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Sambo Jean Sawadogo, maire de Boulsa : « Il faut nous aider à avoir nos cinquante kilomètres de goudron »

Publié le mardi 5 septembre 2006 à 07h19min

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« Boulsa attend le goudron ». Ce vœu, le maire de la commune, Sambo Jean Sawadogo l’a exprimé de vive voix, se prononçant sur les défis qui se présentent à sa commune et la manière dont il compte les relever. Sambo Jean Sawadogo exerce sa fonction comme un sacerdoce, si tant qu’il est venu « rendre à ses administrés, la dette qu’il leur doit ».

Sidwaya (S.) : A l’instar des autres communes du Burkina Faso, la vôtre vient de vivre les élections locales d’avril 2006 qui consacrent la communalisation intégrale. Comment se présente votre commune après lesdites élections ?

Sambo Jean Sawadogo (S. J. S.) : Notre commune a une vocation agropastorale, l’agriculture et l’élevage étant les principales activités des populations. La communalisation intégrale est un facteur de développement pour une commune comme la nôtre qui est sans ressources, mais regorge de beaucoup de potentialités. Au niveau de la commune, nous avons l’intelligentsia qui ne demande qu’à être exploitée.

Par ailleurs, nous avons des activités sur le plan de la coopération décentralisée qui nous rapportent beaucoup pour peu que nous soyons un peu diplomates en sachant négocier. Dans ce sens, j’ai effectué en juillet 2006, un voyage en France et en Italie qui nous a rapporté entre autres, l’informatisation intégrale de nos services. Mais l’Etat doit nous appuyer dans ce sens, car si nous avons le potentiel humain, celui financier n’est pas à l’avenant. Aussi, nous sollicitons le concours de nos partenaires au développement.

S. : Quels sont les difficultés auxquelles votre commune et plus généralement la province du Namentenga sont confrontées ?

S.J.S. : Notre principal problème reste la rareté des pluies, source d’insécurité alimentaire. Aussi, nous avons les mêmes problèmes socio-économiques et d’infrastructures propres à un pays comme le Burkina Faso. Et seules l’union et la concertation nous permettront de faire de notre localité, une ville émergente à l’horizon 2010.

C’est dire que nous demandons une implication forte des populations pour l’exécution de notre programme quinquennal.

S. : Déclinez-nous ce programme quinquennal dans ses grandes lignes.

S.J.S. : Notre quinquennat va tabler sur trois grands axes. Il s’agit d’abord de la santé, ensuite de l’éducation et enfin, de la maîtrise de l’eau. Comme je le disais tantôt, il pleut peu dans notre province qui est à l’orée du désert.

Autour de ces trois grands axes, nous avons la jeunesse à mobiliser, à conscientiser pour qu’elle prenne sa destinée en main. Il y a aussi les femmes qui constituent la majorité de la population et dont l’apport peut être immense. La moisson ne sera abondante que si les ouvriers sont entièrement mobilisés.

S. : A ce propos, on constate que le goudron n’arrive pas à Boulsa. Votre réaction face à cet état de fait ?

S.J.S. : Nous déplorons cela, car ce n’est pas une route secondaire. Il appartient à l’Etat de nous aider à avoir ces cinquante kilomètres de goudron, car, sans voies de communication, il n’y a pas de développement. Boulsa attend donc la route et nourrit l’espoir que cette attente ne sera pas vaine.

S. : Un message particulier à l’attention de vos administrés ?

S.J.S. : Je voudrais leur dire que je suis venu payer la dette que je leur dois. C’est en effet grâce à leur sueur et à leurs efforts que je suis devenu ce que l’on pourrait appeler un privilégié au Burkina Faso.

Je lance aussi un appel à tous les fils du Namentenga et particulièrement, à ceux de Boulsa pour qu’ils s’unissent de cœur avec nous pour qu’ensemble, nous construisions notre localité. Ce mandat est placé sous le signe de l’union et nous pensons avoir fait une grande ouverture pour permettre à tout le monde de participer à l’œuvre de développement commune. Dans ce sens, nous avons créé un comité de concertation communale qui va regrouper toutes les composantes sociopolitiques et économiques du Namentenga pour prospecter les voies de ce développement.

Propos recueillis par Boubacar SY

Sidwaya

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