En cette matinée du mercredi 3 avril 2024, la température affiche 43 degrés à Ouagadougou. Les cheveux locksés, de teint ébène, Inoussa Ouédraogo est assis sous un arbre pour profiter de son ombre. Manipulant son téléphone, il attend des potentiels clients. Installé au quartier Ouaga 2000, la marchandise qu’il propose est très prisée à cette période de l’année. Il s’est associé à trois autres commerçants pour développer cette activité. C’est une forme d’actionnariat informel.

Ils achètent la marchandise et la revendent ensemble. Ils proposent des articles tels que : des piscines gonflables et montées, bouées, brassards, gilets et lunettes de natation, etc. Les 4 associés travaillent de manière saisonnière (de mars à juillet). Ici, les prix des piscines gonflables et montées varient entre 30 000 à 500 000 FCFA, en fonction des dimensions et de la qualité. Inoussa Ouédraogo a confié que sur les articles cités précédemment, le bénéfice à l’unité varie de 5 000 à 10 000 FCFA.

Inoussa Ouédraogo, la vingtaine s’est exprimé au nom des autres associés

Chez ce vendeur : les bouées, brassards, gilets et lunettes de natation sont les moins coûteux. Ils sont vendus à partir de 2 000 FCFA. Il a admis qu’en cette période, la clientèle est abondante. Le vendeur a avoué qu’il peut compter 4 ou 5 clients par jour. « Auparavant, mon commerce était entièrement dédié à la vente de jeux pour enfants. Je voyageais pour m’en procurer et par la suite, les revendre. Il y a de cela deux ans, j’ai décidé d’exercer une autre activité en plus. Je me suis donc associé à ces autres commerçants pour vendre ces marchandises pendant la période de chaleur. Tout se passe bien en général. Les bénéfices engrangés sont distribués chaque deux semaines. Après la période de chaleur, nous vaquons à d’autres occupations. Les autres mois de l’année, je repars en voyage pour m’approvisionner en jeux pour enfants », a détaillé Inoussa Ouédraogo.

Cette piscine montée coûte 500 000 FCFA à débattre

Il a souligné que cette activité comporte plusieurs difficultés dont l’incompréhension de certains clients qui ont tendance à vouloir qu’on leur fasse un rabais. Ils utilisent l’argument de la concurrence en disant ceci : « Ailleurs, ils sont plus abordables que vous. Si vous ne diminuez pas, on va partir là-bas ». La négociation des prix ne pose pas de problème au commerçant qui a précisé que les prix sont toujours « à débattre ».

Seulement, ces clients demandent qu’on leur vende la marchandise en deçà des prix auxquels les 4 associés l’ont acheté chez leur fournisseur. Et pourtant, les prix sont fixés en fonction de ceux du grossiste. « Les prix dépendent de la qualité de la marchandise », a-t-il justifié. Inoussa Ouédraogo a donc demandé à la clientèle de faire preuve de compréhension.

SB
Lefaso.net