Le 28 juillet dans le Kourittenga, le ministre de la sécurité procédait au lancement-test de la police de proximité dans la perspective de la lutte contre le grand banditisme dans notre pays. Les résultats concluants de cette opération ont conduit à son extension dans trois régions dont celle du Centre-Sud. La région du Centre-Sud, faut-il le rappeler, est une zone d’insécurité qui a fait beaucoup parler d’elle en matière de braquage à main armée surtout sur l’axe Ouaga-Pô, site criminogène par excellence de cette localité.

C’est ce triste état de fait qui a prévalu dans la prise en compte de la région pour l’extension de l’opération dont la mise en œuvre effective fera l’objet d’une cérémonie officielle à Fada, le 16 février prochain. Après avoir souhaité la bienvenue à ses hôtes, le gouverneur de la région a situé l’intérêt du présent cadre. Dans son commentaire, Mme Pauline Hien Winkoun a insisté sur les valeurs positives que doivent incarner les membres desdits comités.

La délégation devant prendre part à la cérémonie de Fada selon le chef de la mission, sera composée de 2 représentants par département et commune auxquels s’ajouteront les préfets, les maires. Les gouverneurs et les responsables de sécurité feront aussi le déplacement de Fada. Après avoir exposé sur les modalités et conditions de la participation à la cérémonie de Fada, le capitaine Yaméogo, aidé du commissaire Pauline Yaméogo, Emmanuel Kabré et Compaoré se sont prêtés aux questions et inquiétudes des participants.

Les échanges ont porté entre autres, sur les conditions et moyens de mise en œuvre de la police de proximité, la prise en charge des membres, la prise des arrêtés de nomination, le nombre insuffisant des personnels de sécurité, la formation des membres et sur l’organisation pratique de la cérémonie de Fada. Les spécialistes ont rassuré les autorités mangalaises du soutien dont ils bénéficieront pour une mise en œuvre réussie de l’opération. Selon le capitaine Yaméogo, les postes de sécurité seront renforcés en moyens matériels et humains.

« Les membres des CLS ne sont pas des gendarmes ou des policiers. Ils sont appelés à collaborer étroitement avec les représentants des services de sécurité pour une sécurisation durable de nos personnes et de nos biens, » dixit le chef de mission. Pauline Yaméogo, elle, fera remarquer que la tâche des CLS avec l’expérience du Kourittenga est à la fois utile et passionnante lorsqu’on l’accomplit en toute sérénité. Avant de s’ébranler vers Tenkodogo pour le même motif, la délégation s’est dit satisfaite de l’engagement des autorités régionales pour la mise en œuvre des CLS.

Zacharia BAKOUAN
AIB/Manga