Calebasses, canaris de dolo, seckos et bois de hangars par-ci, pelles, brouettes et moules de briques par là, badauds d’un côté et occupants de hangars désespérément dans un sauve-qui-peut, tel a été le spectacle qu’a connu le quartier San yiri du secteur 29 de Ouagadougou après la descente de la police municipale (PM) dans cette zone.

En effet, l’après-midi du vendredi 15 septembre a été un cauchemar pour les habitants du secteur informel (dolotières, vendeurs de viande, de sable, gravillon, et fabricants de briques) de San yiri. Le forces de l’ordre avec l’appui d’un caterpillar ont raclé presque tout sur leur passage.

Selon le directeur général de la police municipale, M. Clément Ouango : « la zone déguerpie présente une installation anarchique des hangars et constitue un nid d’insécurité du fait des cas d’agressions quelquefois mortelles. Elles sont causées par des individus déguisés. Ils se cachent nuitamment dans les hangars puis surgissent sans pitié sur les passants ».

Le règne permanent de l’insécurité dans la zone, selon lui, a obligé les autorités municipales de l’arrondissement de Bogodogo depuis deux ans à sommer les occupants de quitter les lieux. Mais ces derniers, tenaces, ont toujours refusé d’obtempérer en dépit de plusieurs avertissements. a-t-il expliqué. La police municipale en vue de la sécurisation et de l’assainissement de la zone a donc utilisé la manière forte le vendredi 15 septembre.

« Nous les avons avertis plusieurs fois jusqu’à l’ultimatum du 13 septembre qui n’a pas été respecté. Nous avons contraint les téméraires à libérer la zone » , a dit M. Ouango.

Les occupants de la zone déguerpie ont assisté au rasage de ladite zone, les larmes aux yeux. Certains d’entre eux se posent la question de savoir où se réinstaller et avec quels moyens. Par ailleurs, le directeur général de la PM M. Clément Ouango, a rappelé que ses éléments descendront à nouveau sur les lieux afin de parachever l’opération de sécurisation du quartier.

En attendant une prochaine visite musclée de la police municipale, les vendeurs de matériaux de construction : briques, sable, gravillon dont le délai n’est pas encore expiré sont les seuls sur les lieux.

Abdoul Rasmané ZONGO (Stagiaire)

Sidwaya