Selon M. Tahoufic Lallon, conseiller technique de l’AMBF et expert en adressage, les objectifs sont de mettre en place des outils, des procédures et des références pour restaurer les capacités des institutions urbaines en vue de maîtriser le développement de la ville et sa gestion, d’améliorer la gestion des services urbains, de mettre en place un outil d’aide à la décision, de faciliter le cadrage des interventions urbaines, d’identifier les priorités et surtout, d’arriver à un meilleur recouvrement des taxes et impôts locaux.

La ville de Kaya compte 550 voies dont cinq ont des noms, ce qui pose un problème de repère et empêche un bon fonctionnement des services urbains et financiers. A partir de panneaux, de numéros de rues, d’habitations, on pourra facilement se repérer. Aussi, chaque porte et chaque habitation seront numérotées.

Ainsi, le Conseil communal avec l’appui financier de la ville-sœur jumelle de Chatteleraults, l’AMBF, l’ambassadeur de France, a décidé de la mise en œuvre de l’adressage. Cinq étapes sont prévues à savoir, l’identification de toutes les rues, le plan de la ville, la mise des plaques à chaque carrefour, la numérotation de toutes les portes et la mise en place d’un fichier informatique définissant les activités menées derrière chaque porte et l’état des voies etc.

Pour y parvenir, il faut informer, sensibiliser la population, la société civile, tous les acteurs pour leur faire comprendre ce qui doit se passer, car tout le monde doit être impliqué pour la réussite de l’opération. Selon l’expert Tahoufic, l’opération d’adressage de la commune de Kaya devrait durer entre 4 et 6 mois hormis le panneautage des voies. Le Conseil municipal en est le maître d’œuvre. Aussi depuis le 1er mars 2006, une cellule d’adressage a été crée et un responsable nommé par le maire. Dans le cadre du Jumelage Kaya-Chatteleraults, deux ingénieurs sont à Kaya pour appuyer cette cellule jusqu’en juin 2006.

Ils sont chargés d’initier et de suivre le projet d’adressage, de former le personnel communal affecté à la cellule d’adressage. Cette cellule bénéficiera constamment de l’appui de l’expert. Après l’opération d’adressage, les impacts positifs devront être : l’amélioration de la gestion urbaine, des recettes de la gestion urbaine, des recettes fiscales municipales, une bonne collaboration entre les habitants, les administrations et les concessionnaires et une capacité d’exécution de l’opération, car avec le développement de la ville, l’adressage se poursuivra toujours.

Ainsi, tout le monde aura une adresse, un système commun d’identification. Orienter une ambulance, les pompiers, les services de sécurité, localiser les fuites d’eau, les pannes d’électricité etc, deviendront être faciles. Aussi, l’expert Taoufic a tenu à féliciter le Conseil municipal, qui a accepté lancer cette opération bien qu’il soit à la fin de son mandat.

Ce qui, pour lui, est un acte courageux et dénué d’intérêt qu’il faut saluer à sa juste valeur. Nous n’avons pas pu savoir combien coûtera cette opération, mais dores et déjà, du matériel informatique a été convoyé par les ingénieurs ainsi que de l’argent pour l’achat de peinture, de pinceaux et autres. Ainsi, après Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, Kaya sera la troisième ville à avoir ses rues, ses concessions nommées et numérotées. Un acquis à mettre au compte du Conseil municipal sortant.

Jacques NONGUIERMA (AIB/Kaya)

Sidwaya