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Vaste escroquerie à La CNSS des Hauts-Bassins

Publié le jeudi 12 octobre 2006 à 07h34min

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Cher Sogossira,

La direction régionale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) des Hauts-Bassins a été victime d’une vaste escroquerie opérée à partir de carnets de bon d’accident de travail. Signalons que ces bons permettent aux assurés sociaux affiliés à la CNSS de se faire délivrer en cas d’accident des médicaments dans les pharmacies qui, à leur tour, se font rembourser par la CNSS.

Des individus sans scrupules sont parvenus à exploiter ce créneau pour s’enrichir sur le dos de l’institution. En effet, à l’aide de faux cachets et de fausses signatures, ils se rendaient dans des officines pharmaceutiques pour se faire livrer des médicaments qu’ils écoulaient par la suite auprès des pharmaciens de la rue. A ce qu’on dit, cette opération était menée par un véritable réseau qui bénéficiait de la complicité de certains agents indélicats de la CNSS Bobo.

Le pot aux roses a été découvert lorsque des agents de la caisse se sont rendu compte que les signatures apposées au bas des bons transmis par les pharmaciens n’étaient pas les leurs. Ayant constaté l’arnaque, la direction régionale a aussitôt déposé une plainte à la gendarmerie de Bobo.

Et ce qui semble le plus tarauder les esprits est de savoir si ces bons ont été subtilisés à la direction ou confectionnés dans une imprimerie de la place. Dans tous les cas, une enquête est en cours et des arrestations ont été déjà opérées. Le préjudice subi par la CNSS Bobo dans cette affaire est estimé à environ quatre millions de nos francs.


D’une escroquerie passons à une autre, qui met en cause un corps habillé à Banfora (GSP) qui n’a pas trouvé mieux que de vider le compte BACB de son collègue après lui avoir subtilisé son chéquier. Et c’est grâce à la collaboration des agents de la banque que l’indélicat agent de la sécurité pénitentiaire, dont on se garde de citer le nom, a été démasqué.


Tu l’auras certainement constaté. Avec la rentrée des classes, la tension est en train de monter dans certains milieux scolaires où des parents d’élèves ne cessent de dénoncer l’augmentation, qu’ils jugent injustifiée, des frais de scolarité dans les établissements aussi bien du primaire que du secondaire.

Ils regrettent que les résultats scolaires ces derniers temps soient des plus catastrophiques avec le faible taux d’admission aux examens de fin d’année, et accusent de ce fait les responsables des établissements pour leur insouciance de la qualité de l’enseignement dispensé dans leur école.

Cher cousin, sans vouloir jouer à l’avocat du diable, je dirai que je suis partiellement d’avis avec ces pauvres parents qui se saignent financièrement pour inscrire leurs enfants afin de leur permettre d’acquérir le savoir, mais pour ensuite récolter en fin d’année, la déception.

Il n’est un secret pour personne que la quasi-totalité des établissements scolaires privés dans la ville de Sya ne le sont que de nom, au regard de l’esprit mercantile de leur fondateur. Ceux-ci vont encore renflouer leur caisse en cette période de rentrée, sans pour autant songer à améliorer les conditions de travail de leurs élèves.

A cela, il faut ajouter les comportements de plus en plus criards de certains professeurs réputés soit pour leur absentéisme, soit pour de fréquentes liaisons amoureuses qu’ils entretiendraient avec certaines élèves et qui leur auraient fait perdre toute leur autorité dans les salles de classe.

Et tout cela, au su et au vu des responsables d’établissement qui sont souvent interpellés par des parents se plaignant du harcèlement dont est victime leur progéniture de la part de celui qui est censé lui apprendre le savoir. Bref, le milieu scolaire est devenu dangereux à Bobo et je pense, cher cousin, qu’il faudra une réelle volonté politique pour redresser la barre, si non !


L’une des mesures prises par le nouveau conseil municipal de la ville de Bobo depuis sa prise de fonction au mois de juillet dernier, et qui continue de défrayer la chronique à Sya, est sans conteste la suspension des activités de la police municipale.

Cela fait pratiquement un mois aujourd’hui, voire plus, que les hommes en kaki, coiffés d’un béret de même couleur, ne sont plus perceptibles aux différents carrefours de la ville. Si jusque-là rien n’a officiellement filtré de cette décision du maire de la commune, l’on est aujourd’hui en droit de se demander ce qui se passe à la police municipale avec les mutations qui sont en train d’être opérées au sommet.

Nous apprenons en effet le départ très bientôt du commissaire Couldiaty Augustin et du régisseur Bado François, tous deux affectés respectivement à Dori et à Douna.


On se souvient encore de la mesure du Conseil supérieur de la communication relative à l’interdiction de la publicité des produits éclaircissants sur la chaîne du Plaisir partagé. Mesure qui, on se rappelle, avait accueilli l’assentiment de nombreux Burkinabè qui n’ont pas hésité à tirer leur chapeau à Luc Adolphe Tiao pour cette décision courageuse et salutaire.

Toujours est-il qu’à Bobo, il y a ceux qui pensent que le CSC peut encore mieux faire, en interdisant sur le petit écran les utilisatrices de ces produits éclaircissants et font du coup allusion à cette série ivoirienne tant prisée au Burkina et dont la plupart des actrices ont artificiellement changé de couleur. Faut-il alors interdire la série « Ma famille » ? Le débat reste ouvert.


Pour terminer cher cousin, je t’informe que ce jeudi aura lieu au camp Ouezzin Coulibaly de Bobo, la sortie de la 33e promotion des élèves gendarmes. Une belle fête en perspective avec des démonstrations de combat, un défilé, un match de football, etc.

La cérémonie prévue pour 09 heures sera présidée par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, monsieur Mathieu Bêgbrigda Ouédraogo.

Ton cousin Sogotèlè

L’Observateur Paalga

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