Pouvons-nous mieux faire votre connaissance ?

• Je suis David Bouda, je suis natif de Koudougou et commerçant de profession, et j’évolue dans le milieu sportif.

Pouvez-vous nous parler de votre initiative visant à promouvoir l’Union des fils et filles de Koudougou par le biais de la culture ?

• C’est une initiative qui a consisté à rassembler les enfants de Koudougou le temps d’un week-end autour d’activités de réjouissance avec l’orchestre national et des comédiens de renom. Mais l’ambition est que les fils et filles de Koudougou puissent se retrouver, échanger et communier sans tenir compte des appartenances politiques et réfléchir ainsi ensemble sur les chantiers à défricher en vue du développement de la ville et partant, de tout le Boulkiemdé.

Concrètement, que comptez-vous faire pour réunir les enfants de Koudougou quand on sait que certaines considérations rendent cette union difficile ?

• Je vais user de mes relations. Je vais envoyer à tout le monde des invitations et j’irai personnellement voir certains. Je vais mettre devant l’option du bien, du développement de l’union et de l’entente des fils et filles de Koudougou. Partant du fait que dans toutes les bouches chacun parle de ces valeurs, citées plus haut, je me dis que tous ceux qui sont animées de bonnes intentions ne peuvent pas se dérober à cette initiative. Moi, mon ambition est qu’on ne parle plus de Koudougou en mal mais plutôt en bien. Certaines personnes nous ont prouvé que même si leurs enfants sont divisés politiquement, une fois qu’il s’agit de développement, tous oublient leurs querelles pour se consacrer à l’essentiel, à l’intérêt supérieur de leur province. A Koudougou tel n’est pas le cas, et moi je veux y remédier. Si nous sommes des fils de Koudougou nous devons souvent mettre de côté nos divergences politiques et nous regrouper autour des intérêts et de l’essor de notre région.

N’avez-vous pas peur de vous lancer sur cette voie qui a vu bien de bonnes volontés y échouer ?

• Je n’ai pas pour objectif de briguer un mandat ou un poste électif. Tous ceux de Koudougou savent que je ne suis pas un homme politique. Partant de là, chacun doit comprendre que c’est parce que j’aime ma ville et ma région que j’ambitionne de mettre tout en œuvre pour que nous parlions tous le même langage de développement malgré les différences de points de vue politiques. On n’est pas tenu d’être dans le même parti, mais on ne saurait se mettre à l’écart de l’intérêt commun. Nous avons besoin de tout pour lutter contre la pauvreté, pour le développement de Koudougou en passant par l’entente de tous les fils et filles de Koudougou.

Ne craignez-vous pas que cette fête soit assimilée à une agitation politique en faveur d’un parti politique vu qu’elle se tiendra en pleine campagne électorale ?

• C’est vrai que l’événement est prévu pour les vendredi 07 et le samedi 08 avril prochains, mais il n’y a pas d’amalgame à faire. Il n’y a pas lieu de politiser notre initiative, dans la mesure où je vais inviter tout le monde sans exclusive. C’est au contraire une tribune pour les hommes politiques de se parler et d’aplanir les tensions afin de partir en campagne électorale avec un esprit de respect mutuel et de fair-play. Prenons exemple sur ce qui s’est passé au Bénin avec leur élection présidentielle où les perdants ont fait montre d’une maturité politique et d’un patriotisme exemplaires. Au niveau local, c’est à cela que je souhaite que nous arrivions à Koudougou. On n’a pas besoin de tirer une balle dans le pied d’autrui du moment que nous proclamons tous la lutte pour le bien de notre localité.

Pour le spectacle lui-même, qu’avez-vous au programme ?

• Nous avons invité l’orchestre national et les artistes de renom comme Abdoulaye Komboudri dit "Fils de l’homme" et la comédienne communément appelée "Mamouta", pour ne citer que ces deux. Nous prévoyons un gigantesque concert live avec l’orchestre national le vendredi 07 avril au ciné Yam, dont le cadre offre beaucoup d’opportunités de spectacles et le samedi 08 avril un grand bal inédit au Leader bar dancing, toujours avec l’orchestre national et nos comédiens.

Avez-vous déjà un appel à lancer à vos concitoyens ?

• C’est de les inviter à sortir nombreux afin de nous donner la preuve qu’on a eu raison d’initier ce week-end de détente et de concertation. Ça sera une manière pour chacun de nous de prouver que le devenir de Koudougou et de tout le Boulkiemdé leur tient à cœur. Je souhaite que sans calculs, nous nous rangions et soutenions toute initiative du genre, visant le bien de nos contrées et de nos populations. Koudougou est pleine de potentialités ; mais, ce sont ses fils qui ne savent pas les exploiter.

Cyrille Zoma

Observateur Paalga