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<I>Les bruits de la boucle </I> : Un an ferme pour violation de sépulture

Publié le lundi 7 août 2006 à 07h17min

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Le tribunal correctionnel de Dédougou a condamné le 19 juillet dernier, 6 prévenus à un an de prison ferme pour violation de sépulture (profanation de tombe). Selon l’enquête préliminaire, ces condamnés auraient déterré courant juin dernier, le corps d’un homme décédé en novembre 2005 (dans un village du département de Tansila) contre le gré de la famille du défunt.

Le corps aurait été mis dans une ruche et jeté dans une rivière. Le corps qui a séjourné pendant plusieurs jours dans la rivière a été repêché et enterré sur instruction de la gendarmerie. Aux dires de certains témoins, les prévenus auraient refusé d’inhumer, en novembre 2005, la victime au motif que sa fille qui est décédée auparavant aurait déclaré qu’elle était enceinte de son père.

Et selon eux, la tradition voudrait que la victime ne soit pas enterrée, mais jetée comme une bête féroce. Sur plainte des frères du défunt, les autorités administratives et policières de Tansila auraient intimé l’ordre pour que la victime soit enterrée. Ce qui fut fait. Malheureusement en juin, les caprices pluviométriques de la région ont fait croire aux opposants les plus superstitieux que l’enterrement de la victime serait à l’origine du manque de pluie.

Après plusieurs sacrifices, point de pluie. C’est en ce moment que l’idée de déterrer le corps a été adoptée par les 6 prévenus qui n’ont pas hésité à mettre à exécution le projet contre le gré de la famille et du chef du village. Ils ont tous d’ailleurs reconnu les faits au tribunal. Qu’à cela ne tienne, les magistrats n’ont pas été tendres à leur endroit. L’eau de la rivière en question, qui était utilisée comme eau de boisson de certaines personnes et des animaux a donc été polluée. Cet acte qui pourrait être qualifié de criminel a été sanctionné à la hauteur de la faute commise.


* Jeunesse étudiante catholique : rideaux sur les 35es assises nationales

Ouvertes le 27 juillet dernier, les portes des 35es assises nationales et du conseil national de la jeunesse étudiante catholique se sont refermées le 2 août dernier à Dédougou, avec pour parrain François de Salle Bado, secrétaire national de la commission justice et paix de la conférence épiscopale. Pendant une semaine, plus de 250 jécistes, venus de tous les diocèses du Burkina, se sont retrouvés au centre Di Alfred Diban de Moundasso autour du thème "Dans la dynamique, jéciste travaille à l’autoprise en charge".

Au cours de ces assises, les jécistes ont planché, entre autres, sur des thèmes comme : "Eglise africaine depuis le synode africain : état des lieux et implication de la JEC dans la consolidation de l’église famille", "Implication de la jeunesse dans l’éclosion de la justice et de la consolidation de la paix au Burkina Faso", "La problématique de l’accompagnement adulte de la JEC".

Des thèmes qui entrent en droite ligne de l’éducation, de la responsabilité, et qui traduisent une prise en charge par la personne de son milieu, sa société et son église. Sept jours durant, ils se sont découverts et se sont formés dans des domaines divers concernant leurs existences humaine et spirituelle. La clôture de ces assises a été rehaussée par la présence des autorités administratives régionales, provinciales et ecclésiastiques. Des attestations leur ont été décernées. Chants, prières, louanges, adorations et exécution du Ditanyè ont été les temps forts de la clôture de ces assises nationales à Dédougou.

Le chant d’au- revoir a fait larmoyer certains, car la séparation était douloureuse. Les jécistes ont mis à profit ces assises et ce conseil pour mettre en place un bureau national de 4 membres dirigé par Claude Gouba du diocèse de Ouagadougou. Les postes de responsables des commissions trésor, presse, et relations extérieures et intérieures sont respectivement occupés par Mathias Bassolé, Vincent Somé et Aimé Nabaloum, tous du diocèse de Ouagadougou. Les prochaines (36e) assises nationales se dérouleront du 1er au 9 août 2007 à Ouagadougou.


* 200 000 F CFA d’amende pour délit de chasse

300 heures de travaux d’intérêt général et 200 000 F CFA d’amende. Telle est la sanction infligée à IB par le tribunal correctionnel de Dédougou, à son audience du 2 août dernier. Il est reproché au prévenu d’avoir abattu illégalement 4 lièvres le 16 juin dernier. L’arme et les divers autres matériels du "braconnier" ont également été confisqués. Le représentant du directeur régional de l’Environnement et du Cadre de vie de la Boucle du Mouhoun s’est dit satisfait du procès.

Pour lui, c’est un procès pédagogique car nombreux sont ceux qui s’adonnent à cette pratique dans la région, et il était temps que la justice se saisisse du dossier et inflige une sanction afin de décourager plus d’une personne. Point n’est besoin de rappeler que la région de la Boucle du Mouhoun dispose d’un important potentiel en ressources fauniques et si on n’y prend garde, on pourrait assister à une disparition de certaines espèces fauniques par la faute des prédateurs.


* Faso foot 2e division : le Sourou Sport et l’Olympic System sauvés de la relégation

La première phase du championnat national de 2e division a pris fin le 29 juillet dernier. En attendant l’homologation des matchs, les représentants de la Ligue du Mouhoun ont été obligés de revoir leurs ambitions à la baisse. Partis dans l’objectif de jouer le carré d’as, aucun club de la Ligue n’a réussi à bousculer la hiérarchie dans sa poule.

Logés dans les poules B et C, les représentants de la Ligue, après 2 ans pour les uns et 4 ans pour les autres en 2e division, se sont contentés de jouer les seconds rôles dans ce marathon national de cette saison. Pire, les clubs comme l’Olympic System de Dédougou et le Sourou Sport de Tougan ont failli être relégués en 3e division. Il a fallu cavaler dur lors de la dernière journée pour se maintenir in extremis. En effet, ces deux clubs ont dû puiser dans leurs dernières ressources pour faire jeu égal avec le Maya à Bobo et battre Lance FC de Réo à domicile par le score de 3 buts à zéro. Ce sursaut d’orgueil a été sans doute salvateur pour ces clubs qui évitent du coup la relégation en 3e division.

Les autres représentants, le Réveil Club de Nouna et le Bankuy Sport ont pu tirer leur épingle du jeu en se classant 3e et 4e dans leur poule. Si dans l’ensemble les supporters de chacun des clubs peuvent pousser un ouf de soulagement, il faut cependant reconnaître que les clubs pouvaient mieux faire au regard de la prestation de leurs adversaires. Aussi, il est plus que urgent que les dirigeants des clubs adoptent des plans d’action pour les saisons à venir, car à y voir de près, l’organisation fait beaucoup défaut dans la plupart des états-majors des clubs de la Ligue du Mouhoun. Qui veut aller loin ménage sa monture, dit-on. Alors que les dirigeants des clubs fassent sienne cette assertion.

Rassemblé par Serge COULIBALY

Le Pays

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