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Département de Tanghin-Dassouri : Quand les populations s’occupent de leur route

Publié le samedi 2 septembre 2006 à 08h34min

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Les populations de Lougsi et environnants (villages situés dans le département de Tanghin - Dassouri) ont pris leur responsabilité en s’organisant pour rendre pratiquable la voie principale qui les relie à Ouagadougou. Nous leur avons rendu visite jeudi 31 août 2006.

A Lougsi, village du département de Tanghin-Dassouri, les populations s’organisent pendant cette période hivernale pour rendre pratiquable la seule route qui les conduit vers Ouagadougou et les villages environnants. En effet, cette route est impratiquable à certains endroits lorsque démarre la saison de pluie.

L’eau stagne sur plusieurs mètres et cela ne permet pas aux populations de circuler librement. Lorsque s’installe les pluies, Lougsi et les villages environnants sont enclavés. « Notre route est en mauvais état en cette période hivernale.

Lorsque nous voulons évacuer un malade ou une femme en travail vers un centre de santé approprié, nous rencontrons beaucoup de difficultés », affirme Christophe Tiemtoré, auxiliaire de santé à Boassa, natif de Lougsi. Pourtant, ce ne sont pas les sollicitations d’aide pour améliorer l’état de la voie qui ont manqué. « Pendant des années, nous avons multiplié les demandes d’aide mais rien n’a été fait pour nous. Nous avons approché le préfet de Tanghin - Dassouri et le haut-commissaire du Kadiogo mais leurs promesses sont restées sans suite », poursuit Christophe Tiemtoré.

Fatigués de braver les péripéties de leur voie et d’attendre des promesses qui tardent à venir, les habitants de Lougsi et leurs voisins ont décidé de s’organiser pour rendre pratiquable la route qu’ils empruntent tous. Enfants, jeunes, femmes, vieux abandonnent les travaux champêtres pour effectuer « des travaux d’intérêt commun ». « C’est comme cela tous les 21 jours ici », nous lance un quinquagénaire préoccupé à boucher des trous avec du sable. Les multiples appels à l’aide des habitants du village ont reçu un écho favorable auprès de M. Bruno Ilboudo, médecin à la retraite, natif du village. Il a mis gracieusement à la disposition de ses parents un véhicule pour le ramassage du sable.

A notre arrivée sur les lieux, nous avons vu de nombreux jeunes chargeant un véhicule de sable dans une ambiance de fête. Les femmes quant à elles transportaient des pierres sur leur tête vers les parties impratiquables de la voie. Et lorsqu’arrive le sable, les hommes bouchent les parties endommagées de la voie. Véritable travail à la chaîne qui débute depuis le lever du jour jusqu’au coucher du soleil. Tout le village apporte sa contribution à la réalisation de cette œuvre commune.

C’est ainsi que ces populations souhaitent venir à bout des divers dégâts qui endommagent leur voie. Mais elles souhaitent bénéficier d’aides de toute nature par des personnes de bonne volonté.

Romaric DOULKOM (romarikom yahoo.fr)

Sidwaya

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