Ces victimes ne sont autres que les femmes, et une dizaine d’entre elles auraient déjà été violées. Selon certains témoignages, ce monstre du sexe sillonne discrètement les concessions dans la journée pour cibler ses futures victimes surtout celles qui dorment seules dans des habitations précaires. La nuit, il abuse d’elles et disparaît dans la nature pour réapparaître incognito dans un autre quartier quelques jours après.

Le sujet qui défraie la chronique de toutes les conversations a semé la panique au sein de la gent féminine. Si le silence des victimes peut s’expliquer par la honte de le dénoncer et de se plaindre à visage découvert, il n’en demeure pas moins que des citoyens de la ville connaissent parfaitement ce violeur qui partage le repas et la bière de mil avec eux. Sa capture devrait être facile. Malheureusement, la

détermination des forces de sécurité est restée vaine jusqu’à ce jour. Et pourtant, compte tenu des conséquences très néfastes qui résultent des actes qu’il pose, ce genre d’individu doit être rapidement extirpé de la société. Il importe donc que la population prenne conscience et s’implique aux côtés des forces de sécurité pour combattre les hors-la-loi qui troublent sa quiétude, car nul n’est à l’abri.

Assainissement dans les services publics : l’exemple des femmes de Dédougou

Un groupe d’une centaine de femmes de la cité de Bankuy a décidé de contribuer à l’assainissement de certains services publics de la place. La semaine dernière, elles se sont fortement mobilisées pour arracher les mauvaises herbes à l’Intérieur de la cour du haut-commissariat et des alentours de la préfecture. Ce geste participe de l’entretien de la chose publique et rend agréable le cadre de travail. Ce bel exemple devrait faire école au sein des différentes associations de la place.

Le secrétaire général de la province qui s’est réjoui de cette action a, au nom du haut-commissaire, remercié et encouragé ces femmes. Il a émis le souhait qu’elles étendent leur action dans d’autres services publics pour permettre aux travailleurs d’évoluer dans un environnement sain.

Commerçants et bouchers chaussent les crampons

Un match de gala de football a opposé le 9 septembre dernier, les commerçants de Dédougou aux bouchers de la même ville. C’est le stade provincial qui accueilli ce match amical entre acteurs du secteur informel. Pour la circonstance, articles de commerce et couteaux ont été momentanément rangés pour faire place à la distraction. Des beaux gestes, il y en a eu dans les deux camps.

Très bien organisés, les commerçants ont vite porté l’estocade à l’adversaire. Ils parviendront à violer par 3 fois la cage des « wayo » (bouchers en langue dioula) durant la première partie du jeu. Piqués dans leur amour-propre, les wayo ont dû sortir les longs couteaux bien aiguisés en 2e mi-temps pour la légitime défense. Cette armada va paniquer les commerçants qui finissent par trébucher. Les bouchers en profitent et parviennent à rétablir la parité au score à un quart d’heure de la fin. C’est un match très plaisant auquel a assisté un public et qui a fait marrer plus d’une personne.

Toute chose qui participe de la cohésion sociale. Malheureusement, aucune autorité administrative n’a assisté à ce match. Qu’à cela ne tienne, le match retour s’annonce dans les mêmes dispositions d’esprit et chaque camp jure d’ores et déjà sur une éventuelle victoire.

Le Pays