Les travailleurs du Centre hospitalier régional (CHR) de Koudougou, à l’appel de la section SYNTSHA du Boulkiemdé, ont entamé depuis le 02 mai 2006 des sit-in et opération caisse vide qu’ils poursuivront jusqu’au 05 mai 2006 pour exiger :

1°) le paiement de la totalité du reliquat du rappel concernant les effets financiers du reversement des agents dans la grille EPE avant fin mai 2006 ;

2°) le traitement diligent des dossiers de reversement des travailleurs retraités, affectés et/ou décédés et le paiement des sommes qui leur sont dues en mai 2006.

Ce mouvement fait suite à celui déclenché en mai 2005 à propos des mêmes problèmes et on se rappelle qu’un terrain d’entente avait été trouvé avec la signature d’un protocole d’accord.

C’est sur cette base que notre section du Boulkiemdé a dû lever son mot d’ordre tandis que la Direction générale du CHR devait, de son côté tout mettre en œuvre pour vider le contentieux en fin 2005.

Malheureusement, après le paiement de la première tranche en octobre 2005, la Direction générale fera tourner en bourrique pendant cinq (05) mois notre section.

Mais celle-ci, soucieuse du fonctionnement régulier du CHR au regard des graves problèmes de santé auxquels sont confrontées les populations, fera une concession en acceptant la proposition de la Direction générale consistant à utiliser la première tranche de la subvention de l’Etat de l’année 2006 pour satisfaire les points de revendication.

Contre toute attente et au grand dam des travailleurs du CHR, cette autorité remit en cause sa propre proposition et se propose maintenant d’utiliser les recettes propres de l’hôpital du mois précédent pour payer, chaque mois et par catégorie de personnel, le reliquat jusqu’à épuisement du contentieux.

Le Bureau national, à l’instar de la section du Boulkiemdé, rejette catégoriquement une telle proposition pour les raisons suivantes :

la subvention de l’Etat devrait prendre en compte la nouvelle situation des agents ;

le scénario envisagé nous conduira jusqu’en 2007.

Aussi soutient-il fermement la lutte engagée par la section SYNTSHA du Boulkiemdé et tient d’ores et déjà les autorités du CHR de Koudougou et le pouvoir de la IVe République pour responsables de toute aggravation du climat social, déjà délétère dans le secteur de la santé. En effet, dans un contexte où :

les services publics de santé connaissent un délabrement jamais égalé ;

les maladies endémo-épidémiques telles le paludisme, les méningites, la rougeole, le choléra, la tuberculose, le VIH/SIDA, plongent dans la désolation les populations ;

les conditions d’exercice de la médecine dans les formations sanitaires publiques s’apparentent à celles d’une médecine de catastrophe ;

toutes choses qui font que les travailleurs de la santé, à tous les niveaux, sont soumis à un travail on ne peut plus exténuant, notre bureau ne peut comprendre que des revendications élémentaires de ces derniers ne soient pas prises en compte.

Face donc à une telle situation, le Bureau national appelle :
les travailleurs du CHR de Koudougou à redoubler de détermination et de vigilance dans la lutte pour faire aboutir leurs justes revendications.

tous les travailleurs de la santé humaine et animale non seulement à se mobiliser largement pour leurs revendications mais aussi à s’impliquer davantage, aux côtés des autres travailleurs, dans la lutte pour le pain et la liberté.

Mobilisés, unis et déterminés, nous vaincrons !

Fait à Ouagadougou, le 02/05/2006

Pour le bureau national Raphaël Nanéma Secrétaire général

Observateur Paalga