Se faire connaître aussi bien par l’administration publique elle-même que par les citoyens dont il a la charge de protéger et des élus qui servent de relais, permettre aux intermédiaires du Médiateur du Faso d’être des facilitateurs auprès des groupes cibles, aux parties prenantes d’évaluer et de définir le rôle et le mécanisme d’intervention du Médiateur du Faso, c’est du moins les objectifs que s’est assignés l’équipe dirigée par M. Zakaël Ky, Secrétaire général du Médiateur du Faso à Titao, chef- lieu de la province du Loroum. Des objectifs réalistes quand on sait que plus d’une décennie après sa mise en place, l’institution est loin de se réjouir d’une réelle « assise » dans le Burkina « profond ».

Plus d’un millier de recours déjà enregistrés certes, mais un nombre jugé moindre pour un pays où depuis 1993 un diagnostic a permis de se rendre compte des abus de l’administration publique sur des citoyens. Un chiffre qui pourrait connaître une évolution si toutefois l’institution venait à être réellement connue. C’est pourquoi à travers une série d’animations (projection du film Marcel et le Médiateur du Faso, exposé, échanges), l’équipe de M. Ky a fait connaître son institution (origines, missions, structuration, fonctionnement, etc,). Des communications qui ont été suivies avec beaucoup d’intérêt et qui ont suscité des échanges francs.

Ce fut une véritable occasion pour l’institution de « s’approcher le plus près des populations pour leur expliquer une fois de plus et de vive voix, la nature du Médiateur du Faso, son utilité dans leurs rapports avec l’administration, les avantages qu’elles peuvent tirer et la manière de s’y prendre pour obtenir son intervention », a souligné le Secrétaire général.

En rappel, notons que le Médiateur du Faso s’inscrit en droite ligne de la tradition burkinabè dans la gestion des conflits. Nommée par le président du Faso pour cinq ans non renouvelable et non révocable, le Médiateur du Faso jouit d’une réelle autonomie dans son rôle d’intercesseur gracieux entre l’administration publique et l’administré dont il a la charge de protéger. Après Gourcy, Ouahigouya et Titao, le cap a été mis sur Djibo pour d’autres randonnées.

Abdoul Salam OUARMA
AIB/Titao

Sidwaya