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Boucle du Mouhoun : un homme retrouvé mort, le sexe mutilé à Bondokuy

Publié le lundi 11 septembre 2006 à 07h05min

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Dans la nuit du 29 au 30 août dernier un homme, la cinquantaine bien sonnée, a été abattu par des inconnus dans son champ, un hameau de culture situé à une dizaine de km de Bondokuy dans la province du Mouhoun. Les assassins ont prélevé les organes génitaux de la victime.

Certaines parties de ses deux gros orteils auraient été également sectionnées et une de ses dents a été retrouvé sur les lieux du crime. Selon nos sources, la victime passait la nuit dans son champ avec sa famille pour surveiller les éléphants qui y causaient depuis quelques temps des dégâts.

Malheureusement, le jour du crime sa famille était rentrée au village, histoire de se ravitailler en provisions alimentaires. C’est sans doute dans le sommeil que la victime a été surprit, abattu et traîné sur une distance d’au moins 40 mètres. C’est avec consternation et colère que son corps a été découvert dans la matinée par un membre de sa famille.

Si pour l’instant les mobiles et les auteurs de ce crime crapuleux ne sont pas encore connus, la question que bon nombre de personnes se posent est de savoir pourquoi la mutilation des organes génitaux. D’autres susurrent que c’est sans doute à des fins occultes. La police de Bondokuy a aussitôt ouvert une enquête et est déterminée à mettre le grappin sur le ou les éventuels auteurs de ce crime crapuleux. Pour l’instant la psychose de l’insécurité a gagné les producteurs et certains habitants de Bondokuy, qui entendent contribuer à la traque des assassins.


* Don de vivres aux malades et anciens malades de la lèpre

Depuis bientôt 10 ans, les religieux de Saint Vincent de Paul et le centre "Lève-toi et marche" mènent chaque année des actions en faveur des malades et anciens malades de la lèpre de la province du Mouhoun. Au cours de cette période de soudure, ce sont plus de 50 familles qui ont bénéficié ,gracieusement, le 6 septembre dernier, de plus de 5 tonnes de maïs et de médicaments. Pour le frère Faim de Penfentenyo, responsable du centre, la lèpre se soigne bien et gratuitement dans notre pays. Et toute personne saine d’esprit devrait avoir de la considération pour les personnes qui souffrent de la lèpre. En tout, les bénéficiaires et le donateur recherchent ensemble les moyens d’une autoprise en charge.


* Poursuivis pour faux et usage de faux

- IC va-t-il écoper des 5 ans de prison ferme requis par le procureur du Faso ? Le verdict est attendu pour le 20 septembre prochain. Le prévenu, un récidiviste, est poursuivi pour 3 chefs d’inculpation : abus de confiance portant sur une Mercedes, faux et usage de faux documents administratifs et escroquerie. Il a comparu devant le tribunal correctionnel de Dédougou le 6 septembre pour être jugé.

Selon les débats à l’audience, le prévenu se faisait passer pour un démarcheur auprès du ministère des Transports pour faciliter l’établissement des cartes grises et la confection des plaques d’immatriculation des engins à deux roues. Pour cela, il réclamait des sommes comprises entre 32 500 et 80 000 francs selon le cas. Après avoir perçu les différentes sommes, il délivre un récépissé de dépôt à ses "clients" et se rend à Ouaga ou Ouahigouya, où se trouve le réseau pour établir des fausses pièces.

Malheureusement pour lui, l’attente de certains a été vaine. Ceux-ci se sont alors rendus dans les localités ci-dessus citées pour se rendre compte qu’il s’agissait purement et simplement d’arnaques. La dizaine de plaignants qui s’est présentée devant la barre a subi le même revers. Le prévenu, qui avait pour conseil Me Bicaba, a tantôt expliqué qu’il ne savait pas que les pièces qu’il ramenait étaient fausses.

A la question de savoir pourquoi, après sa condamnation avec sursis par le TGI de Ouahigouya pour des faits similaires, il a continué le même boulot, le prévenu, s’est livré à des contradictions. Pour le procureur, le prévenu qui n’a pas les compétences requises pour établir les pièces en bonne et due forme, se faisait passer pour un démarcheur pour pouvoir arnaquer les honnêtes citoyens. Pour lui, tous les éléments sont réunis contre lui.

C’est pourquoi, après avoir fait comprendre à l’assistance l’inconvénient de confier son sort à des individus non qualifiés pour des démarches administratives, il a requis une peine de 5 ans de prison ferme à l’encontre du prévenu. A sa suite, la défense a plaidé non coupable. Pour Me Bicaba, les plaignants n’ont pas choisi la juridiction indiquée. Il reconnaît cependant que son client a eu des écarts de comportement, mais ne saurait répondre devant un tribunal pénal.

"Si la notion de démarcheur n’a aucune signification juridique, alors, pourquoi poursuivre mon client ?" a insisté la défense du prévenu. C’est pourquoi il a demandé la relaxe pure et simple de son client, et invité les plaignants à mieux se pourvoir. Le dossier a été mis en délibéré pour le 20 septembre prochain. En tout cas, tous les plaignants se sont constitués partie civile et attendent réparation.

Par Serge COULIBALY

Le Pays

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