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Police de proximité : Polémique à Pô

Publié le lundi 20 février 2006 à 07h05min

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La mise en place de la police de proximité suscite des inquiétudes à Pô. L’un des habitants de cette localité, conseiller municipal de son état, a décidé d’écrire au ministre de la Sécurité.

Monsieur le ministre, permettez-moi tout d’abord de vous adresser mes vœux les meilleurs en ce début d’année 2006, ainsi que mes félicitations pour votre confirmation au ministère de la Sécurité quant à la confiance renouvelée du gouvernement Yonli III.
Ceci témoigne de votre efficacité à l’importante et immense mission d’assurer la sécurité des biens et de l’ensemble du peuple burkinabè.

L’idée qui m’amène à m’ouvrir à travers les colonnes du journal "Le Pays", et en ma qualité de conseiller municipal de la commune de Pô, est tout simplement de témoigner l’intérêt combien capital que j’accorde à votre ministère en général et celui de la Sécurité (notre sécurité) en particulier.

Pour être plus explicite ; exprimer mes inquiétudes par rapport à la manière dont monsieur le maire de la commune de Pô a procédé à la mise en place des structures (la police de proximité) dans les secteurs de notre ville, sans la moindre information de la plupart des conseillers municipaux que nous sommes, malgré l’opportunité qui lui est offerte, de s’acquitter de cette information lors de la tenue de la dernière session du conseil municipal du mardi 14 février 2006. Hors, nul doute que la mise en place (recrutement des éléments) de cette structure, nécessite l’implication de tous les acteurs que nous sommes à ce niveau de responsabilité.

Malheureusement, ce fut l’opportunité pour les détracteurs du peuple de se saisir comme couverture pour se mettre à l’abri de tout soupçon, car ils auront des comptes à nous rendre par rapport à leurs gestions et autres actes posés qui nous sont préjudiciables.

Aussi, notre inquiétude est que ces hommes ne soient pas transformés en milice contre les honnêtes citoyens qui ne souhaitent que vivre en toute quiétude.
Cependant, le cas précis de notre localité mérite d’être étudié avec beaucoup plus d’attention, voire de vigilance dans le choix des éléments et la mise en œuvre de cette mesure très salutaire qui soutend l’auto-sécurisation des communautés elles-mêmes.

Nous ne doutons pas un seul instant de la fiabilité des informations qui proviennent de vos services de renseignements sur la vie de notre cité. Notre zone étant la plus exposée par le grand banditisme (braquages, meurtres et bien d’autres spoliations de biens et de personnes), votre accompagnement dans l’application stricte de cette mesure par vos services techniques de proximité sera d’une nécessité plus absolue pour la prise en compte de nos préoccupations.

Monsieur le ministre, notre intervention, loin d’être une prise de position partisane, n’a pas non plus l’intention de remettre en cause les acquis de quiconque, dans la mesure où tous les Burkinabè ont les mêmes droits et que personne ne doit se permettre de brimer les droits ou les intérêts des autres.

Si nous avons été mandaté par nos populations pour assurer la gestion de leurs biens, il nous est fait l’obligation également de leur rendre compte et susciter leur implication dans nos prises de décision.
Dans l’espoir que notre démarche contribuera à l’amélioration de la mise en œuvre de cette mesure nouvelle, veuillez recevoir, monsieur le ministre l’expression de notre considération citoyenne. .

BORABOU K. Souleymane

Le Pays

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