De nombreuses familles ont été sinistrées du fait de l’effondrement de leurs maisons qui dans certains cas, a malheureusement fait mort d’homme.

Le ministre Salif Diallo l’a dit. Cette année le Burkina Faso est en passe de réaliser un excédent céréalier en raison des fortes pluies qui se sont abattues au cours de cette campagne agricole. La pluviométrie dans l’ensemble a été jugée très satisfaisante au point que dans certaines provinces de nombreux cas d’inondation ont été signalés ça et là.

A Bobo-Dioulasso, la saison qui s’achève restera longtemps gravé dans les mémoires. Si elle a eu le mérite d’accompagner les efforts de nos braves paysans pour le succès de la campagne, il n’en demeure pas moins que cette année, les pluies ont été des plus impitoyables avec les nombreux dégâts enregistrés et surtout les pertes en vie humaine.

Les habitants du quartier Kwa situé dans la périphérie est de la ville de Sya se souviennent encore de cette tornade dans la nuit du 03 septembre et qui a fait un mort et deux blessés. Une maison d’habitation s’était en effet écroulée sur ses occupants qui n’étaient malheureusement que des enfants dont l’âge varie entre 2 et 4 ans.

Des cas similaires ont en effet été enregistrés un peu partout à Bobo Dioulasso où l’on parle de plus d’une dizaine de morts durant cette saison hivernale aux conséquences désastreuses pour certaines familles. Plusieurs quartiers au centre ville dont Sikasso Cira, Accart Ville, Diaradougou, Souroukoukin Bolomakoté Koko et autres n’ont pas échappé à la furia des eaux qui ont fait écroulé les maisons en cascade.

Les pluies certes, mais aussi et surtout la vétusté des bâtiments qui datent de plusieurs décennies et qui sont pour la plupart construits en banco. Toujours est il que dans la ville de Sya, les risques sont énormes dans des cours familiales où certaines maisons en terre ne tiennent plus qu’en quelques briques, usées de surcroît et sans que les occupants ne se décident à libérer les lieux pour prévenir un quelconque danger, faute de moyens.

A propos d’ailleurs de ces bâtiments vétustes qui inondent la cité de Guimbi Ouattara, nous avons assisté le mardi 03 Octobre dernier à une scène macabre sur l’Avenue William Ponty au quartier Souroukoukin. Des ouvriers engagés pour une opération de démolition d’un vieux baptiste ont été désagréablement surpris par la chute brutale d’un pan du mur et qui a fait un blessé grave.

Moussa Séremé c’est son nom a été extirpé des décombres par les sapeurs-pompiers alors qu’il était pratiquement entre la vie et la mort. Une malheureuse situation qui résulte en partie de l’imprudence des ouvriers qui travaillaient sous une fine pluie sans toutefois mesurer les risques qu’ils encouraient sur le chantier en cette période hivernale.

Cela devrait dans tous les cas servir de leçons à ceux là qui chaque jour que Dieu fait, grimpent sur la toiture de leur maison pour procéder à des réparations qui ne tiennent en générale que le temps d’une tornade. Il appartient désormais aux chefs de familles de prendre les précautions qui s’imposent en attendant les prochaines saisons qui pourraient être similaires à la présente campagne.

Cela nous éviterait les cas malheureux comme la mort du petit Alexis Sanou au quartier Kwa ou encore le grave accident dont à été victime le jeune Moussa Sérémé.

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga