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<I>Une lettre pour Laye</I> : Bobo retient son souffle, Gourcy aussi

Publié le vendredi 21 avril 2006 à 08h35min

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Cher Wambi,

Voici donc venu le moment de vérité, ce scrutin municipal du 23 avril 2006 pour lequel, depuis quelque trois semaines, plus de soixante-dix partis battent campagne. Moment de vérité parce que, après le verdict des urnes, l’on saura qui est qui en réalité dans la cité. Sûrement, cher cousin, les anciens conseillers seront jugés sur leur bilan en ce mandat finissant, et les nouveaux prétendants sur leur programme de développement de nos communes rurales ou urbaines.

Pas de doute qu’ils feront des fortunes diverses, puisqu’il faut bien qu’il y ait des gagnants et des perdants. L’essentiel pour nous est que les candidats et les partis dont ils portent l’étendard cultivent en ces jours historiques la sérénité, la paix, l’esprit de tolérance et de fair-play afin que notre processus démocratique en sorte grandi.

Mais que disent ceux qui prétendent être dans les secrets des dieux ? Au jour d’aujourd’hui, cher cousin, rien n’est joué d’avance, même si certains partis font toutefois figure de favoris. Ce dont j’ai la certitude en cette veille de journée électorale, c’est que dans la capitale, les posters géants du maire sortant, Simon Compaoré, candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ont remplacé ceux du grand Sachem qui trônaient aux abords des grandes avenues. Signe avant-coureur que "Téb-guéré" entend se succéder à l’hôtel de Ville ? Vas-y le savoir, cher cousin.

En attendant, les observateurs du microcosme politique national auront les yeux rivés sur certains points chauds, tels Bobo-Dioulasso, Tenkodogo, Koudougou, Yako, Gourcy, Ouahigouya, Toma... Si dans la capitale du Nayala, Toma, ce sont deux artisans de la lutte traditionnelle, Jean-Baptiste Dala du RDA et Dieudonné Maurice Bonané du CDP, qui s’affrontent dans l’arène politique, dans les autres localités sus-citées, la situation est des plus indécises et pourrait être des plus explosives.

Dans la capitale de Sya, Bobo-Dioulasso, les populations retiennent leur souffle avant la confrontation de Célestin Koussoubé, maire sortant transfuge du CDP au RDA, avec ses anciens camarades. Et la tension pourrait monter d’un cran quand il s’agira d’élire le nouveau maire si le CDP venait à en sortir vainqueur.

Car, jusque-là, cher cousin, le mystère demeure tout entier sur le nom du candidat du parti majoritaire à la succession de Koussoubé. Seraient-ce Salia Sanou, Balamine Ouattara, Thomas Sanou, ou Moumouni Fabré ? Bien malin qui pourra y répondre.

A Gourcy, la capitale du Zondoma, c’est le même cas de figure qui se présente depuis qu’une rébellion interne a dispersé les rangs du CDP, faisant la part belle au parti de l’Eléphant. Ce scrutin-là sera-t-il l’occasion du grand divorce longtemps annoncé dans le patelin de Lassané Sawadogo, Bernard Lédéa Ouédraogo, Issouf Baba Mandé et Tahéré Ouédraogo ?

Puissent seulement Dieu et les ancêtres nous aider, cher cousin, à éviter les dérives des empoignades électorales, afin que nous puissions entamer au plus tôt la construction de notre case commune dont les fondations avaient commencé à subir les épreuves de nos errements.

Toute autre chose, cher Wambi. Dans ma dernière lettre, j’évoquais la grogne montante au campus de Zogona du fait de promesses non tenues.

Afin de restituer les choses dans leur contexte et, aussi, éclairer ta lanterne, le directeur de la communication et de la presse ministérielle des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique m’a fait parvenir le droit de réponse que je te propose ci-après :

"Dans votre publication du vendredi 14 avril 2006 et dans la rubrique Une lettre pour Laye, vous évoquiez des promesses non tenues et des retards dans le paiement d’indemnités d’examens de fin d’année aux enseignants de l’Université de Ouagadougou. Vous ajoutiez ensuite que « cette situation a créé un climat désagréable où se mêlent démotivation et protestation silencieuse ».

Dans le même temps, vous interpelliez les professeurs Joseph Paré et Odile Nacoulma, respectivement ministre en charge de l’Enseignement supérieur et président de l’Université de Ouagadougou, afin qu’ils prennent les dispositions pour diligenter le paiement de ces indemnités. Nous voudrions saisir l’occasion pour porter à votre connaissance un certain nombre d’informations qui pourraient apporter des réponses à cette préoccupation.

C’est en janvier 2004, au cours d’une session du Conseil scientifique de l’Université de Ouagadougou, qu’a été proposée la mise sur pied de trois commissions ad hoc chargées de réfléchir respectivement sur les modules et les écoles doctorales, les dérogations et autres textes académiques ainsi que sur la prise en charge de certains actes de la vie universitaire.

Les sujets évoqués dans votre écrit ont été examinés par la commission qui a fait des propositions pour la prise en charge de certains actes de la vie universitaire. Pourquoi cette commission ? Quelles sont les propositions faites par elle ? Que sont devenues ces propositions ? Il faut d’abord noter que le Conseil scientifique a la possibilité de mettre en place une commission ad hoc en vue d’instruire une question et de lui faire des propositions. C’est ce qui a été fait en janvier 2004 lorsque s’est posée la question de la révision des conditions dans lesquelles s’exécutait un certain nombre d’actes pédagogiques et académiques en raison des nouvelles contraintes.

Au nombre de ces contraintes figuraient les questions de la correction des copies, de l’encadrement des mémoires, etc. En outre, il convient de préciser que le Conseil scientifique s’est saisi de cette question, car à notre connaissance, il n’existait aucun texte qui rétribuait ce genre d’actes à l’université. Autrement dit, en dehors du rabattement horaire de 25 heures pour les encadrements de mémoires ou de thèses, de l’octroi, depuis la refondation, de 100 francs pour la correction des copies supplémentaires lorsque dans une discipline l’enseignant doit en corriger plus de deux cents, il n’existe aucune autre forme de rétribution codifiée.

Nonobstant cet état de fait, la commission a jugé nécessaire de faire des propositions tout en mettant des garde-fous. C’est pourquoi, dans son rapport introductif, elle fait constater que « l’évolution de l’institution universitaire, notamment l’explosion des effectifs d’étudiants (de 9 000 en 1994 à plus de 20000 en 2004), a conduit à la nécessité de réfléchir sur les modalités de prise en charge des enseignants et du personnel à l’occasion des soutenances, encadrements de mémoires et corrections de copies. Ce qui, hier, pouvait être considéré comme entrant dans les obligations de la fonction enseignante est devenu si lourd à gérer qu’il faut chercher des compensations de nature à motiver ceux qui en ont la charge...

La commission tient toutefois à rappeler aux bénéficiaires éventuels des mesures qui pourraient être prises par les autorités universitaires en leur faveur, que la fonction enseignante implique certaines qualités, pour ne pas dire des vertus, parmi lesquelles il y a le sens du partage, le don de soi et l’amour des autres, qui font que la fonction enseignante n’a pas de prix et ne peut en avoir qui corresponde à sa juste rémunération. Que ces mesures soient donc comprises comme incitant à plus d’abnégation et non comme le début de revendications qui finiraient par dépouiller la fonction de sa noblesse ». C’est dans cet esprit que la commission a proposé la prise en charge de certains actes académiques et pédagogiques. Il s’agit notamment de :

- l’encadrement des mémoires et des thèses (mémoires : 50 000 F, thèses : 100 000 F)
- la correction des copies (base normale : 200 copies ; entre 200 et 400 copies, payer la copie à 200 F ; entre 400 et plus, payer la copie à 250 F) le secrétariat de jury (président : 25 000 F, membres : 20 000 F, secrétaire : 25 000 F)
- le cumul des fonctions
- l’organisation des examens
- l’organisation des tests et de l’examen spécial d’entrée.

L’ensemble de ces propositions a été examiné par le Conseil d’administration, en sa séance extraordinaire du lundi 3 octobre 2005 (cf. ordre du jour de la réunion du C.A. ci-joint) et présenté sous la forme d’un projet de décision portant institution d’indemnités forfaitaires (cf. projet de décision ci-joint).

Lors de cette session, le projet a été examiné par les administrateurs. Ceux-ci, tout en reconnaissant le bien-fondé de la démarche de la présidence de l’Université de Ouagadougou, les sacrifices consentis par les enseignants pour le bon fonctionnement de l’université, ont préconisé une étude supplémentaire afin que tous les acteurs qui interviennent dans les différents actes soient pris en compte (cf. compte rendu de la réunion extraordinaire du C.A. ci-joint, p. 9).

Les administrateurs ont arrêté le principe de retenir ce qui est en cours, même si cela n’est pas codifié, à savoir payer les copies supplémentaires à 100 F. Les administrateurs ont invité la présidence à lui soumettre un texte qui prendrait en considération leurs observations. C’est ce nouveau texte qui, introduit et adopté, devrait permettre, s’il n’y a pas d’objection de la tutelle financière, d’adopter les mesures proposées.

En fin de compte, la non-adoption du projet de décision a résulté du fait que tout ce qui était proposé relativement aux encadrements, aux jurys d’examens, n’a pas de cadre régulier d’application. Par ailleurs, vous faites mention, dans l’écrit, qu’ « à l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux au président de l’université, Joseph Paré, en janvier 2005, celui-ci a annoncé que désormais, les enseignants recevraient une indemnité de 50 000 F pour l’encadrement des mémoires de maîtrise soutenus ».

Le discours incriminé est disponible, il peut être consulté par toute personne qui le désire. Nulle part il n’est fait mention d’une telle proposition. Du reste, comment le président de l’université pouvait-il annoncer en janvier une décision de cette nature, qui relève des prérogatives du Conseil d’administration ?

En définitive, pour quelles raisons objectives et pour quels intérêts, les professeurs Joseph Paré et Odile Nacoulma, qui sont les premiers à se réjouir du bon déroulement de l’année académique, peuvent-ils refuser de payer des indemnités régulièrement octroyées, au risque de voir « se gripper la machine universitaire en cette fin d’année ? ». Pourquoi le professeur Joseph Paré, alors qu’il était président de l’université, avait-il suscité la réflexion sur ces questions en vue de l’amélioration des conditions de travail des enseignants, si c’était pour s’y opposer ?

Tout en réitérant la disponibilité du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique à accompagner les autorités de l’Université de Ouagadougou dans la recherche des solutions à des préoccupations qui sont réelles au niveau de notre maison commune, je vous prie d’agréer, Monsieur le directeur de publication, l’expression de mes salutations distinguées."

Le DCPM du MESSRS

Effectivement, cher cousin, nulle part, dans le discours prononcé par le président de l’université de Ouagadougou à l’occasion de la présentation des vœux, il n’est fait mention d’une indemnité de 50 000 FCFA pour les mémoires soutenus.

Il s’agit plutôt d’une interprétation du passage qui suit : "En ce qui concerne les conditions de travail, il est important que celles-ci continuent à s’améliorer et je travaillerai toujours dans ce sens.

C’est dans cette perspective que le Conseil d’administration du 28 janvier nous a instruit à mener les démarches assez rapidement afin que l’indemnité de sujétion prévue dans le budget 2005 puisse être accordée selon les bases légales.

Dès lundi 31 janvier, le Directeur de l’administration et des finances (DAF) et les autres responsables des services financiers se mettront à l’ouvrage pour l’aboutissement de cette légitime revendication du personnel".

Cela dit, veuille également trouver ci-après, cher Wambi, un droit de réponse émanant du ministère de la Jeunesse et des Sports concernant un écrit paru dans l’Obs du jeudi 13 avril dernier, lequel critiquait les propos récemment tenus par le titulaire du département, Jean-Pierre Palm, à propos de l’assainissement de l’environnement du sport.

A propos d’"humeur" du jeudi 13 avril 2006

Accordez-moi, Monsieur le Directeur général de L’Observateur paalga, quelques colonnes de votre journal tout comme vous l’avez fait à un de vos lecteurs, indigné par certains propos de Monsieur le ministre des Sports et des Loisirs (N°6618). De quoi s’agit-il ? Lors de la cérémonie organisée le 06 avril 2006 en l’honneur du nouveau champion des supers welters, Irissa Kaboré, pour lui témoigner la reconnaissance du gouvernement, le ministre des Sports et des Loisirs a tenu les propos suivants, en parlant de l’assainissement de l’environnement du sport : « Tous les petits escrocs seront évacués. Je ne crains personne sauf perdre la confiance de ceux qui m’ont placé à ce poste. Même si nous allons nous boxer, nous le ferons... ceux qui veulent, qu’ils aillent voir un féticheur, je n’ai pas peur.

Nous avons été tous "lavés" quand nous étions petits...". Ces propos, cités dans votre livraison du vendredi N° 6615 et qualifiés de « morceaux choisis » _ par votre reporter à cette cérémonie, sont repris sous une autre rubrique, « Humeur », de votre livraison N° 6618 du jeudi 13 avril 2006. Dans un écrit signé d’un certain Gomfissi Joseph Bernard Kafando, un parallèle est établi entre l’actuel ministre des Sports et des Loisirs et feu Denis Yaméogo. Selon Monsieur Kafando, les deux personnages auraient, en commun, la violence dans les propos ou dans les actes (peu importe), déplorable. Il n’y a qu’un pas à franchir entre les violences physiques et les violences verbales, un pas que monsieur Kafando franchit allègrement.

Pareils amalgames sont très regrettables et des propos qui ont fait rire tout le monde dans la salle ont visiblement heurté la sensibilité de votre fidèle lecteur au point de le décider à réagir, si nous supposons qu’il ne s’agit pas du rédacteur du vendredi 7 avril, qui se cache derrière un pseudonyme pour insister et attirer l’attention des lecteurs qui n’auraient pas remarqué son premier écrit.

Quoi qu’il en soit, je voudrais rassurer votre lecteur ou celui qui s’abrite derrière, que ces si mots n’avaient pas été extirpés de leur contexte, isolés à dessein pour les besoins de la cause, il n’y aurait aucune méchanceté dans le ton utilisé par Monsieur le ministre. Peut-être était-il marqué par les circonstances du moment (il s’agissait de boxe), mais cela traduit tout simplement sa détermination à assainir l’environnement du sport, n’en déplaise à ceux qui s’opposent aux nouvelles mesures.

Quant à la question des féticheurs, vous conviendrez avec nous, malgré vos deux patronymes chrétiens (Joseph Bernard), que cela fait partie de l’imaginaire populaire bien ancré dans certains milieux. Ces croyances ont même donné lieu à la création de « commissions wak », entre autres dérives à corriger dans le cadre de l’assainissement de l’environnement du sport. Du reste, ceux qui croient qu’un charlatan peut faire gagner un match pensent naturellement que ça marche aussi dans d’autres domaines. C’est alors dit en texte clair pour que ceux qui s’adonnent à de telles pratiques s’y reconnaissent.

Entre nous, c’est plutôt un mérite de dire haut ce qu’on pense et c’est plutôt "bas", pour vous emprunter un mot, de s’abriter derrière des pseudonymes pour s’attaquer à autrui. Visiblement, vous redoutez les réformes entreprises plutôt que la violence verbale du ministre.

Pourtant, c’est "un mal nécessaire" comme dit le philosophe, car toute réforme comporte en elle les germes de la douleur. La comparaison avec feu Denis Yaméogo est disproportionnée. Au demeurant, ceux de l’au-delà ont droit au repos, car eux, au moins, ont existé.

En attendant, essayez d’exister, vous aussi, en agissant à visage découvert sous peine de ne jamais être cité dans l’histoire, en bien ou en mal. Nous tenons à votre disposition des enregistrements sonores et vidéographiques, si vous voulez bien nous contacter à l’immeuble du 15-Octobre, avenue de l’Indépendance.

Du reste, les médias étaient présents à cette cérémonie et la vérification est d’autant plus aisée que L’Observateur paalga y avait dépêché un reporter. Enfin, s’il y a une chose pour laquelle je suis d’avis avec vous, et je vous emprunte la citation, "il faut laisser les basses choses mourir de leur propre mort". Attelons-nous plutôt à l’essentiel, les choses futiles (basses ?) ne font que ralentir notre marche. Très sportivement !

Joachim Nikièma

DCPM/MSL

Si la providence lui avait laissé le temps de vivre plus vieux (il s’est en effet couché auprès de ses pères dès 1968), il eût certainement été réhabilité comme tant d’autres dans tous les sens du terme. Ayant vu ses biens confisqués alors qu’il n’avait jamais été jugé, il reste à ce jour, sauf erreur ou omission, le seul dignitaire de la première République, dont les héritiers n’ont pas encore été totalement rétablis dans leurs droits.

Dans un Burkina où tant d’eau a coulé sous les ponts depuis lors, il mérite aujourd’hui qu’au moins on respecte sa mémoire dans l’esprit du pardon national scellé le 30 mars 2001. Il me plaît, cher Wambi, de saisir l’occasion qui m’est ainsi offerte pour rendre justice à feu Denis Yaméogo, ou, plus exactement, éclairer d’un jour nouveau, l’image de cet homme.

En dépit de tout ce qui a pu être dit et écrit sur lui, tous ceux qui l’ont vraiment connu attestent que ce fut en effet et également un homme au grand cœur ; un grand sentimental prompt à confesser ses erreurs ; n’hésitant jamais à demander humblement pardon même au plus petit des citoyens, et ce, parfois dans les larmes de la contrition.

A présent, cher cousin, avant de t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, je me dois de partager avec tous les parents de Laye la douleur qui fut la vôtre la semaine dernière. C’est l’âme vraiment en peine que j’ai appris que l’indicible s’est produit au village. Comment, en effet, une femme, mère de surcroît, peut-elle se pendre avec son bébé au dos ?

Comment en est-elle arrivée là ? Ma douleur est d’autant plus profonde qu’elle et son enfant ont été retrouvés morts. Triste spectacle ! Hélas, mille fois hélas, elle s’en est allée donc avec le fruit de ses entrailles, enveloppés dans le mystère le plus total. Qu’une telle image s’efface vite de nos esprits et que plus jamais l’horreur ne trouve asile à nos portes.

Il fut un des hauts cadres de la Haute-Volta, puisqu’il dirigea jadis la VOLTELEC jusqu’aux premières heures de la révolution des capitaines de 83. Lui, c’est Bata Mathias Konaté, l’un de ceux-là que les Comités de défense de la révolution (CDR) avaient décidé de dégager en plein midi avec forces humiliations.

Ce qui fut fait, et l’ancien directeur général dut transiter par la Côte d’Ivoire, l’INADES pour embrasser l’agro-industrie. Hélas, lui aussi vient de s’éteindre le 17 avril 2006 des suites d’un accident de la circulation, alors qu’il se rendait dans son village.

Depuis le début de la semaine, les cinéphiles ouagalais ont dû constater avec amertume que le ciné Burkina n’affiche plus ses programmes journaliers. Il en est de même du ciné Kadiogo, des cinés Houet et Sayon à Bobo-Dioulasso et du ciné Yadéga à Ouahigouya. En effet, le Conseil des ministres a mis fin aux activités de l’Association des réalisateurs et producteurs africains (ARPA) qui assurait leur gestion.

Cette situation inquiète l’Association des exploitants des salles de ciné du Burkina (AESCB). Quand bien-même elle salue la décision gouvernementale "parce que l’ARPA a montré ses limites", elle craint de voir ces salles disparaître ou transformées en "magasins ou boîtes de nuit", comme disait quelqu’un.

"Ouagadougou est la capitale du cinéma... Les salles de ciné sont un patrimoine national", martèle Rodrigue Kaboré, président de l’AESCB et exploitant du Neerwaya. L’Association a animé, en effet, un point de presse hier et a émis les souhaits suivants :

que l’Etat libéralise uniquement la gestion de ces salles ;
- qu’il reste propriétaire des terrains et des bâtiments ;
- qu’il associe ou remette la gestion aux exploitants ;
- qu’il y ait désormais un cahier de charges ;
- qu’il aide les exploitants face aux difficultés qu’ils rencontrent.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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