Le vendredi 24 mars 2006, aux environs de 16 heures et demie, un appel téléphonique nous invite au secteur n°3 de Koupéla, pour être témoin d’un fait. Arrivé sur les lieux, quelle ne fut notre surprise d’apercevoir le directeur provincial de l’Environnement et du Cadre de vie entouré de ses enfants et un de ses agents, tous munis de râteaux. Que se passe-t-il ici ?

Avons-nous tout de suite demandé ? « Nous sommes en train de procéder à l’incinération de produits d’alimentation périmés qu’un individu, probablement un commerçant, est venu déverser ici ».

Et ce n’est pas la première fois que de tels faits se passent dans cet espace vide du secteur n°3, poursuit le directeur provincial de l’Environnement. En effet, il n’y a pas longtemps, au même endroit, il y avait été déversé des lots de produits pharmaceutiques périmés que la DPECV avait incinérés. Jusque-là les auteurs n’ont pas été identifiés. La question que l’on se pose est de savoir s’ils ont conscience des dangers de leurs actes . Pas sûr. Sinon, comment comprendre qu’ils viennent déverser de tels produits à quelques centaines de mètres d’une école primaire ? Et comme l’on pouvait s’y attendre, les sachets au contenu multicolore n’ont pas mis du temps pour attirer les enfants.

Conséquences, deux enfants auraient été admis à l’hôpital suite à la consommation du contenu de ces sachets périmés.

Il faut le dire. La situation a choqué le directeur provincial de l’Environnement et du Cadre de Vie M. Sibiri Ganaba, qui a saisi l’occasion pour lancer un appel aux commerçants et autres vendeurs de produits de consommation, d’éviter de jeter n’importe où des produits périmés. La municipalité a aussi été interpellée. A Koupéla, il n’y a pas de dépotoir, il n’existe pas non plus une structure opérationnelle d’enlèvement d’ordures. Il suffit de faire le tour au marché pour constater les tas d’ordures et autres immondices.

Onésime Aké Loba LANKOANDE (onesimeakelobayahoo.fr)
AIB/Koupéla