Nous y faisions cas des tribulations de l’écrivain burkinabè Vincent Ouattara, dont le manuscrit, que sa maison d’édition française lui avait expédié pour les dernières corrections et le BAT (bon à tirer), avait été retenu par la Douane le jeudi 27 juillet 2006.

Le titre de l’ouvrage y était sans doute pour quelque chose. "L’Ere Compaoré : crimes, politique et gestion du pouvoir", tel est en effet l’intitulé, on ne peut plus évocateur de cet essai qui fait déjà tant de bruit avant même sa parution, du fait de la frilosité inutile des autorités burkinabè, qui ont fini par lever l’embargo qui pesait sur l’ouvrage de monsieur Ouattara.

Après l’avoir balladé entre le bureau de douane de la Poste (siège) et le Conseil supérieur de la communication (CSC), on l’a finalement appelé jeudi dernier pour qu’il vienne récupérer son document. Ce qu’il fit le lendemain vendredi audit poste de douane, où la courtoisie, semble-t-il, jurait avec l’atmosphère inquisitoriale du jeudi 27 juillet.

Nous n’avions donc pas tort d’écrire dans notre livraison du 31 juillet que "maintenant qu’ils l’ont lu et probablement photocopié, ils peuvent bien rendre le précieux dossier à son propriétaire après l’avoir gratifié, soit dit en passant, d’une publicité gratuite". Heureux dénouement donc pour ces feuilles de papier et celui qui les a commis, mais on se serait bien passé de cette prise d’otage, qui n’honore pas le Burkina.

Observateur Paalga