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Rien que des “dessous” haut de gamme

Publié le samedi 18 février 2006 à 07h41min

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Ouagadougou grandit, avance, les habitants de la ville veulent suivre le rythme pour ne pas se perdre dans le progrès amorcé par la capitale dans tous les domaines, notamment immobilier et économique. Et tout contraste : des non lotis aux quartiers huppés de Ouaga 2000, des taudis aux immeubles de l’Avenue Kwamé N’Krumah, des vêtements griffés à la friperie.

Les acteurs semblent gagner leur compte surtout que la population est colorée et diversifiée. A tel point que l’on trouve des slips et soutien-gorges « yougou yougou do kaflè ». Même si ces « dessous » sont qualifiés « pauvrement » de « standards », un autre acteur économique s’apprête à « griffer et labelliser l’intimité ».

Loin du « winter » et du fouiller pour trouver. Une boutique baptisée « Intimité Lingerie » s’est ouverte sur l’Avenue de la Résistance du 17 mai pour proposer uniquement des « dessous » haut de gamme. Ouagalaises et Ouagalais, s’y ravitaillent de plus en plus en Tanga string, slip, shorty, Top Bustier, soutien-gorge, Body, Nuisette Boxer, Débardeur homme pour leur séduction au quotidien. La mode a atteint Ouagadougou, même là où on ne voit que la nuit et en toute intimité.


Le danger des usagers équilibristes

Ouagadougou est une ville où chacun se débrouille pour avoir sa pitance. Et cette quête permanente de quoi survivre conduit les habitants à développer des initiatives pour se trouver des activités rémunératrices de revenus : ateliers de mécanique des deux roues au coin des rues, vente de lotus dans les buvettes, gérants de maquis... Mais de tous les battants de la cité, il y en a qui forcent l’admiration par leur courage et leur audace.

Ce sont ces braves femmes qui très tôt, le matin, prennent d’assaut les principaux zones maraîchères de la capitale pour alimenter les marchés en fruits et légumes. A moto pour la plupart, leur charge déborde : sur le port- bagages, sur la selle et même sur la tête. En circulation, elles foncent droit devant elles. Impossible de tourner la tête au risque de renverser la cuvette soutenue par un gros pagne sur la tête.

Ces dames souffrent énormément aux heures de pointe et/ou au moindre embouteillage. Comme cela a été le cas, il y a quelques semaines en face de la direction générale de la SONAPOST. Le pire a pu être évité. Mais les injures n’ont pas manqué pour se plaindre du risque que prennent les usagers équilibristes sur les rues de Ouagadougou.

La bonne dame transportait deux cuvettes de fraises (une sur le porte-bagages et l’autre sur la tête) et avec sa balance sur la selle, elle éprouvait d’énormes difficultés à se faufiler entre voitures, motocyclettes et vélos. Elle a même pris le sens inverse. Et c’est là que les choses ont failli se gâter. Si son agilité féminine l’a aidée à ne pas tomber, cet usager équilibriste doit raconter sa mésaventure à ses camarades. Ainsi, elles assimileront la leçon et comprendront le danger qu’elles représentent pour les usagers.


* La honte du show-biz burkinabè

Des efforts considérables ont été consentis, ces dernières années, par le gouvernement burkinabè pour donner plus de voix et de lisibilité aux artistes burkinabè, surtout aux musiciens : Programme de soutien aux initiatives culturelles (PSIC), Centre national des arts et de spectacles (CENASA), Jardin de la musique... Des structures ont été mises en place pour qu’au moins la musique nationale s’impose sur les pistes de danse du pays et traverse même la frontière.

Le privé n’est pas resté en marge de cette politique de valorisation du patrimoine musical burkinabè. Et nul ne peut ignorer la part de Seydoni Productions dans la promotion du show-biz national. Mais combien d’artistes-musiciens ont-ils réellement saisi cette opportunité pour s’exprimer ? Si des talents comme Amety Meria, Bill Aka Kora, Yeleen et bien d’autres ont pu s’imposer à travers leurs talents et leurs sérieux au travail, il y a encore des musiciens qui continuent de souiller le nom de leurs camarades.

Comment comprendre que la carte de membre du Bureau burkinabè des droits d’auteur (BBDA) soit une garantie dans un télécentre ? Et pourtant, c’est cette mauvaise image que des artistes-musiciens ont donné à voir à un gérant d’un télécentre au secteur n°29 de Ouagadougou.

Ne possédant pas 1 200 F CFA pour payer la communication, ils ne se sont pas gênés d’offrir leur garantir BBDA. Tout en promettant d’aller le jour venu, au BBDA avec le gérant, chercher leur dû et le régler. Quelle honte ! Le show-biz burkinabè a-t-il atteint une telle galère ? Si ce ne sont pas des musiciens qui s’enivrent de « raccourcis »liqueurs frelatées) à longueur de journée, c’est d’autres qui baignent dans le mensonge et même l’escroquerie. Pourtant, ils ont un talent qu’ils peuvent cultiver et vendre pour s’enrichir.


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