LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

<I>Pouls de la cité </I> : Eviter les opérations dînatoires sur le patrimoine public

Publié le vendredi 15 septembre 2006 à 06h36min

PARTAGER :                          

Les villas de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) jouxtant la Bourse du travail à Ouagadougou sont depuis un certain temps, au centre d’une polémique inédite dans le milieu des affaires burkinabè.

Il serait question d’une vente éventuelle du patrimoine immobilier de cette institution qui a, dans un passé lointain, largement contribué à la fourniture de logements décents voire de haut standing à des citoyens à travers le pays. C’est avec un certaine fierté que le visiteur est accueilli par les villas de la CNSS à Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

La caisse, ainsi, a doté plusieurs autres villes d’infrastructures d’accueil pour héberger les serviteurs de la Nation confrontés à l’époque à un manque crucial de logements. Au regard de l’évolution du secteur immobilier et à défaut d’un dispositif règlementaire clair dans la définition du rôle et des attributions de certains établissements publics, on risque d’assister à la braderie de nombreux biens à valeur symbolique, du patrimoine et de l’histoire d’un peuple.

Aujourd’hui avec la communalisation intégrale, Manga, Kaya, Koudougou, Dédougou sont des villes où les cités du 4-Août, si elles étaient léguées aux mairies, auraient aidé un tant soit peu au fonctionnement de ces communes. Le pire dans le cas d’espèce, c’est qu’on ignore les conditions de la transaction. Qui achète quoi, où, combien, comment et pourquoi ?


* Lotissement à Bogodogo : vraiment résolu ?

L’arrondissement de Bogodogo vient de publier cette semaine, la liste des attributaires non résidants. Il va falloir passer aux choses sérieuses, c’est-à-dire délier le cordon de la bourse. Ceux qui sont attributaires doivent payer, illico, 50 000F CFA à 100 000F CFA selon qu’ils sont résidants réels ou propriétaires non résidants. De toute façon, semblent être finis les lotissements à Bogodogo. Les opérations de lotissement sont des exercices difficiles pour la plupart des communes. Bogodogo ayant confié une partie des opérations à un bureau d’étude semble avoir trouvé la solution. Les lotissements, selon des sources proches des autorités municipales, sont suspendus mais voilà que de nouvelles interrogations surgissent : sur 300 000 demandes près, il n’y aurait que 20 000 attributaires.

Le problème, en vérité, c’est que la construction d’une ville n’est pas seulement que la préparation physique du terrain, notamment la partie topographique mais bien plus si nous sommes décidés à résoudre définitivement le problème lié au foncier. En effet, des outils existent, de nos jours, pour combler le déficit d’urbanisation au plan informationnel : quels sont les besoins des travailleurs de la fonction publique et du privé en matière de sécurité foncière ? Le flou souvent entretenu dans les opérations de lotissement est une astuce généralement pour les conseils à la recherche de raccourcis pour le succès de leur carrière. Gageons dès maintenant que les nouvelles communes feront l’exception dans cet exercice de lotissement.

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Développement : SOS pour la route Pouytenga-Bogandé
Portées disparues : Fati et Mounira ont été retrouvées