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Les brèves du Sanmatenga : La formation a un coût

Publié le samedi 26 août 2006 à 09h01min

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Le diocèse de Kaya doit abriter dès la rentrée scolaire prochaine, une école supérieure polytechnique de formation professionnelle, une école affiliée à l’université catholique de l’Afrique de l’Ouest. Pour cette année, le génie civil, les bâtiments et travaux publics sont pris en compte.

Pourront postuler pour les places mises en compétition, les candidats titulaires du Bac C. D. ou E. Quand la note d’information est parue pour l’accession à cette université, les gens se sont pris la tête en les mains sans faire une analyse saine, parce que les frais s’élèveront à 1 490 000 soit 100 000 pour la cité, 1 000 000 pour la formation, 240 000 pour la restauration, 140 000 pour les frais d’études et 10 000 FCFA pour les frais de dossier.

Si nous tenons compte du coût de cette formation en Occident pour ne pas dire dans l’hexagone, combien de billets d’avion aller-retour sont nécessaires sans compter les frais de location d’une chambre et la restauration, d’autre part, tout le monde sait et reconnaît que depuis que l’Etat ne peut plus assurer l’internat, les structures autonomes qui s’en chargent font de bons résultats.

Le producteur de sésame, de coton, d’embouche qui engrange un bénéfice de plusieurs mois par an peut y envoyer son rejeton. Le salarié de la fonction publique ne peut pas, surtout celui de la basse échelle. Mais comme on le dit, les doigts n’ont pas la même longueur.


Il faudra négocier

Quand ça ne marche pas, on conseille de dialoguer pour ne pas dire de négocier. Pour cette affaire, il s’agit de négocier. Le service de l’enseignement de base avait depuis belle lurette un bâtiment situé à côté de la première école, l’école centre A, pour abriter ses responsables.

Il se trouve, qu’au départ du dernier occupant qui est allé prendre les rênes du Centre-Sud à Manga, le bâtiment n’avait pas été occupé, car l’Etat avait consenti de construire une direction régionale avec bureau, magasin, chambres de séjour, domicile du directeur régional.

Or, l’ancien bâtiment, on ne sait pour quelle raison, avait été attribué au 10e Régiment de compagnie d’appui et de soutien.

A l’époque, le commandant de ce 10e Régiment squattait dans un bâtiment qui donnait dos à la direction régionale du Trésor du Centre-Nord, avant d’occuper le logement du directeur régional de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation.

Pour plus de civilité, comme il n’y avait pas eu un accord avant cette occupation, l’actuel directeur a adressé une missive à qui de droit qui est restée lettre morte. Le bâtiment en question est dans le domaine alloué au 10e Régiment. Comment cela a-t-il pu se faire ? Néanmoins la solution serait selon notre avis, qu’un expert soit commandité pour évaluer le bâtiment, et que la grande muette trouve alors un terrain pour y édifier un abri pour surtout le directeur provincial, car jusqu’à la date du 10 août 2006, le nouveau promu était à la recherche d’un local.


Cas de force majeure

Les agents émargeant au budget départemental ne sont pas contents de certains actes posés par leurs préfets. Les agents émargeant au budget provincial se voient marginalisés par rapport à des individus qui n’ont ni leurs compétence, ou probité dans le service.

Ainsi, ils ne comprennent pas que pour des séminaires, même au plus haut niveau, le préfet désigne des bénévoles, des responsables administratifs villageois, membres du tribunal départemental villageois pour des formations. Ainsi, lors de la dernière formation tenue dans la province du Sanmatenga dans la première quinzaine du mois d’août, tous les responsables de l’état civil des dix départements ont été conviés, hormis celui de Kaya. Pour le préfet sortant, la personne qu’il a désignée pour cette formation est membre du tribunal départemental et est donc qualifié pour une telle formation.

Mais la question que nous nous posons, que deviendra cet élément dans la nouvelle donne de la décentralisation ? D’autre part, les agents de la préfecture reprochent au préfet, leur non prise en compte, lors des séminaires organisés par Plan Sanmatenga, c’est le bénévole qui a été proposé.

Quand on sait qu’une note du MATD avait dit de les remercier et de ne plus percevoir plus que ce qui est dû pour l’établissement des jugements et autres pièces d’état civil, l’excédant servant à les intéresser. Or, il se trouve, que par note de service en date du 23 juin 2006, le préfet attribue au bénévole les rôles suivants :

- Recherche au niveau de l’état civil ;

- Délivrance des certificats de vie, de résidence, d’hérédité, de non remariage, de non divorce, de non scolarisation ;

- Tenue des fiches de groupements ;

- Transmission du courrier ;

- Perception des taxes de charrettes.

Voilà en synthèse le problème car nous avons déjà écrit sur un faux ayant constitué des faux dont l’origine était l’état civil de la préfecture. Maintenant que fera le nouveau préfet pour assainir l’écurie ?


Un acte responsable

De plus en plus, les maquis, les bars à Kaya emploient des mineures. Comme dit dans une de nos précédentes rubriques, le fichier au niveau du commissariat central de police n’est pas à jour et les visites sanitaires sont jetées aux calendes grecques.

Le dimanche 20 août, nous avons été surpris que des visiteurs venus de Ouagadougou descendent dans un bar pour se retrouver dans une buvette parce que selon l’un d’entre eux, la fille qui venait pour les servir n’a pas l’âge de sa dernière. Ces visiteurs se sont étonnés que des gens acceptent ces cas de figure à Kaya. Ainsi va la vie comme dirait l’autre.


Maudit soit-il !

Nous avons plusieurs fois dit et écrit, il existe un fétiche du nom de Kaya, que tout le monde craint.... Pour un oui ou un non des gens y font appel. Ainsi, hélas selon les sources qui nous sont venues un rejeton, en lui faisant recours, a été à l’origine de la mort de sa génitrice.

Ainsi il avait laissé un billet de mille francs dans son sac qu’il n’aurait pas retrouvé. Sans informer sa mère, il serait allé voir les détenteurs du fétiche qui lui donnèrent conseil d’attendre mais sur son insistance, ils l’ont laissé prononcer ses malédictions avec son poulet.

Revenant des champs, sa mère aurait été foudroyée ou aurait trébuché sur un caillou (ce qui serait la même chose) ; la famille alertée aurait transporté tous les effets lui appartenant chez les détenteurs du fétiche et le rejeton.

Selon la tradition on doit aller faire encore un sacrifice pour remercier car ses vœux ont été exaucés sinon il serait la prochaine victime. Nous sommes en Afrique !.

Jacques NONGUIERMA
AIB/Kaya

Sidwaya

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