Elle recrutait ses élèves dans le vaste territoire du Tagouara et au delà, d’où son appellation « école de Tagouara ». Depuis sa création en 1938, elle est demeurée en terre bâtie jusqu’en 1956, date à laquelle, elle fut reconstruite en dur.

L’établissement a longtemps évolué sous le régime de l’internat avant de passer sous celui de l’externat.

En cette matinée du samedi 1er avril 2006, l’ambiance était bon enfant à Sokoroni. Et pour cause ? Ce jour-là, marquait la commémoration du 67e anniversaire de l’école de Sokoroni. Un jubilé d’or riche en couleurs, qui a drainé ce jour un monde fou dans ledit village, en témoigne la présence des autorités locales, des filles et fils du terroir et aussi de celle des anciens élèves et maîtres de Sokoroni.

Initialement prévue à 9 h 30 mn, c’est à 10 h 20 mn qu’a débuté la cérémonie commémorative, ponctuée par une kyrielle d’interventions. Des différents intervenants qui se sont succédés à la tribune, tous ont salué positivement l’organisation de ce jubilé d’or qui a permis aux uns et aux autres de se retrouver après plusieurs années de séparation. Un hommage particulier a été rendu aux anciens maîtres dont certains ont honoré de leur présence cette cérémonie.

Prenant la parole au nom du haut-commissaire en mission, le secrétaire général de la province du Kénédougou M. Antoine K. Ouédraogo a encouragé et félicité tous les initiateurs de ce jubilé. Selon lui, c’est une occasion qui permet de resserrer les liens de fraternité entre les hommes et de raffermir les liens d’amour pour leur terroir. Les temps forts de cette fête ont été aussi marqués par la visite des locaux culturel et sportif, de la salle de conférence et par la remise d’attestation de reconnaissance aux anciens maîtres. Autre fait est celui des témoignages livrés par les anciens élèves et maîtres. A l’occasion, M. Kafoua Dembélé, ancien élève a offert du matériel scolaire notamment une table, une chaise et cinq table-bancs à l’école de Sokoroni. Dans l’ensemble, la fête a été belle. Certes, il y a aussi beaucoup à dire sur l’école de Sokoroni.

Après 67 ans de vie, cette école qui constitue un monument historique dans la province, semble être délaissée avec un bâtiment très vieux et une toiture au plafond délabré. En termes clairs, la présentation physique de cette école n’honore pas.

L’école de Sokoroni mérite une réhabilitation afin de lui donner une image digne de la première école de la région. En attendant le jubilé en diamant, espérons que les initiateurs et les premiers responsables en charge de l’éducation y penseront.

Apollinaire KAM (AIB/Orodara)

Sidwaya