L’amitié qui les liait depuis 46 ans est ainsi brisée. D’autre part, Adama est le beau-père de Séni qui lui a donné une de ses filles en mariage. Comment est en est-on arrivé là ? Adama fit partie d’un groupe de producteurs qui voulait solliciter un prêt auprès de la BACB pour acheter du matériel aratoire. C’est ainsi, qu’en dehors de la caution solidaire, il leur fut demandé une garantie.

Le président du groupement, Moumouni, proposera de trouver un permis urbain d’habiter. C’est ainsi qu’il alla trouver Adama qui lui remit le permis appartenant à Séni, et le dossier fut monté, agréé et les fonds débloqués à hauteur de 2 135 000 F CFA. Une fois en possession de l’argent, Moumouni prélèvera 430 000 F CFA comme représentant les frais de voyage pour sceller l’affaire entre Korsimoro et Ouagadougou. Les membres du groupement constatant que la somme restante ne couvre pas leurs besoins, n’y toucheront pas.

Ainsi, Moumouni alla remettre le restant à Adama, quitte à lui de la faire fructifier, rembourser à la banque et retirer le permis urbain. Ce qui fut fait. Las d’attendre ses sous ou son permis urbain, Séni porta l’affaire devant la brigade territoriale de gendarmerie de Boussouma. Chose curieuse, le vieux Adama avait remis 300 000 francs à Moumouni pour versement à la banque, ce qu’il n’a pas fait. Le permis étant toujours entre les mains de la BACB, Adama et Moumouni ont été condamnés à douze mois de prison, assortis de sursis et contrainte à restituer à Séni son PUH. Le représentant de la BACB présent à l’audience acceptera-t-il remettre aussi facilement ledit document ?

* Le district de Kaya atteint

Dans nos précédents écrits nous avons dit, que le district sanitaire de Kongoussi avait procédé à une vaccination massive de la tranche d’âge comprise entre deux et trente ans contre la méningite, et que cette sale maladie était aux portes de Kaya. C’est désormais réalité, car après Barsalogho, le district de Kaya a mené sa campagne de sensibilisation contre ce fléau. A la date du 12 mars 2006, 229 cas de miningite dont 18 décès ont été enregistrés.

C’est dire que le seuil est dépassé. Cette campagne de vaccination s’est étalé du 15 au 21 mars 2006 et devrait concerner 30 555 personnes selon le médecin-chef du district sanitaire de Kaya. Les zones les plus touchées sont Basnéré, Napalgué, Namsigna et Silmidougou. Chose bizarre, le village de Imiougou où réside le guérisseur autour duquel les gens se pressent n’enregistre qu’un seul cas...

* Il s’est mis en marge...

Notre cher confrère Bamogo Samuel, président de l’ACD et propriétaire de Radio Manegda, est dans une passe difficile. Bizarrement, sa station qui était devenue la voix de son maître car les différentes cérémonies initiées par le gouvernement étaient couvertes et diffusées par sa radio même la rencontre avec les Mossis de Kumassi qui a été retransmise en direct, est restée pour de bon tout comme la célébration de la journée du 8-Mars 2006 à Kaya.

Approché, il nous a dit, qu’il lui a été remis 10 000 F CFA, 100 000 francs à Horizon FM et 50 000 francs à la radio La Voix des lacs. C’est dire qu’hormis la diffusion des communiqués, il ne pouvait pas faire plus. En approfondissant les investigations il s’est avéré, qu’un incident s’est passé entre lui et le gouverneur. Selon les explications, en tant que président de la Radio communautaire, il avait obtenu des vélos pour les structures relais et le secrétaire général d’un ministère devait venir rehausser de par sa présence la cérémonie de remise de ces vélos.

Quand le secrétaire général dudit ministère vint à Kaya, le gouverneur lui demanda de retourner à ses pénates car il ne peut venir assister à une cérémonie dans son fief sans qu’elle n’en soit informée. Le secrétaire général s’en retourna. La pilule n’a pas été avalée et Bamogo, dès lors, prend ses distances vis-à-vis des autorités. Nous nous demandons si le matériel qui devait servir à ouvrir la station de Kumassi et qui est présentement là, franchira les frontières ? C’est à voir !

Ce que nous avons demandé à Bamogo, c’est de faire du code de l’information son bréviaire, et tout se passera bien désormais pour lui. N’étant pas un inconnu au niveau du Conseil supérieur de la communication, qu’il s’applique à réaliser ses émissions d’information, de sensibilisation et d’éducation car c’est là, le but visé par les radios communautaires. N’est-ce pas ?

Jacques NONGUIERMA
AIB/Kaya