Selon les témoignages recueillis sur place, c’est aux environs de 4 heures que les coups de feu ont été entendus à l’intérieur de la chambre du couple. Les voisins alertés par les bruits assourdissants accourent mais ne peuvent accéder à l’intérieur de la maison, le gendarme refusant catégoriquement d’ouvrir la porte verrouillée. Peu après sept heures, les sapeurs-pompiers, saisis, arrivent sur les lieux et tentent de défoncer la porte.

C’est en ce moment précis qu’un autre coup de feu retentit. Entre-temps, de la maison, le gendarme échangeait avec un ami au téléphone et lui expliquer des ennuis de santé de sa compagne. L’ami arrive quelques minutes après et tente mais en vain de le convaincre d’ouvrir la porte. C’est au moment où les sapeurs-pompiers ont jeté l’assaut sur la porte, a-t-on appris que « le pandore » s’est tiré une balle dans la tête.

Les CRS et les gendarmes, saisis, par la suite arrivent successivement sur les lieux du drame. Le gendarme gravement blessé est transporté d’urgence au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS). A l’intérieur, l’horreur est indescriptible : la femme, élève en deuxième année de formation sage-femme à l’ENSP, visiblement, surprise dans son sommeil par les coups de feu, sur sa couche, baignait dans son sang.

Crime passionnel ou acte délibéré ? On ne saurait le dire. A en croire les voisins, le couple entretenait jusque-là, une relation sans nuage. Au moment où nous quittions les lieux du drame, nous apprenions le décès du gendarme. Il était 8 h 27 mn.

Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya