Niangologo : Deux trafiquants d’enfants arrêtés
Le commissariat central de police de Gaoua vient d’arrêter le 29 Juin 2006, deux trafiquants d’enfants avec trois enfants dont deux âgés de 14 ans et l’autre de 12 ans, tous originaires de Sougboura, un village du département de Gaoua.
Le 8 juin dernier, le commissariat central de police de Gaoua a été mis au courant d’un cas de trafic d’un enfant pour emploi dans les champs de coton de Soulama Lagassani à Niangologo dans la province de la Comoé.
Des investigations ont permis de mettre la main, ce même jour, sur un nommé Youl Dadiné, 22 ans, cultivateur à Barkpéréna (département de Gaoua) qui a recruté les enfants et les a confiés à Youl Tiantoré et son épouse en partance à Niangologo pour les remettre à Soulama.
Le 28 juin, une mission de la police sur les lieux, a mis la main sur Soulama Lagassina, 35 ans, propriétaire du champ de coton et deux autres enfants en plus de celui trafiqué le 8 juin, faisant en tout trois enfants reconduits au commissariat central de police de gauoa, le 29 juin 2006.
La direction provinciale de l’Action sociale, touchée ce vendredi 30 juin, est a pied d’oeuvre pour ramener les enfants dans leurs familles respectives après des séances de sensibilisation des parents et leurs enfants.
Le trafic d’enfants, malgré la mise en place des Comités de vigilance et de surveillance (CVS), prend des allures inquiétantes dans le Poni. En effet, en 2005, 29 enfants ont été interceptés dont 17 ramenés de la Côte d’ivoire, en 2006, au 1er semestre, l’Action sociale est à 12 cas dont tout récemment dans le même mois de juin le 6, 3 (trois) enfants de Nako et Loropeni ont tous été interceptés en terre ivoirienne par l’ONG « Save the children ».
Cette situation interpelle tout le monde afin de contenir le phénomène pour le bonheur des enfants.
C’est pourquoi le commisaire central de police de Gaoua, Pascal Sindgo, par ailleurs directeur régional de la police du Sud-Ouest, interpelle les parents et les enfants « Je pense qu’il ya lieu de demander aux parents d’être encore plus vigilants et aux enfants d’éviter de cotoyer les individus qu’ils ne connaissent pas et de les suivre vers des destinations qu’ils ne maîtrisent pas. Cela pourrait être vraiment préjudiciable pour eux-mêmes et pour leur avenir »
Bravo à M. Sindgo et à son équipe qui ont fait oeuvre utile.
Assany SAWADOGO
AIB/Gaoua