Ils voulaient tout simplement faire un dernier jour de maquis avant de « s’attacher la bouche » durant un bon mois. Par un heureux hasard, leur vœu a été exaucé. Le samedi 23 les « maquisards » ont eu droit à un dernier week-end chaud. Le dimanche était donc réservé pour le premier jour du jeûne du Ramadan 2006.

Depuis, les grins marchent en ralentit. Même si la majorité ne jeûne pas, il faut quand même éviter de s’asseoir au vu et au su de tout le monde pour siffler le thé. Dans ces conditions, il faut attendre la nuit pour voir les grins s’animer normalement.
Depuis qu’on parle de ce mois de carême, les choses tournent un peu au ralenti. Les restaurants, les maquis, les bars, les boîtes de nuit et même les services ne tournent plus à 100% de leur capacité.

Pourtant c’est cette période que les organisateurs du 3e Salon international des cycles et cyclomoteurs de Ouagadougou (SICO 2006) ont choisi pour lancer leur événement.

Officiellement, cette 3e édition était placée sous le haut patronage du gouverneur des Hauts-Bassins et sous le parrainage du Maire de la commune de Bobo. Mais force est de reconnaître que l’événement qui s’est déroulé du 22 septembre au 1er octobre 2006, fût loin d’atteindre les objectifs escomptés.
Sur les 36 stands dressés pour accueillir les exposants, ce sont à peine 4 à 5 qui ont été utilisés durant les 10 jours.

Dans les grins, ce sujet est abondamment commenté. Certains n’hésitant même pas à parler d’échec total. Certains commerçants qui ont livré les contre-plaqués et les tôles qui ont servi à construire les stands se disent grugés par les organisateurs. Ceux-ci sont restés introuvables sur les lieux de la manifestation. C’est pourquoi, le petit fakir qui ne parle qu’avec les preuves à l’appui a fait cesser ce débat qui ressemble un peu à la calomnie tant qu’il ne prendra pas contact avec les organisateurs pour en savoir davantage.

En attendant, nombreux sont les mécontents qui se plaignent à longueur de journée et qui disent qu’ils sont à la recherche des organisateurs du 3e SICO pour leur faire voir de toutes les couleurs. En rappel, les deux premières éditions du SICO se sont déroulées à Ouagadougou. Cette année, les organisateurs voulaient décentraliser l’événement, mais voilà ce qui les arrive. Au grin, certains affirment « qu’ils connaissent mal Bobo »...
Sur le plan politique, c’est le 4e congrès du FFS à Bobo qui capte toutes les attentions.

« FFS » : « 1996-2006, 10 ans de lutte, 10 ans d’expérience révolutionnaire. Perspectives à court et moyen terme », ainsi était libellé le thème de ce 4e congrès ordinaire du parti de Norbert Michel TIENDREBEOGO.

Après deux jours de travaux (du 30 septembre au 1er octobre), les résultats du congrès ont surpris plus d’un. En effet, le bouillant président national Norbert TIENDREBEOGO a cédé sa place à Nestor B. BASSIERE de Bobo-Dioulasso.

Après le professeur Laurent BADO qui a cédé son fauteuil, voilà un autre opposant qui limite en montrant ainsi à leurs militants qu’ils sont pour l’alternance dans leur parti.

Au grin cela a suscité de nombreuses interprétations. Mais pour couper court à toute discussion, un membre du grin proche du parti au pouvoir a rappelé que sur ce démarrage, le CDP était en avance sur les autres partis selon lui, l’actuel Président Roch Marc Christian KABORE n’a pas toujours été à la tête du CDP à ce qu’il sache.
Sur le plan sportif, la nouvelle de taille au grin concerne la montée de Bobo sport en première division. Cela s’est passé le 1er octobre dernier après une rencontre âprement disputée avec les Cheminots de l’USFRAN.

Au match aller le 24 septembre dernier, Bobo sport avait gagné par 1 à 0, au retour l’USFRAN s’impose sur le même score de 1 à 0. Comme le stipule le règlement, on procéda au tir au but. Les garçons de Dioulassoba se montrèrent les plus adroits en réussissant 4 tirs contre seulement deux pour l’USFRAN qui dégringole ainsi en deuxième division. Qui l’eût cru ?

Au grin pourtant, les gens ne sont pas surpris de cette contre-performance des cheminots. Pour eux cela était prévisible depuis l’avènement des frères OUATTARA à la tête du club. L’abbé André OUATTARA comme président et Joseph OUATTARA comme entraîneur. Sentant le danger venir, les Cheminots se sont ressaisis à la dernière minute pour sonner le rassemblement de tous les anciens joueurs dont Ousmane COULIBALY « Tom ». Mais trop tard, ils doivent aller goûter aux frasques de la D2.

Quant à Bobo sport, elle retrouve l’élite après une longue période de purgatoire. Mais au grin, le débat principal auquel les gens s’étaient préparés tournait essentiellement autour du nomadisme dans les partis politiques. Pour mettre fin à ces débats, nous allons nous quitter avec cette histoire de marabout escroc qui est venu remettre le doute dans les esprits.

« Le petit Fâkir, toujours dispo »
L’Opinion