Le Projet de développement local de l’Ouest (PDLO) fait partie des actions majeures mises en œuvre par le gouvernement burkinabè pour asseoir un développement durable en milieu rural et contribuer à la réduction des inégalités. Lancée dans la région en 2004 pour cinq ans, il couvre cinq provinces à savoir le Tuy, les Balé, les Banwa, le Mouhoun et le Houet pour une enveloppe globale d’environ 8 milliards de francs CFA sur financement conjoint de l’Etat des partenaires financiers et des populations. Le PDLO est une expérience participative et de responsabilisation des populations pour les aider à sortir de leur situation de pauvreté.

A ce jour, les actions prioritaires restent centrées autours des questions de l’éducation, de la santé, de la protection de l’environnement, de l’amélioration de la fertilité des sols, des activités d’embouche ovine et bovine.

Après une première année consacrée à baliser le terrain en 2004, les activités d’exécution des projets ont véritablement démarré en 2005.

Un certain nombre d’actions ont permis des recenser 900 projets devant bénéficier de financement.

Mais en fin 2005, sur ce nombre, 410 ont pu être achevés, 238 étaient en cours d’exécution, 78 projets en attente de démarrage et 124 projets abandonnés pour des raisons diverses dont la crise alimentaire. Sur le plan de la formation également des initiatives ont été engagées en vue du renforcement des capacités des populations bénéficiaires, des instances d’appui et des prestataires de service.

La cinquième session avait donc pour objectif de passer au peigne fin l’ensemble des actions menées dans les cinq provinces d’intervention du PDLO. D’une manière générale le comité a reconnu un début d’ancrage du projet avec l’exercice pratique de la maîtrise d’ouvrage par les populations.

L’organisation des bénéficiaires pour la recherche de solutions à leurs problèmes de développement est en train de se concrétiser.

Le comité a déploré par contre une faible exécution des projets (46%) et une faible absorption budgétaire (45%). Cela, a-t-il reconnu, dénote l’existence de difficultés qui ont été mises sur le compte de l’imperfection du tâtonnement du début.

Aussi, les membres ont recommandé entre autres, l’allègement des procédures de décaissement des fonds, la formation des promoteurs et plus de rigueur dans la présentation des documents soumis pour adoption.

En marge de cette session technique, les membres du comité sont allés découvrir les réalisations physiques de projets exécutés à Korédéni dans la commune rurale de Koundougou (province du Houet). Ils ont été édifiés par l’engagement des populations contre les adversités et la lutte contre la pauvreté à travers la restauration des sols, les projets économiques d’embouche bovine, la réhabilitation d’une école, d’un parc de vaccination et d’un forage pastoral.

Au cours de cette sortie, les conditions de réalisation des projets, les difficultés et les perspectives d’auto prise en charge de ces réalisations par les populations ont été au centre des échanges. La prochaine session du comité est prévue pour janvier 2007.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya