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Kénédougou : Un homme blessé par un éléphant à Niéna

Publié le mercredi 22 mars 2006 à 07h09min

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Mercredi 8 mars 2006, à Niéna, un homme a été gravement blessé par un éléphant. Il a été évacué d’urgence à Bobo-Dioulasso pour des soins.

La victime du nom de Dagnon Boureima a 70 ans et est originaire du village de Niéna dans le département de Kayan au nord du chef-lieu du Kénédougou. L’incident s’est produit dans la matinée du mercredi 8 mars dernier au moment où M. Dagnon travaillait dans son champ.

Selon le major du CSPS de N’Dorola qui a assuré les premiers soins avant l’évacuation au CHU Sourou-Sanou de Bobo Dioulasso, l’état de santé de la victime est très grave et pourrait aboutir à l’amputement d’un de ses bras blessés.

Il faut le souligner, cet incident vient s’ajouter à d’autres qui se sont produits ces vingt dernières années dans la province entre les pachydermes et les populations dont le dernier cas meurtrier date d’avril 2004 quand un éléphant solitaire a tué une fillette à Djigouera presque dans les mêmes conditions.

Bref, le commentaire que l’on pourrait faire de la divagation de ces pachydermes est que cette errance s’explique essentiellement par la dégradation de leur refuge, et l’accroissement de la culture cotonnière et des périmètres irrigués sans mesures d’accompagnement, la non prise en compte de ces populations fauniques dans l’exploitation des aires de culture etc.

Notons aussi que les conditions écologiques actuelles de la province entraînent la dispersion des populations fauniques notamment les éléphants avec pour conséquences des dégâts de cultures pluviales et de contre-saison, des migrations saisonnières ou définitives en territoire malien en quête d’alimentation et surtout de quiétude. Dans le même registre notons aussi les accidents causés par les hippopotames dans les plans d’eau. Le cas malheureux enregistré, à ce niveau est celui de Sikorla dans le département de Samorogouan où un pêcheur avait trouvé la mort par un hippopotame en janvier 1988.

Au regard de tout ce qui précède, si des mesures adéquates ne sont pas prises pour la protection de cette faune, des situations malheureuses pourraient encore se produire dont on ne peut pas prévoir ni l’ampleur ni la fréquence. Un appel est donc lancé aux populations, aux techniciens et surtout aux décideurs pour une grande attention à l’endroit de ces pachydermes (éléphants et hippopotames) qui sont, du reste, classés « Espèces intégralement protégées » par les conventions internationales auxquelles notre pays a adhéré. En attendant, signalons que pour ce qui est du cas Dagnon, le COPROSUR du Kénédougou lui est venu en aide avec une somme de vingt mille francs pour des soins.

Apollinaire KAM
AIB/Orodara

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