Des investigations menées auprès des productrices de mil germé, ont montré que dans la région du Centre- Est, la filière mil germé dispose d’atouts et de potentialités certains. Sur une superficie moyenne de 123 800 hectares, la production du sorgho dans le Centre-Est avoisine 144 000 tonnes soit près de 10% de la production nationale.

D’après toujours ces sources, le mil germé mobilise un nombre impressionnant d’acteurs en général des femmes. Dans le village de Yondé dans la province du Koulpélogo, on compterait au moins une productrice de mil germé dans chaque famille, tandis que dans les cinq secteurs de la ville de Koupéla, des familles entières s’adonnent à cette activité. Le potentiel marché existe également en raison de la situation frontalière de la région. Par ailleurs, la région dispose de structures d’appui techniques et financiers capables d’accompagner les acteurs de la filière.

Mais en dépit de tout ce potentiel et de toutes ces opportunités, le constat est que la filière mil germé ne connaît pas l’envol attendu L’un des objectifs du PAMER est d’accroître et de diversifier les revenus des populations rurales, à travers la promotion des micro entreprises rurales. « Du reste c’est dans cette logique d’intervention, que l’antenne locale a initié cet atelier dont l’objectif est de permettre aux acteurs et partenaires de se pencher sur l’organisation de la filière mil germé, de définir les stratégies idoines afin d’améliorer le pratique des micro entrepreneurs pour le développement de la production du mil germé dans la région », dira le chef d’antenne du PAMER, Mamadou Sanou à l’ouverture de l’atelier.

Aussi, trois jours durant, les participants se son investis à diagnostiquer les contraintes et à proposer des actions de solutions. Des contraintes, liées aux technologies et procédés de production, l’on retiendra entre autres celles relatives aux difficultés d’approvisionnement en matières premières, la faible maîtrise des paramètres de germination. Dans le domaine du marché, les difficultés ont pour noms mévente, inexistence de commerçants de gros, fluctuation des prix, insuffisance de fonds de roulement. Dans le volet capacités organisationnelles, l’atelier a relevé un manque d’études sur l’organisation et le fonctionnement de la filière, l’inexistence de cadre de concertation entre acteurs.

A cette panoplie de contraintes, l’atelier a formulé des propositions de solutions. Les participants ont recommandé l’organisation d’une table ronde sur l’opérationalisation des actions proposées, la mise en place d’organisations professionnelles dans la filière et la réalisation d’une étude filière.

Du reste, c’est sur une note de satisfaction générale des résultats de l’atelier que les participants se sont quittés, non sans remercier le PAMER.

Onésime Aké Loba LANKOANDE (onesimeakeloba@yahoo.fr)
AIB/Koupéla