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<I>Une lettre pour Laye</I> : Ki-Zerbo démissionne de l’Assemblée

Publié le vendredi 25 août 2006 à 07h38min

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Cher Wambi,

C’est vrai, depuis ces dernières années, le cellulaire, autrement dit le téléphone portable, n’a plus de secret pour le cultivateur de Laye, qui, à tout moment, peut communiquer avec les autres aux quatre coins du Faso. N’est-ce donc pas que le progrès ignore les frontières ?

Eh bien, vu la percée fulgurante de cet outil de communication dans nos campagnes, une question s’impose :
peut-on se servir de son téléphone portable en temps de pluie ?

En tout cas, la polémique s’intensifie depuis que, dans la province de l’Oubritenga, un préfet a failli faire les frais de la foudre, alors qu’il avait son cellulaire à l’oreille pendant une averse. Il s’en est tiré sans grand dommage, mais l’incident a fait grand bruit d’autant plus qu’il est intervenu le jour de la prise de fonction dudit préfet.

C’est sûr, on ne pourra pas empêcher les villageois d’épiloguer, mais la question reste posée aux opérateurs de téléphonie mobile de savoir quand se servir ou éteindre son cellulaire. En attendant, depuis l’entame de la semaine qui s’achève, Ouagadougou, la capitale du "Pays des hommes intègres", est abondamment et quotidiennement arrosée. Mais qu’en est-il des autres régions, où l’agriculture et le maraîchage constituent les principales occupations ?

Une question à laquelle répond ci-après la Représentation de l’ASECNA au Faso à travers les relevés pluviométriques du 17 au 23 août 2006 : Dori : 28,7 mm ; Ouahigouya : 53, 8 mm ; Ouagadougou-aéro : 40,4 mm ; Dédougou : 100,5 mm ; Fada N’Gourma : 62,0 mm ; Bobo-Dioulasso : 2,7 mm ; Boromo : 3,1 mm ; Pô : 19,0 mm ; Gaoua : 3,1 mm ; Bogandé : 71, 9 mm.


La SOTRACO suspend ses activités

Tu l’as certainement déjà appris, cher cousin, depuis le jeudi 24 août 2006, la Société de transport en commun de Ouagadougou (SOTRACO) a suspendu ses activités. Jointe au téléphone pour en connaître les raisons, la directrice générale m’a simplement laissé entendre que la décision est venue du président du Conseil d’administration, Hamouda, depuis l’Algérie, où il officie ces jours-ci.

A l’heure où tu me lis, cher cousin, les premiers responsables de la Société, à savoir les membres du conseil d’administration et la direction générale, devraient avoir déjà éclairé la lanterne des usagers sur cette suspension. Une conférence de presse était prévue hier même, à cet effet, au siège de la SOTRACO.

Sans être dans le secret des dieux, je devine aisément que l’insuffisance tarifaire et la hausse quotidienne du prix des hydrocarbures n’y sont pas étrangères. Souhaitons seulement que la SOTRACO, société d’utilité publique, puisse redémarrer incessamment et sur de bonnes roues.

Nous sommes à l’orée de la rentrée scolaire et cette suspension constitue, à n’en pas douter, un souci supplémentaire aussi bien pour les parents que pour les élèves. On avait, en tout cas, bien démarré pour s’arrêter en si bon chemin.


La saison des braquages ?

Cher Wambi, malgré les efforts conjugués des forces de l’ordre et de la sécurité pour permettre à plus d’un Burkinabè d’aller et de venir paisiblement, il y a lieu de s’inquiéter de nos jours, car les garnements ne s’avouent jamais vaincus, et pour cause : faute de ne pouvoir plus régner sur nos grands axes routiers, ils ciblent maintenant les services publics ou privés, si ce ne sont les domiciles.

Le braquage, la semaine dernière, de la Trésorerie régionale du Centre-Ouest (Koudougou) en est une des preuves. Une semaine auparavant (le week-end du 12 au 13 août 2006), c’est la Société LABOREX, installée à la Zone d’activités diverses (ZAD) de la capitale, qui recevait la visite d’autres prédateurs. Après avoir éventré ce qui sert de coffre-fort, ils se seraient volatilisés avec la bagatelle de 10 millions de nos francs.

Difficile d’y croire dans une zone en pleine activité, où les vigiles sont également légion. Peut-être, d’ici-là, en saurons-nous davantage dessus. Vraiment, si ce n’est pas la saison des braquages, ça y ressemble fort.


Ki-Zerbo démissionne de l’Assemblée

Cher Wambi, c’est peu que de dire qu’il y a du nouveau au PDP/PS, le parti créé par l’historien Joseph Ki-Zerbo et que l’autre "prof", Ali Lankoandé, dirige depuis quelque deux années. Parlant du PDP/PS, on évoquait en effet l’âge avancé de ses principaux responsables, qui sont, pour la plupart, sexagénaires. Et en l’occurrence, le retrait de Ki-Zerbo de la tête du parti au profit d’Ali Lankoandé était une avancée au plan du rajeunissement de cette formation politique.

Cependant, le premier fait à remarquer au sein du parti PDP/PS ces derniers temps, c’est d’abord l’annonce du départ de Ki-Zerbo de l’Hémicycle au profit du truculent philosophe universitaire Etienne Traoré.

A l’image de Gérard Kango Ouédraogo, qui avait vite rendu le tablier de l’Assemblée, on avait eu la faiblesse de penser que le célèbre historien Ki-Zerbo s’en irait aussi, laissant ainsi la place à son non moins célèbre suppléant, Etienne Traoré. Mais depuis, que d’attente !

Et la semaine dernière, Ki-Zerbo, par l’intermédiaire de son fils, a pris contact avec Etienne Traoré pour lui dire que désormais (en tout cas pour les quelques mois de législature restants), il pourrait siéger à l’Hémicycle, car lui s’en irait. Aussi, l’Assemblée nationale a convoqué Etienne Traoré pour le lui dire officiellement. Ainsi Etienne Traoré, polémiste à souhait, va apporter sa touche de débatteur à l’Assemblée, dès la rentrée prochaine.

Y attend également l’ex-maire de Fada N’Gourma Idrissa Tandamba, qui occupe le poste laissé vacant du très sympathique Innocent Coulidiaty, désormais directeur général de la CNSS. Au PDP/PS, un autre fait à noter, c’est l’annonce de la démission du secrétariat général du parti du docteur Alain Zoubga, qui est l’objet de commentaires.

Ancien ministre de la Santé, ancien dirigeant du Parti du progrès social (PPS), Alain Zoubga quitte le secrétariat général du PDP/PS pour, dit-il, divergences politique, organisationnelle et manageriale. Au PDP/PS, c’est en fin la tenue de la session ordinaire du Bureau politique national (BPN) le samedi 26 et le dimanche 27 août pour, certainement, parler du départ des instances dirigeantes (et non du parti) du docteur Alain Zoubga, et de bien d’autres sujets.


Difficiles conditions de vie pour les Burkinabè de Malabo

Je te vois déjà écarquiller grandement les yeux lorsque je te dis "Malabo". Sache d’abord que c’est la capitale de la Guinée-Equatoriale, un pays situé en Afrique Centrale. Avant de te dire ce qui m’amène à te parler de cette Guinée-là, si loin de toi, laisse-moi t’apprendre que ce petit pays de 530 000 habitants dispose d’un Produit intérieur brut (PIB) de 4 millions de FCFA per capita. A titre comparatif, celui du Burkina Faso est de 166 000 FCFA par habitant.

Cette performance économique, la Guinée-Equatoriale la doit à ses immenses ressources naturelles comme le cacao, la banane, le bois et, surtout, le pétrole. Si fait que vers ce nouvel Eldorato, migrent de nombreuses personnes dont, bien sûr, des Burkinabè. Estimés aujourd’hui à environ 500 et réputés être des travailleurs chevronnés et honnêtes, nos "koosweoto" rapatrient chaque mois la bagatelle de plus de 80 millions de francs cfa.

Demande à l’instituteur du village de faire le calcul pour une année et tu te rendras compte de l’importance de la participation de ces jeunes à l’économie nationale. Mais hélas ! Le revers de la médaille, c’est le lot d’exactions dont sont victimes nos parents à Malabo.

Sans consulat, encore moins une ambassade, ils sont l’objet d’extorsions, d’arnaques et d’autres escroqueries aussi bien de la part d’individus malveillants que de certains services de l’administration locale. Il est donc grand temps que les autorités burkinabè s’intéressent au sort de nos compatriotes vivant en Guinée-Equatoriale.

C’est la mort dans l’âme que l’ancien camarade d’école de ton neveu Pousbila m’a parlé de la situation des Burkinabè de Malabo, où lui-même réside depuis plus de deux mois.


Et maintenant que je m’en vais t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, je ne puis m’empêcher de relever l’exploit réalisé par le Président du Faso, Blaise Compaoré, dans la résolution de la crise togolaise. En tout cas, la hache de guerre semble avoir été enterrée à la satisfaction des différents protagonistes, depuis le 20 août.

De quoi aussi inciter d’autres nations à emboîter le pas au Togo voisin. Du côté des Etats-Unis d’Amérique, on s’en félicite comme en témoigne cette déclaration de Gonzalo R. Gallegos, porte-parole par intérim du Département d’Etat. Pour le département médias du Centre international d’évangilisation, les accords politiques de Lomé sont un "signe d’intervention divine". Voici donc ce que disent les deux documents, cher cousin :

- Les Etats-Unis d’Amérique félicitent le Gouvernement et l’Opposition togolais pour le succès du dialogue national ayant abouti à la signature d’un accord politique global à Lomé le dimanche dernier. Cet accord reflète la détermination des Togolais et de leurs dirigeants : gouvernement et autres acteurs, à rompre d’avec les injustices et les divisions du passé.

Nous adressons nos compliments au Président Faure Gnassingbé pour sa persistance à établir un lien entre la réconciliation, la démocratie et le développement, souhaitons le meilleur pour le peuple togolais dans la poursuite de la mise en œuvre de cet accord.

Nous exprimons également notre reconnaissance au Président Blaise Compaoré du Burkina Faso pour son rôle de facilitateur durant la phase finale et cruciale du dialogue.

- Le dimanche 20 août 2006, sur le coup de 18 heures, le peuple togolais et la communauté internationale ont accueilli avec grand espoir et enthousiasme la signature des accords politiques issus du dialogue intertogolais paraphé à Ouagadougou. Cette signature, qui eut pour cadre la salle Concorde de l’Hôtel Corinthia 2-Février de Lomé, en présence du facilitateur, le Président du Burkina Faso, a été qualifié par le Président Faure Gnassingbé d’événement capital et de "signe de l’intervention divine".

Le président togolais n’a pas eu tort de qualifier ces accords ainsi, car ils ouvrent une nouvelle page de l’histoire du pays, longtemps appelé la Suisse de l’Afrique. Il n’a également pas eu tort, car le dimanche 13 août 2006, dans la même salle où a eu lieu la signature des accords politiques, soit une semaine jour pour jour avant, le pasteur Mamadou Philippe Karambiri, dans un prêche devant un parterre d’hommes politiques, religieux et des milieux d’affaires, déclarait que l’Accord de Ouagadougou serait une bénédiction pour le peuple togolais. Le cours des événements lui a donné raison.

Soli Deo Gloria


- Le passeport ordinaire burkinabè a enregistré ces derniers temps des attaques de la part de personnes peu recommandables qui veulent l’imiter. Ce constat a amené les services techniques à s’atteler au renforcement de quelques éléments de sécurité contenus dans le document.

La réalisation d’une telle opération nécessite l’importation de matières premières intervenant dans la confection du passeport. En attendant l’arrivée de ce matériel, prévue pour début septembre 2006, seulement les cas d’extrême urgence sont traités par le service des passeports : évacuations sanitaires, nouveaux étudiants à inscrire à l’étranger.

La Direction générale de la Police nationale sollicite la compréhension des demandeurs de passeport durant cette période et présente ses excuses pour les désagréments engendrés par les exigences de protection de notre document international de voyage.

Ouagadougou, le 11 août 2006

Le Directeur général de la Police nationale

Thomas Y. Dakouré

Chevalier de l’Ordre national


- Pendant que les concertations se poursuivent pour le succès de son congrès annoncé pour les jours à venir, l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) de Me Hermann Yaméogo vient d’enregistrer une nouvelle saignée.

Ce sont, en effet, seize (16) de ses conseillers municipaux et tout le bureau départemental de Gombousgou, dans le Zoundwéogo, qui auraient démissionné pour adhérer à l’Union pour la République (UPR) de Me Toussaint Abel Coulibaly.

Causes de leur divorce, les démissionnaires évoquent la non-prise en compte des aspirations des militants ; la coordination insuffisante du parti ; le refus de se mettre en cause et la gestion non consensuelle du parti.


- Pendant que se prépare activement le renouvellement de la CENI, les partis politiques, loin d’être au chômage, fourbissent leurs armes dans la perspective des futures échéances électorales. Ainsi se tiennent des rencontres à tous les niveaux, des instances locales à celles nationales.

C’est pourquoi, après la réunion de son Bureau exécutif national le 12 août dernier, l’UNDD rencontre ses responsables de sections du Poni, à Gaoua le jeudi 31 août autour de la tenue de son prochain congrès. A cet effet, les responsables des fédérations du Ioba, de la Bougouriba et du Noumbiel se donnent rendez-vous ce jour-là chez Mlle Père à partir de 10 heures.


- En vue de la reprise des activités de l’ADF/RDA, tous les responsables de la Coordination régionale du Centre se réuniront le samedi 26 août 2006 à partir de 9 h 00 au siège du parti à Nemnin. L’ordre du jour portera sur : présentation des élus locaux ; informations et divers. En cas de pluie, ladite réunion sera reportée au lendemain dimanche 27 août à la même heure et au même lieu.


- Sorti des municipales du 23 avril dernier avec un résultat élogieux, le Rassemblement pour le développement du Burkina (RDB) tient un congrès extraordinaire ce samedi 26 août 2006 au Centre d’accueil Emmaüs. L’ouverture officielle du siège du parti, situé côté est du Yaar de Cissin au secteur 17, à 15 h 00, marquera la clôture dudit congrès.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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