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Sanmatenga : Un bélier pour deux individus

Publié le samedi 11 mars 2006 à 07h05min

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Au village, les pintades, les porcs sont souvent marqués d’un signe distinctif pour éviter toute confusion. Mais, les ruminants ne sont pas marqués d’un quelconque signe, surtout les moutons. Ainsi, au Tribunal de grande instance de Kaya, nous avons assisté à un procès édifiant.

Un délinquant a frauduleusement soustrait un bélier dans un troupeau. Il fut pris par un premier propriétaire et conduit à la gendarmerie. Le second qui était à la recherche de son animal, apprendra qu’un voleur de bélier était gardé à la gendarmerie. Il s’y rend et reconnaît son bélier. Ainsi, les deux propriétaires étaient devant le Tribunal de grande instance de Kaya pour se départager.

Le délinquant n’a pas pu éclaircir convenablement le tribunal qui a proposé aux deux plaignants, soit que l’un accepte de céder l’animal à l’autre, soit que l’animal soit tué et partagé équitablement. Ce qui a été refusé par les deux. Alors, le tribunal a infligé six mois de prison ferme au délinquant et ordonné que l’animal soit vendu et les recettes versées au trésor public.


Conférence sur la décentralisation : Il en faut encore

La salle de conférence du service d’alphabétisation à Kaya a failli refuser du monde lors de la conférence initiée par CERVO D’Afrique en collaboration avec l’Association pour la promotion et l’intégration de la jeunesse du Centre-Nord. Cette conférence portait sur le thème : « Défi et enjeux de la jeunesse dans le processus de la décentralisation ».

Ainsi, le conférencier qui n’était autre que le secrétaire général de la province du Centre-Nord, Ernest Bakyono, a fait la génèse de la décentralisation. De la mise en œuvre des textes d’orientation de la décentralisation à l’adoption du code des collectivités territoriales, il y a eu plusieurs mutations.

C’est dire que le processus n’est pas figé et est appelé à s’améliorer. La décentralisation permettant aux collectivités de déterminer leurs priorités, de gérer leur développement, de promouvoir l’union, il va sans dire que les jeunes en sont et seront le socle.

Voilà pourquoi M. Bakyono a demandé aux jeunes de faire leur le processus et surtout de le divulguer. Aussi, la région, la commune urbaine ou rurale, la déconcentration ont été expliquées. Aux jeunes de s’approprier le processus. Ce qui nous a étonné, c’est qu’à la fin de la conférence, les trois quarts des participants avaient vidé la salle. Est-ce à dire que le thème ne les intéressait pas ? C’est dire qu’il faut encore, d’autres conférences sur le même thème...


S’impliquer pour le succès de la communalisation intégrale

Du 1er janvier au 27 février 2006, plusieurs services ont respecté la tradition en présentant les vœux du nouvel an à leurs supérieurs. Hormis la direction régionale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation du Centre-Nord qui nous a invités à nous joindre à elle, les autres nous ont ignorés. Peut-être que la commande des victuailles et de la boisson devait tenir compte du nombre d’invitations lancées, nous ne le saurons le dire. Voilà que le 28 février, le haut-commissaire de la province nous a adressé une lettre d’invitation. Le secrétaire général sortant de la province a souhaité cohésion et entente, pour plus d’acquis en 2006.

Pour le haut-commissaire, nous sommes tous comptables des acquis obtenus en 2005. Néanmoins, il faudra redoubler d’efforts en 2006, s’impliquer davantage afin que la communalisation intégrale soit une réalité. Chacun à son poste doit se sentir responsable, a dit le haut-commissaire. Alors que les uns et les autres se dirigeaient vers le buffet, le haut-commissaire a préféré aller saluer la délégation des handicapés moteurs qui, placés en arrière-plan, assistait à la cérémonie.

Cet acte est à saluer car la Décennie des personnes handicapées court du 3 décembre 1999 au 3 décembre 2009. Si des autorités font de tels gestes, cela va droit au cœur de ces personnes qui n’ont jamais souhaité vivre ce handicap et qui sont souvent marginalisées. Merci monsieur le haut-commissaire.


Merci pour l’éclairage

Dans les manifestations à date fixe, les organisateurs font tout pour ne pas être pris de court. Quand c’est pour des circonstances religieuses, on y met du doigté. Par exemple, quand les fidèles se rendent à La Mecque, les motifs des pagnes que les parents porteront pour les accueillir sont arrêtés. Il en a été de même lors de l’arrivée des reliques de Sainte Thérèse. Pour ce cas précis, des pagnes ont été confectionnés et mis à disposition plusieurs mois à l’avance. Cela a permis aux moins nantis de se les procurer.

Alors, comment comprendre que pour les pagnes de 8-Mars, une journée internationale, il y ait ce méli-mélo. A lire madame Jocelyne Vokouma dans le Sidwaya du 22 février, nous nous posons toujours des questions. Si effectivement de commun accord avec l’opérateur économique, les pagnes devaient être vendus à 4250 francs, comment expliquer cette flambée ? Au Sanmatenga, les pagnes se vendaient au haut-commissariat et au gouvernorat.

Au haut-commissariat, il fallait débourser 5 000 francs en donnant son identité et 5 250 francs au gouvernorat. C’est dire que bien que des commerçantes de pagnes soient au marché et aient leur association, elles n’ont pas eu les pagnes. Les structures étatiques dont le rôle n’est pas de faire du commerce, s’étant attribuées ce rôle. Ce qui a conduit beaucoup à commander les pagnes car le fait de relever l’identité ne leur convenait pas.

Maintenant à quoi serviront ces bénéfices ? Le 8-Mars 2007 étant prévu à Bobo-Dioulasso, il serait judicieux dès à présent de prendre des mesures idoines, afin que dès fin 2006, les pagnes soient disponibles et ventilées. Ce qui est certain, la vente des pagnes n’a pas profité aux commerçantes du Sanmatenga bien que le thème de cette année porte sur la lutte contre la pauvreté...

Jacques NONGUIERMA (AIB/Kaya)

Sidwaya

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