapport à sa densité. La commune d’Ixelles accueille 170 nationalités différentes.

C’est pour moi un honneur d’autant plus grand que je suis la seule élue d’origine burkinabé en Belgique. Le Conseil communal d’Ixelles accueillera aussi pour la première fois depuis la naissance de l’Etat belge en 1 830 une élue d’origine africaine subsaharienne. Je voudrais remercier du fond du cœur toutes celles et tous ceux qui m’ont soutenue dans le cadre de ces élections ici en Belgique et au Burkina Faso.

Qu’ils le sachent, mon élection est aussi la leur, puisqu’une élue est là pour représenter ses électeurs à partir de ses attaches et de ses racines. Je suis désormais investie d’un mandat politique et je compte l’exercer conformément à mes convictions et aux idées que j’ai défendues durant ma campagne. Je ne manquerai donc pas de rester à votre écoute et de relayer les idées, les souhaits, les espoirs que vous m’avez confiés. Encore une fois, merci pour la confiance que vous m’avez témoignée et à bientôt j’espère.

Très cordialement,

Solange Pitroipa


Tu te souviens, cher Wambi, Tipoko l’Intrigante, dans ma dernière livraison, a fait état du rififi qui pourrissait l’atmosphère de la 10e édition du SIAO, consécutif à un marché qu’aurait décroché la société BRAFASO.

Je puis te dire aujourd’hui que dès parution de cette nouvelle, le Syndicat national des personnels des débits de boissons (SYNAPB) est monté au créneau pour partager ses inquiétudes et manifester son souci constant de privilégier le libre choix des boissons par le consommateur.

Je ne te dirai pas plus de sa lettre qui m’est parvenue, car le SIAO, sous la plume de son commissaire général, Jean-Claude Bouda, a pris les devants pour éclairer la lanterne de tous : A ce propos donc, voici ce qu’il révèle : "Je viens, par la présente, vous demander de publier mon droit de réponse consécutif à une confidence que Tipoko l’Intrigante a faite à Passek Taalé dans l’Observateur paalga n° 6740 du 06 au 08 octobre 2006.

En effet, selon cette confidence, "si entre certains concurrents l’attribution des marchés s’est déroulée sans trop d’accrocs, tel n’est pas le cas entre la BRAKINA et la BRAFASO, pour l’approvisionnement de boissons à la manifestation. Finalement, après plusieurs coups de gueule et des échanges épistolaires fort nourris, c’est BRAFASO qui aurait le marché".

Je me réjouis franchement de ce que les préparatifs de la 10e édition du SIAO intéressent Tipoko l’Intrigante. Aussi, je me dois d’éclairer sa lanterne, car elle a été induite en erreur. La réalité est qu’il n’y a jamais eu d’appel d’offres pour la fourniture de boissons à la manifestation. Tout comme il n’y a jamais eu de « coups de gueule » ni d’échanges épistolaires » dans ce processus. En fait, à chaque édition de la manifestation, le SIAO a pour habitude de s’attacher les compétences d’une agence de communication pour la prospection des annonceurs.

Si depuis 1998, tout s’est relativement bien passé, il n’en est pas de même pour cette édition de 2006. En effet, l’agence qui a été retenue dans le cadre de cette régie publicitaire a outrepassé ses prérogatives en prenant des engagements avec la BRAFASO sans en référer au préalable au SIAO. C’est ainsi qu’un protocole d’accord a été signé entre celle-ci et la BRAFASO, qui concède à cette dernière l’exclusivité commerciale sur le site du SIAO pendant la 10e édition.

Nous fondant sur l’esprit et la lettre du protocole d’accord, il a été notifié que certaines entreprises étaient exclues du champ de la prospection de cette agence (opérateurs de téléphonie mobile, banques, brasseries). Au regard de ce qui précède, nous ne pouvons que nous étonner de l’existence d’un quelconque contrat entre le SIAO et la BRAFASO.

Cela étant, le SIAO décline toute responsabilité quant aux éventuelles conséquences qu’une telle confusion pourrait engendrer. Tout en vous remerciant de m’avoir permis d’étancher la soif d’informations justifiée de Tipoko l’Intrigante et de l’opinion publique en cette veille de la 10e édition, je vous prie de croire, Monsieur le Directeur général, en l’assurance de mon profond respect.

Jean-Claude Bouda,
Chevalier de l’Ordre national


Si cette équivoque est levée, cher cousin, amorçons maintenant l’entame du carnet secret de Tipoko l’Intrigante par le prochain congrès du parti présidentiel, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), annoncé pour les 9, 10 et 11 novembre 2006.

A propos, je me suis laissé dire qu’il pourrait conduire au remaniement gouvernemental dont on a tant parlé. Mais remaniement pour remaniement, en quoi la tenue du Congrès du CDP doit-elle influer sur la marche du gouvernement si tant est vrai qu’il est un parti dominant mais pas un parti-Etat ? Attendons donc de voir.


Est-ce vrai que des agents du ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA) bénéficient d’indemnités indues ? C’est en tout cas ce que révèle un document adressé au ministre des Finances et du Budget par un groupe d’enseignants mettant en cause la Direction des Ressources humaines (DRH du MEBA).

Les accusateurs écrivent, en effet, que des agents de la même DRH, alors qu’ils n’ont pas droit à certaines indemnités, s’arrogent le plaisir de se les faire servir, tout simplement à l’aide de faux documents et avec la complicité de certains agents du service de la solde et de l’ordonnancement. Est-ce vrai, mesdames et messieurs du MEBA ? Accusés, à la barre !


Par note de service prise il y a peu, le commissaire Paul Sondo qui officiait jusque-là au commissariat de Ouaga 2000 aurait été propulsé commissaire central de Ouagadougou. Pour lui succéder à Ouaga 2000, la hiérarchie aurait fait appel au commissaire Boukary Roger Ouédraogo, rentré nouvellement de Haïti. A ce qu’on dit, un mouvement autrement plus important devrait intervenir au niveau des directeurs régionaux de la police dans les semaines, si ce n’est dans les jours à venir.


L’espoir des habitants du secteur n° 19 de voir la réfection des deux principaux, ponts reliant Rimkièta et Nonsin s’effrite de plus en plus. Les travaux, confiés à un conseiller entrepreneur de la mairie de Boulmiougou devraient coûter 1 700 000 F CFA. Très enthousiasmés, les citoyens de cette commune qui n’avaient pas eu vent de cette passation de marché pour le moins opaque avaient vu en ce conseiller un généreux soucieux du bien-être de ses concitoyens.

C’est ainsi qu’ils se sont joints aux travaux. Informés que c’était un deal et non un geste de générosité, ils s’en sont retirés tout en gardant l’espoir de voir se réaliser leurs ponts flambants neufs. Mais la désillusion a été grande et douloureuse puisque les deux structures sont restées inachevées et en piteux état.

Les conseillers qui avaient voulu couvrir leur collègue se seraient finalement rendus à l’évidence en commençant à se désolidariser de lui. Seulement, les populations attendent que madame le maire et son conseil éclairent leur lanterne sur cette scabreuse affaire. La bonne gouvernance passe aussi par une communication sincère et efficace avec les citoyens.


Un deuil frappe les communautés nuna des départements de Silly (province de la Sissili) suite au décès du vieux forgeron, le vendredi dernier. Bassou Benao, forgeron, sculpteur attitré des masques de rites et grand joueur de tam-tams pour musique rituelle, fut initié très tôt au travail du feu et du fer.

Mort à plus de 70 ans par suite de maladie intervenue au cours de sacrifices d’initiation de jeunes à Fitien (village relevant de Fara dans les Balé), ce vieil homme que pleure l’ensemble des sociétés de masques de la sous-région fut également un grand chasseur.

Sa mort met fin à cette ancienne génération de forgerons nuna incarnant le savoir-faire, la sagesse et la vertu de la réconciliation en cas de crise ou de conflits entre hommes d’une même famille, entre familles, entre villages,...

Tous ceux accourus de tous les horizons en cette fin de l’hivernage malgré l’abondance de la rosée et les hautes herbes ont unanimement reconnu au vieil homme ses qualités dans le domaine de l’art religieux et dans la non-violence. Une forge ne meurt jamais, car elle est aussi un dieu. Seuls ceux qui l’animent et veillent sur la flamme du feu passent et se succèdent. Bassou Benao s’en est allé à la veille des rites triannuels des masques de Silly, prévus pour la prochaine saison. Ses enfants, qu’il a su former assureront sans faille la relève.


Ce dimanche 15 octobre, c’est le 19e anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses compagnons. A cette occasion, les partis politiques et associations sankaristes organiseront des manifestations commémoratives. Des messes de requiem auront lieu à cet effet à 8 h et 8h30 respectivement à l’église de la Paroisse St-Camille et à la Rotonde. Dans l’après-midi à 15 heures, une cérémonie de recueillement se déroulera au cimetière de Dagnoën, baptisé "cimetière des martyrs".


L’arbitrage burkinabè ne cesse de gagner du galon. Depuis la bonne prestation des frères jumeaux Lassina et Losseni Paré à la coupe d’Afrique des Nations Egypte 2006, la Confédération africaine de football (CAF) sollicite régulièrement ces arbitres pour de grands matchs. Pour les éliminatoires de Ghana 2008, la rencontre Gambie#Cap Vert de la 1re journée a été officiée par les trois Paré : Lassina (arbitre central), Losseni et Adolphe Adama (juges de touche).

Le 1er octobre dernier, le trio arbitral était au Caire pour le match aller de la demi-finale de la Champions league africaine qui a opposé l’ASEC d’Abidjan, le club le plus populaire de Côte d’Ivoire, à El Ahly d’Egypte. Après cette rencontre, seul Adolphe Adama Paré a regagné Ouagadougou, les frères Paré jumeaux, à qui s’est joint Amadou Tiemtoré ayant continué pour le match Libye#RD Congo comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2008.

Et ce n’est pas tout, le trio Paré qui était au Caire le 1er octobre 2006, est de nouveau sollicité le 14 octobre pour le match retour de la Champions league qui va opposer à Tunis, l’Espérance sportive (EST) à l’Etoile sportive du Sahel (ESS). Il faut vraiment être un arbitre de grande classe pour avoir la chance de siffler deux demi-finales d’une compétition comme la Ligue des champions. Les frères Paré font honneur au Burkina et constituent une fierté nationale. Et ceux-là qui voulaient d’un arbitrage tournant doivent savoir que seul le mérite paie.


Le sanctuaire de Tampinko dans le département de Kombissiri accueillera, le samedi 21 octobre 2006, les ressortissants du Zondoma vivant à Ouagadougou pour une journée de prières et de recueillement. Les pèlerins partiront de la paroisse Cathédrale de Ouagadougou le 21 octobre dans la matinée. Mais avant cette activité phare, une assemblée générale réunira les fils et filles catholiques de la province, le dimanche 14 octobre 2006 à partir de 9 heures, dans l’enceinte de la Cathédrale.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.
Au revoir.

Ton cousin,
Passek Taalé.

L’Observateur

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