Le maître chargé de la classe était absent. Deux élèves auraient été blessés et transportés par leurs parents au district sanitaire de Thiou. L’enseignant présent au dispensaire a supporté les frais de soin et les ordonnances des deux blessés. Le mercredi 1er mars 2006, un autre élève de la classe a été transporté au Centre de santé et de promotion sociale, situé à 5 km du village Nimbou, où il est décédé.

Selon les parents, cet élève aurait été aussi victime des coups et blessures du maître. L’accusé pourtant nie les faits et déclare que l’enfant ne faisait pas partie des élèves bâtonnés. Selon nos sources, le constat de l’infirmier du CSPS aurait révélé que l’enfant souffrait de fièvre typhoïde. Les paysans ne veulent pas entendre cette version.

Visiblement remontés contre l’enseignant, ils voulaient en finir avec lui. Pour sa sécurité, il a été contraint d’aller de lui-même se réfugier à la gendarmerie de Thiou, où il demeure toujours. Le vendredi dernier, ses deux autres collègues venus pour dispenser les cours, ont trouvé une école complètement vide. Les parents d’élèves refuseraient de laisser les enfants venir à l’école.

Hier dimanche, la déposition des parents d’élèves a été enregistrée à la gendarmerie de Thiou. Pour le moment, c’est celle de l’infirmier du CSPS qu’on attend pour permettre de boucler l’enquête et établir les faits. Affaire à suivre.

Eméry Albert Ouédraogo

Observateur Paalga