LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Forêt classée du Nakambé : Les paramilitaires au chevet d’un bois malade

Publié le mercredi 30 août 2006 à 06h43min

PARTAGER :                          

Les corps paramilitaires de Ouaga ont procédé, le jeudi 24 août dernier, à une plantation d’arbres dans la forêt classée de Bissiga. Par cette action, ils visent à participer à l’effort de restauration des forêts classées au Burkina.

Le jeudi 24 août dernier, l’ambiance au bord du fleuve Nakambé, à une soixantaine de kilomètres de Ouaga, sur l’axe Ziniaré-Kaya, ressemblait à la formation d’une rébellion. Il n’en était rien, car les hommes de tenue qui avaient pris possession de la zone (douane, eaux et forêts, police municipale, police nationale, garde de sécurité pénitentiaire) n’y étaient pas pour une prise d’armes, mais pour planter des arbres.

Ils ont pris l’initiative, sous la coordination du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, de participer à la restauration de la forêt classée du Nakambé. Une forêt qui se trouve aujourd’hui dans un état de destruction avancée à cause des activités agricoles diverses et climatiques.

En effet, sur une superficie totale de 1777 ha, 176 sont constitués de sols érodés et 1322 sont victimes de l’action de l’homme. Finalement, sur ce périmètre « protégé », il n’y a qu’environ 280 ha de verdure. Il était temps d’agir ; et le personnel paramilitaire n’est pas resté impassible.

Il a mis en terre environ 8 000 plants constitués de néré et de gommier, sur une portion de 15 ha. Dans cette tâche, les paramilitaires ont été aidés par la direction des forêts, qui a préalablement préparé le terrain à l’aide de la charrue delphine. Dans cette action de reforestation de nos aires classées, la direction des forêts (Difor), sous la houlette d’Ibrahim Lankouandé, prévoit de mettre en terre environ 7 millions d’arbres pour la campagne 2006.

Elle mise sur le concept du faire faire, c’est-à-dire faire en sorte que le maximum de Burkinabé plante et entretienne les arbres. Cela ne peut se faire si le citoyen n’a pas des notions d’écocitoyenneté. Pour cette année, la Difor a mis l’accent sur les aires classées autour de Ouaga, où il y a une forte pression humaine.

Au-delà de cet effort des corps paramilitaires, c’est de culture de la solidarité et de la fraternité dont ils ont fait montre ; comme l’a d’ailleurs souligné le directeur national des cadres paramilitaires des eaux et forêts, Justin Goungounga, c’est une preuve de collaboration et aussi la réalisation d’un idéal commun : voir le Burkina reverdir. Cela ne sera malheureusement pas une réalité, car au même moment où les uns s’échinent à planter, les autres arrachent à la recherche de leur pitance. C’est ça aussi le Faso.

Kader Traoré

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km