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Du kan kan kan dans nos rues

Publié le vendredi 7 avril 2006 à 08h27min

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Il est désormais courant à Ouagadougou, précisément dans les rues et les maquis, de rencontrer des gens qui vous proposent des produits aphrodisiaques appelés « kan kan kan ». Que ce soit sous forme de cure-dent, de poudre, ou de gélules, ces « marchands de plaisir » tenteront de vous convaincre quant à l’efficacité de leur produit.

Ils ne manquent pas de mots ou d’imaginations pour vous convaincre de franchir le pas.

Il y en a même qui vont jusqu’à laisser échapper quelques indiscrétions, à savoir les noms de quelques clients fidèles (des personnalités ou des personnes connues). Vrai ou faux ? Toujours est-il que dans ce domaine, les gens avancent masqués .


Carte grise de misère

Il ne se passe pas un jour sans que des bagarres n’aient lieu entre vendeurs de motos, démarcheurs et clients. Certains clients se font avoir en achetant par ignorance ou par mégarde, des motos non déclarées au prix de motos dédouanées auprès de vendeurs indélicats.

Une fois la transaction faite, le vendeur, pour masquer la duperie, se propose de vous faire établir la carte grise contre une certaine somme. C’est outre cela que commencent vos problèmes. Car entre le fait que vous êtes toujours en inquiétude sur votre moto et implorant le ciel afin de ne pas se faire prendre dans un contrôle, vous ferez d’interminables va-et-vient chez le vendeur, à la poursuite de vos pièces. Celui-ci trouvera toujours une explication pour vous dire pourquoi votre carte grise n’est pas encore établie. Il faudra, malgré les désagréments que cela vous posent, prendre votre mal en patience et attendre. Toujours attendre jusqu’à ce qu’il veuille bien un jour se mettre en règle vis-à-vis des services de douanes avant de vous faire établir une carte grise pour que vous puissiez enfin circuler en toute quiétude.


Embouteillage aux feux de stop

Face à la flambée du prix du carburant, certaines personnes ont trouvé une solution pour économiser le précieux jus. Tenez ! celles-ci coupent le moteur de leur engin lorsque le feu est rouge. Au vert, il faut attendre que les moteurs soient remis en marche pour avancer. Du coup, la circulation est bloquée. Les coups de klaxon et les injures ne peuvent rien contre la volonté manifeste des uns et des autres à utiliser judicieusement leur essence. Surtout que de plus en plus, certaines stations refusent de servir des compléments à ceux qui profitent des autres pour acheter un peu d’essence.


La psychose de la grippe aviaire fait changer des menus

La confirmation de la découverte d’un cas d’épizootique de la grippe aviaire à Ouagadougou par les autorités administratives bouleverse déjà les menus des restauratrices. L’une d’entre elles qui vend de la soupe de poulet a laissé entendre, vu la baisse de sa clientèle, qu’elle optera pour des têtes de mouton à sa prochaine vente. Selon elle, ses clients ne veulent plus manger du poulet à cause de « cette histoire de grippe aviaire ». En effet, même les plus friands de chair de poule refusent d’être invités à manger leur plat préféré.

Une fille qui s’adressait en langue mooré à son copain qui l’invitait à manger du poulet s’est exclamée : « ne sais-tu pas qu’il y a la grippe aviaire maintenant ? ». Il est temps que les uns et les autres se ressaisissent, afin de ne pas envenimer la situation. Les autorités doivent d’ors et déjà prendre des dispositions pour sensibiliser et informer les populations. Ce, afin d’éviter que la désinformation empoisonne l’opinion.


Que se passe-t-il au parking du ciné Neerwaya ?

S’il y a un parking qui crée bien de dommages aux usagers, c’est bien celui du ciné Neerwaya. La mauvaise organisation des responsables de ce parking en est la principale raison. Pouvait-il en être autrement lorsqu’une seule personne doit s’occuper d’environ 300 engins, soit autant de personnes ? Si par malheur, vous arrivez juste à la sortie de la 2e séance, il y a une forte probabilité que vous ratiez le début du film car, il faudra attendre et attendre, interpeller des « parkeurs » qui ne vous écoutent pas...

Fatigué d’attendre ou fou de rage, certains retournent confier leurs engins à des parkings situés plus loin (devant le Nirvana ou le Festival par exemple) là où on respecte encore les clients.

Espérons que les responsables de cette salle de ciné prendront des mesures nécessaires et déligentes pour corriger définitivement une situation qui n’a que trop duré.

Sidwaya

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