L’arrêt du train ce jeudi 16 février a été marqué par des cris de
joie et des acclamations de la population sortie très nombreuse
pour saluer l’événement. Il y avait aussi le directeur régional de
Sitarail Burkina, Mouramane Fofana , le préfet de Tenado,
Abdoulaye Cissé, et le député Grégoire Bado du Sanguié.
Visiblement, la population de ce village était très contente. Elle
devrait attendre avec impatience cette réouverture. La gare de
Batondo a été fermée pour la première fois avec la gestion
séparée, réouverte en 2002, et refermée une deuxième fois avec
la crise ivoirienne.

Depuis lors, cette population s’est sentie brimée. Difficile de
voyager ou d’écouler les produits maraîchers, dont la population
est une grande productrice.
C’était un handicap pour les producteurs. Il fallait venir à
Koudougou à vélo, ou louer des véhicules pour Ouaga ou Bobo.

Ce sont ces raisons économiques qui ont amené les
responsables de la société des Chemins de fer à se plier à la
demande de réouverture. Selon Mouramane Fofana, c’est le
député Grégoire Bado qui en a exprimé la demande.
Le député Bado a effectivement fait remarquer que la population
de Tenado (le département dans lequel est Batondo), produit
beaucoup de produits maraîchers. Malheureusement, elle a des
difficultés pour les écouler. C’est ce qui l’a amené à faire cette
demande.

Le directeur régional de Sitarail a donc demandé à la population
de faire bon usage de la gare et d’en assurer la sécurité,
notamment en empêchant les enfants de traverser les rails.
Le préfet de Tenado, Abdoulaye Cissé, a simplement salué
cette ouverture.
Elle permettra, selon lui, aux jeunes producteurs de son
département de se faire de l’argent en écoulant facilement leurs
productions.

Et partant de là, d’enclencher le développement de
son département. Pour lui, c’est un gage pour la lutte contre la
pauvreté et pour le développement socio-économique de son
département.
La population, à travers le représentant du délégué, de celui de
la communauté musulmane et des femmes, a dit merci à tous
ceux qui ont oeuvré pour cette réouverture qui leur permettra de
reprendre leurs activités commerciales.

Norrago Paul HIRY

Le Pays