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Les brèves du Sanmatenga : La sortie de Joan French

Publié le samedi 5 août 2006 à 07h28min

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Lors de son discours, le directeur régional de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation du Centre - Nord a dit que pour l’année 2005 - 2006, le nombre d’enfants scolarisés a grimpé de 13 408 élèves dont 7 334 filles pour 6 074 garçons. Pour la représentante résidente de l’UNICEF Joan French, marraine de la remise des prix de l’excellence, « c’est bien, mais c’est pas arrivé ».

Aussi, elle a demandé à quoi cela sert de scolariser les filles si une fois de retour de l’école, elles sont astreintes aux travaux ménagers, données en mariage précoce avant d’avoir terminé leur cursus scolaire. La scolarisation a pour but d’éveiller les consciences des filles, car une fille scolarisée, éduquée et mariée dès que son enfant est malade où le conduire, sait comment sa maison, devient efficace dans sa communauté et contribue à l’épanouissement économique social et culturel de son milieu.

Aussi, les autorités administratives, politiques, religieuses, coutumières, les parents, ont-ils été invités à faire plus car comme l’a dit Mme Joan French, le but de la scolarisation et de l’éducation des filles, n’est pas pour qu’elles soient députées, maires ou présidentes comme le chantait la cantatrice de la troupe Namalguebzanga, mais bien plus. Message compris cinq sur cinq nous l’espérons.


Si ce n’est pas de la provocation, ça y ressemble

Le nouveau locataire de la mairie de Kaya a fait diffuser des communiqués, invitant les citoyens à garder leurs bêtes et aussi, de ne pas pratiquer des cultures hautes dans la commune. Contre toute attente, le message n’a pas passé ou bien, n’a pas été compris.

En effet, il n’y a pas cette voie que vous emprunterez dans la commune de Kaya et où vous ne verrez pas un espace vide emblavée en maïs ou en sorgho.

Ainsi, à deux cents mètres de la mairie, juste à cent mètres du gouvernorat adossé à l’ex-bâtiment des PTT, vous trouverez un espace vide emblavé en sorgho. En effet, la plupart des citoyens de la commune sont agriculteurs, éleveurs, commerçants. En saison hivernale, ils retournent à la terre, ce qui conduit certaines sociétés de transport à faire temporairement des cars.

Quoi qu’il en soit depuis la nuit des temps, les communiqués diffusés à longueur de journée sur la radio FM, passent à la trappe et c’est l’argent du contribuable qui part en fumée. Monsieur le maire, changez le fusil d’épaule car le message n’a pas passé.


Difficile d’y croire

Sana Mariam après avoir tenu pendant six mois a fait un avortement. Selon ses dires devant le parquet, elle a avalé douze comprimés et quelques jours plus tard, sentant des malaises elle est allée aux toilettes et a éjecté le fœtus dans le WC. Ainsi, c’est sa belle sœur qui, rendue après dans les lieux a constaté des traces de sang, vu le fœtus dans le WC et alerté la gendarmerie. Mariam vit avec sa belle - mère, sa belle - sœur et ses deux enfants. Selon ses dires, son mari est allé en aventure et elle subvient seule à ses besoins et ceux de ses deux enfants. C’est ainsi qu’elle fréquentera un jeune homme qui lui a fait la grossesse et a disparu.

Alors elle a procédé à l’avortement. Pour le parquet, non seulement, elle a agi volontairement mais a mis sa vie en danger. Interruption volontaire de grossesse, elle a écopé de six mois de prison avec sursis. Pour notre part, si elle se prostituait pour vivre, que faisaient alors sa mère et sa belle sœur pour vivre ? Question !.


De grâce un mur et un puits

L’école Centre « A » de Kaya, sans clôture ni forage. L’école Centre « A » de Kaya a vu des générations et des générations d’écoliers défiler. Mais hélas, mille fois hélas, cette école, la première de toutes, va à veau l’eau. Tandis que les dernières des écoles sont clôturées et équipées de forage, tel n’est pas le cas pour l’école Centre « A ».

Durant les périodes chaudes, les élèves se bousculent devant le robinet qui trône au haut-commissariat pour se désaltérer.

Comme l’école n’est pas clôturée, elle est devenue un raccourci pour les piétons et un lieu de prédilection pour les animaux en divagation. Imaginez un peu qu’un jour un dément armé d’un coupe - coupe s’y rende ? Nous avons saisi l’inspecteur de Kaya 1 et le président des parents d’élèves et attendons leur réaction. Combien sont-ils de cadres en fonction ou à la retraite qui sont passés par cette école et ne font rien. Rectifions le tir pendant qu’il est temps.


A surveiller de près

Weda Moussa est un cas. Locataire de la Maison d’arrêt et de correction de Fada, il a profité d’une corvée pour prendre la clé des champs. Il y était détenu pour vol de bicyclette et usage de faux. C’est ainsi qu’il comparaissait devant le Parquet de Kaya pour évasion. Il y était détenu pour vol d’âne et attaque à main armée. Voilà qu’il manigança un coup pour s’évader pendant qu’il n’avait pas encore comparu devant le parquet ; cela parvint aux oreilles du régisseur. Le régisseur fit des vérifications et c’est ainsi qu’il sut qu’il s’était évadé de Fada.

Ainsi, notre homme a comparu pour évasion et a écopé de 8 mois fermes sans compter la peine de Fada.

Jacques NONGUIERMA
AIB/Kaya

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