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Comoé : Deux morts par intoxication alimentaire

Publié le jeudi 29 juin 2006 à 07h02min

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Le service des urgences du CHR de Banfora a admis, le 25 juin 2006, quatre personnes victimes d’intoxication alimentaire. Un premier cas avait déjà été signalé le 23 juin 2006. Sur les quatre victimes enregistrées, deux sont décédées.

Le premier cas, à savoir celui du 23 juin, est intervenu à la suite de manipulations de produits insecticides par la victime, mais grâce à une prise en charge rapide, le malade s’en est tiré. Il a pu regagner son village, Soubakanièndougou, en parfaite santé. C’est dans ce même village d’ailleurs que le deuxième cas d’intoxication est survenu deux jours après. Cette fois, c’est un repas qui serait à l’origine du drame.

Ce repas, communément appelé « bambara », est préparé à base de farine de pois de terre. La cuisinière qui aurait d’ailleurs conservé les céréales aurait invité une de ses amies à partager son repas. Cette dernière a préféré emporter sa part, qu’elle consomma avec son mari, qui n’a pas supporté les malaises qui s’en sont suivis. Il est mort la même nuit. La cuisinière et son mari furent transportés de toute urgence au CHR de Banfora, mais la cuisinière succomba.

Si les causes du premier cas sont connues, celles du second le sont moins car les accompagnants que nous avons interrogés disent que les céréales qui ont servi à préparer le « bambara » n’étaient pas conservées à l’aide de produits chimiques.

Ce que nient les infirmiers en se fondant sur le fait que celle qui a conservé les céréales et qui a préparé le repas est elle-même décédée. Elle seule pouvait témoigner. Toujours est-il que les agents de santé n’excluent pas de probables manipulations de produits chimiques entrant dans le cadre de la culture du coton, et même d’autres produits qui auraient pu servir à la conservation des semences. Pour eux, si ces semences n’ont pas été utilisées entièrement, et si la famille venait à en consommer, un drame comme celui qui s’est produit le 25 juin ne serait pas à exclure.

Les deux malades que nous avons pu voir présentaient bonne mine grâce à leur prise en charge immédiate par le CHR. Cependant, il faut signaler que les parents des malades sont à environ 120 000 F CFA de dépenses, toutes charges confondues. D’où la nécessité d’une plus grande prudence de la part de nos vaillants cultivateurs dans la manipulation des intrants agricoles.

Par Mamadou TRAORE (Collaborateur)

Le Pays

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