Il s’agissait pour le maire Célestin Koussoubé de faire le point de tous les problèmes qui entourent ce canal qui ne cesse d’endeuiller des familles. Pour M. Koussoubé, la principale source des dégâts que cause le canal est liée aux eaux sales qui y sont déversées par les unités industrielles de la ville. Il a déclaré que de nombreuses démarches ont été entreprises auprès des usines concernées pour une épuration de leurs eaux sales avant leur déversement dans le canal. Mais jusqu’à présent, selon le maire, il n’y a que la Citec qui ait construit une station d’épuration.

Le canal continue donc de recevoir les eaux sales des usines qui ne se sont pas exécutées et cela avec tous les dangers des produits chimiques et toxiques qu’elles contiennent. « Le deuxième problème, dira le maire, vient des populations elles-mêmes qui ont transformé le canal en un dépotoir d’objets usés (pneus, matelas, ferraille...). Malgré tous ces problèmes, le maire se dit confiant quant à l’arrêt des sinistres. Il a tenu à faire savoir aux populations que l’aménagement de ce canal a toujours été au centre des préoccupations de la mairie.

« Dans ce cadre, nous avons rencontré l’ONEA, la KFW la BAD pour trouver des financements pour l’aménagement d’un nouveau canal enterré ». Ce canal qui ne suivra pas entièrement le tracé de l’actuel sera totalement financé par la KFW. Le chronogramme du plan de passation des différents marchés est prêt et dès la semaine prochaine, les appels d’offres seront lancés.

Long de 8,752 km et d’un coût total de 5.530 000 000 F CFA le canal ira de la zone industrielle au quartier Dogona en passant par les rails et le camp militaire.

Une station d’épuration sera construite à Dogona pour un coût de 2 358 000 000 F et M. Koussoubé a affirmé que le financement est déjà bouclé. « Il ne reste plus qu’à régler des questions techniques ». La mise en service de ce réseau de canalisation est prévu pour juin 2007. Les unités industrielles, l’hôpital, l’abattoir et tous les grands producteurs d’eau sale de la ville devraient prendre un abonnement pour la gestion de leurs eaux.

En attendant toutes ces infrastructures, le maire Koussoubé invite les populations riveraines du canal à beaucoup plus de prudence. Il les exhorte également à éviter de le transformer en poubelle et à ne pas casser les dalles qui le couvrent à certains endroits pour leurs usages personnels.

Il a déploré tous les décès causés par le canal.

Clarisse HEMA
Sidwaya