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<I>Pot-Pourri </I> : Différend foncier entre Ouronkuy et Wannia : vers une reprise des hostilités ?

Publié le vendredi 8 septembre 2006 à 07h56min

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Un différend foncier entre agriculteurs burkinabè de Ouronkuy et ceux maliens de Wannia avait dégénéré en affrontements sanglants et meurtriers dans la nuit du 30 juin. Le bilan avait fait état d’importants dégâts matériels, de 9 morts côté burkinabè et de blessés maliens.

La gravité de la situation avait obligé les autorités administratives des deux pays à se rendre dans les deux villages liés par l’histoire pour amener les belligérants à l’apaisement des cœurs, à la retenue et à la cohabitation pacifique. Un communiqué conjoint avait même sanctionné la rencontre.

Une équipe de la Compagnie républicaine de sécurité était basée à Djibasso pour assurer la sécurité des populations de Ouronkuy. L’accès difficile au village et les charges afférentes à cette mission de protection ont peut-être obligé la police à lever le dispositif le 1er septembre dernier.

En début de semaine, une rumeur persistante indique que des ressortissants de Wannia en Libye seraient rentrés au village avec des armes et attendraient la fin de la campagne agricole pour reprendre les hostilités, au motif qu’ils auraient perdu des parents et que la vengeance s’imposait. Cette rumeur est prise au sérieux par les populations de Ouronkuy qui, par la voix de leurs conseillers municipaux, auraient touché les autorités sur le risque d’éventuels affrontements.

Une information de cette envergure ne doit nullement être négligée par les autorités des deux pays dont les ressortissants sont des frères condamnés à vivre ensemble. Le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, qui a, sans doute, eu vent de la rumeur, serait en train de prendre des initiatives pour dissuader les velléités belliqueuses des uns et des autres.


Décédée suite à un avortement

Elle aurait eu recours à une méthode traditionnelle pour avorter. Elle en est finalement morte. Le drame s’est passé récemment dans une ville de l’intérieur du pays. La trop grande hémorragie consécutive à l’interruption volontaire de sa grossesse aurait été la cause de sa perte.

On le sait, certains avortements, sous nos cieux, sont faits par un personnel non médical, et donc non qualifié, et de surcroît, dans de mauvaises conditions d’hygiène et de sécurité, toutes choses représentant des risques énormes pour la santé des femmes. Si certaines filles ont recours à la voie clandestine, c’est du fait de ressources économiques limitées. Elles n’accèdent donc pas à des procédures médicalisées qui présentent plus de garanties sanitaires. L’acte étant illégal dans la majorité des pays africains, ne faut-il pas assouplir les législations sur l’avortement pour éviter ces pratiques à risque ?

Parmi 53 pays d’Afrique, 25 n’autorisent l’avortement que si la vie de la mère est en danger. Le Soudan ajoute à cette condition la possibilité d’avorter en cas de viol ou d’inceste. Le Zimbabwe l’autorise pour sauver la santé physique ou mentale de la femme et en cas de viol, d’inceste ou de malformation du foetus. Dans 23 pays, l’avortement ne serait possible que si la vie, la santé physique ou mentale sont menacées.


ADF-RDA/Ouahigouya démission de Ismaël Nandian Ouédraogo

Deux militants de Ouahigouya rendent leur démission de l’ADF-RDA. Il s’agit de Ismaël Nandian Ouédraogo du secteur 7, et de Abdoul Aziz Ouédraogo du village Poedgo. Ils le font savoir dans cette correspondance adressée au président du parti.

"Nous venons par la présente, monsieur le président, vous signifier notre démission de l’ADF-RDA, et par voie de conséquence, de toutes ses instances de décisions et structures.

En effet, monsieur le président, nous avions cru, en tant que jeunes de Ouahigouya, qu’en évoluant avec l’ADF-RDA, nous participerions au renforcement de la démocratie dans notre commune et, par conséquent, au Burkina Faso.

Nous nous étions assigné pour objectifs de renforcer la gestion démocratique de la commune de Ouahigouya, en tant que fils de la ville et non de régler des questions personnelles ou familiales.

Force est de constater que les périodes pendant la campagne et l’après-campagne ont été marquées par une gestion opaque et de type privé du parti à Ouahigouya.

La dernière illustration en date a été la session budgétaire du Conseil municipal des 16, 17 et 18 août derniers à Ouahigouya, où la Direction régionale du parti, faisant fi des intérêts supérieurs de la commune, a voulu que nous boycottions le- dit conseil, quand bien même nous en étions incapables.

Je rappelle, en tout état de cause, que le CDP est majoritaire dans ledit Conseil municipal (81 conseillers CDP contre 31 conseillers ADF-RDA).

Nous nous sommes couverts de ridicule et nous avons été perçus comme des destructeurs de la commune, au lieu d’en être des fils dignes, au-delà de nos opinions politiques.

Après cette session, et vu les positions que nous avons défendues, une campagne de dénigrement a été orchestrée tendant à isoler des conseillers qui veulent fraternellement participer à la construction de la ville.

Ainsi, monsieur le président, nous estimons qu’au lieu de poursuivre dans cette dynamique de gestion familiale du parti à Ouahigouya, nous avons opté de rejoindre le CDP qui, de notre point de vue, aujourd’hui, prend en compte les intérêts de l’ensemble des citoyens de la commune au- delà des clivages.

M. le président de l’ADF-RDA, recevez par la présente l’expression de notre volonté de participer au développement démocratique, économique de notre commune, Ouahigouya."


Blaise Compaoré en Libye

A peine revenu de l’Italie où il a pris part à une rencontre internationale sur la paix dans le monde, organisée par la Communauté de Sant’Egidio, Blaise Compaoré a accueilli ses ministres hier septembre pour la rentrée gouvernementale.

Il reçoit ce jour le rapport du Conseil supérieur de la communication avant de reprendre en principe son bâton de pèlerin pour Syrte, en Libye, où il doit participer à une réunion de chefs d’Etat convoquée par Kadhafi. Au menu de cette rencontre, les hôtes du Guide discuteront de l’avenir de l’Union africaine.


Coupure d’eau à Banfora : l’ONEA rassure

La ville de Banfora a connu le lundi 4 septembre aux environs de 14h, et ce jusqu’au mardi 5 vers 15 h, une coupure d’eau. Depuis lors, certains font état d’une menace de coupure d’eau qui, cette fois-ci, durerait 72 heures. Le chef d’agence par intérim dément cette rumeur. Il dit en effet avoir reçu plusieurs coups de fil de la part de certaines autorités de la ville qui désiraient vérifier l’information qui leur parvenait. Les vendeurs d’eau de barrique seraient-ils les auteurs de cette fausse information histoire pour eux d’augmenter leur chiffre d’affaires ? En effet, à l’annonce d’une coupure d’eau, c’est la course pour un ravitaillement conséquent qui s’engage à Banfora pendant que les revendeurs, eux, se frottent les mains.

En ce qui concerne la rupture d’approvisionnement du lundi 4 septembre, M. Dabiré l’explique par le fait que c’est le conduit principal qui amène l’eau brute depuis les cascades de Karfiguela jusqu’à la station de traitement qui a cédé sous une forte pression de l’eau. Aussitôt, les agents se sont déportés sur les lieux où, avec l’aide d’une équipe de renfort dépêchée depuis Sya, ils ont pu procéder au remplacement de la partie abîmée. En dehors de ceux qui ne sont pas à jour de leurs factures, il n’y a donc pas de menace de coupure d’eau à Banfora dans ces jours-ci, a dit M. Dabiré.


FBF et Saboteur : Que se sont-ils dit à Dar Es-Salam

Au soir du match Burkina # Tanzanie à Dar-Es-Salam, le samedi 2 septembre dernier, le président de la FBF, Seydou Diakité, avec une mine des mauvais jours, et son 3e vice-président, le lieutenant-colonel Jean-Baptiste Parkouda, ont eu un entretien avec l’entraîneur Idrissa Traoré dit Saboteur.

Difficile de savoir ce qu’ils se sont dit entre quatre murs, mais, comme les murs ont parfois des oreilles, on a ouï-dire que chacun voulait comprendre ce qui s’était passé suite à cette défaite. Des échos font ressortir que chacun doit assumer ses responsabilités. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? Dans tous les cas, le visage des uns et des autres n’était pas celui des beaux jours.


Secteur 14 de Ouaga : des travaux rendent une voie impraticable

La saison des pluies n’est pas seulement redoutée par certaines personnes à cause de la flotte incessante et ininterrompue qui menace les habitations qui ne sont pas solidement bâties. Elle est aussi crainte à cause de certaines routes que les pluies rendent impraticables. C’est la situation que déplore un résident du quartier Kalgondin de Ouaga, non loin des 1200 logements. L’impraticabilité d’une des rues de ce quartier, notamment celle longeant le siège de la coordination des étudiants CDP, l’a empêché de rejoindre son domicile, de retour du travail, le 1er septembre dernier, se plaint-il. Si l’impraticabilité était due aux pluies, il ne se serait pas trop plaint.

Mais il se trouve, fait-il savoir, que ce sont des travaux inachevés initiés par la mairie de Bogodogo qui sont à l’origine de la situation. D’où son appel à l’endroit de ces autorités pour qu’elles reviennent achever ce qu’elles ont commencé.


Le calvaire d’un tenancier de maquis

Il n’y a pas de sot métier, a-t-on coutume de dire, et certains ajoutent que la satisfaction se trouve au bout de l’effort. C’est ainsi que Soulama créa son maquis il y a de cela quelques années. Il l’a installé devant une cour avec l’accord du propriétaire dont la fille commença à vendre de la soupe devant le maquis en question. Les débuts ne seront pas faciles pour notre homme qui pouvait passer toute une journée avec trois clients. Ceux-ci n’étaient d’ailleurs que des consommateurs de liqueurs frelatées.

Mais, persévérant et astucieux, Soulama a pu s’attacher les services d’un grilleur de brochettes que les Banforalais aiment beaucoup. La consommation de bière augmente ainsi, contrairement à celle de la soupe qui prend un coup, car les clients préfèrent les brochettes. Les choses allaient mieux pour le maquis. Mais la vendeuse de soupe s’est vu contrainte de fermer boutique.

Le propriétaire de la cour n’est plus de ce monde, alors que c’est lui qui défendait la cause de Soulama. C’est alors que les enfants organisèrent une campagne visant à faire quitter les lieux au gérant du maquis. Pour ne pas perdre ses clients, celui-ci trouva une autre cour en face pour déménager. Et comme celle-là est vide et inachevée, il entreprit des travaux de réfection qui sont déjà avancés.

Alors que Soulama préparait le transfert de son matériel, le propriétaire du nouveau coin lui intima l’ordre de suspendre les travaux. Après renseignement, il se rendit compte que les enfants de la cour qui abrite actuellement son maquis étaient derrière cette décision. Soulama se trouve ainsi dans l’obligation de partir, ne sachant, pour le moment, où s’établir.


OMS : 13 prétendants au poste de directeur

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est sans directeur général depuis le décès brutal du Dr Le Long-wook en mai dernier. En vue de pourvoir le poste, les 192 Etats membres de l’organisation ont été invités à proposer des candidats depuis le 1er juin 2006. A la date de clôture de l’appel à candidatures le 5 septembre, le Conseil exécutif de l’OMS a enregistré au total 13 candidatures. Dans le lot, il y a la candidature de l’ancien ministre français, Dr Bernard Kouchner. On enregistre également une candidature africaine en la personne du Dr Pascoal Manuel Mocumbi du Mozambique.

Dans le lot, le Conseil exécutif procédera à un tri et établira une liste restreinte de laquelle sortira le nom du nouveau directeur lors de l’Assemblée mondiale de la Santé prévue, en principe, le 9 novembre prochain.


Des prix pour les journalistes bâtisseurs de la paix en Afrique

Les candidatures aux prix 2006 de la radio bâtisseuse de paix en Afrique (Radio for peace building Africa awards) sont recevables jusqu’au 30 septembre prochain. Peuvent faire acte de candidature les journalistes africains qui travaillent dans des radios et contribuent, par leurs émissions, au maintien et à la promotion de la paix sur le continent. Le jury chargé d’apprécier les oeuvres sera regardant sur les émissions contribuant à réduire les conflits dans les communautés, à relever les intérêts communs, à casser les stéréotypes ou présentant des exemples de comportements positifs.

Les catégories ouvertes à la compétition sont le drame, les émissions - débats et la radio jeunesse. Les émissions doivent être réalisées en français ou en anglais, et avoir été diffusées en Afrique en 2005 ou en 2006. Les lauréats du premier prix dans chaque catégorie seront récompensés chacun par 500 euros. Les finalistes ne sont pas en reste et reçoivent chacun 300 euros.

Les formulaires de participation peuvent être obtenus en écrivant à cette adresse électronique : radiopeaceafrica@sfcg.be.


Les photographes se mettent au foot, "Le Pays" aussi

A compter du 10 septembre, et ce jusqu’au 13 octobre 2006, les photographes du Burkina, regroupés au sein du Syndicat national des photographes, reporters et assimilés, initient un grand tournoi de football. 14 équipes organisées autour des laboratoires et des grands studiosphoto vont ranger leurs appareils le temps d’une compétition de foot. Les Editions "Le Pays", la grande équipe des Bleus, y prend également part, histoire de soutenir les paparazzis.


Un nouveau MCD au district sanitaire de Banfora

Le district sanitaire de Banfora a changé de responsable le 4 septembre 2006. Le Dr Bassirou Ouédraogo cède son fauteuil de médecin-chef du district au docteur Mathieu Sanou, précédemment en poste à Sindou. Dr Ouédraogo devrait se rendre bientôt en Belgique où il est admis dans une école de santé publique pour deux ans de formation. Il aura passé quatre ans environ dans la Comoé. Période durant laquelle il a su bien diriger les services de son ressort. On se rappelle que sous sa direction, le district sanitaire de Banfora a arraché le cinquième rang dans le classement des districts du pays. Une place qui lui a d’ailleurs valu un trophée en fin d’année.

Le Pays

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