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Grippe avaire : Un comité de crise à Banfora

Publié le jeudi 16 février 2006 à 04h55min

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Les membres de la Maison de l’aviculture étaient en journées de concertation les 10 et 11 février 2006 à Banfora. La grippe aviaire était au centre des débats et un comité de crise a été mis sur pied. L’inquiétude gagne l’esprit des éleveurs de poules modernes.

Venus des trois grandes zones avicoles du Burkina à savoir Ouaga, Bobo et Banfora, les aviculteurs avaient au menu des échanges, leurs préoccupations de l’heure. Parmi elles, l’inquiétante maladie de la grippe aviaire qui a fait son apparition en Afrique, plus précisément au Nigeria où, comme mesures palliatives, la volaille est abattue par milliers.

Il s’est agi de réfléchir en tant qu’éleveurs de poules modernes, des dispositions à prendre et de proposer des solutions. Avec cette maladie qui est à nos portes, même si le ministère de l’Elevage s’est retrouvé avec ses techniciens pour proposer des solutions, les membres de la Maison de l’aviculture estiment qu’il faut l’implication et la sensibilisation de tous les acteurs de la filière et les consommateurs afin que l’on puisse y faire face, au cas où la maladie viendrait à franchir nos frontières.

Ainsi, des rencontres sont au programme au niveau des cellules techniques entre importateurs de poussins de Bobo et de Ouagadougou. D’autres rencontres devant ensuite regrouper tous les acteurs sont prévues pour les 20 et 21 février prochains, toujours dans les deux grandes villes.

« Nous les invitons surtout à la vigilance et à suivre les mots d’ordre du ministère », explique le président par intérim de la Maison de l’aviculture, M. Robert Savadogo. Les discussions sur la maladie de la grippe aviaire à Banfora auront surtout abouti à la création, au sein de l’organisation, d’un comité de crise « pour soutenir l’action du ministère », précise M. Savadogo.

Fort de 4 membres, ce comité est composé d’un administrateur chargé des aspects sanitaires, M. Koné Maoussa, d’un administrateur chargé de la communication, M. Séni Zida, et deux docteurs vétérinaires des cellules techniques, MM. Moussa Ouédraogo et Edmond Yéyé. Son but, explique M. Robert Savadogo, est de réfléchir et faire des propositions.

Pour cette organisation, si on parle d’abattage de la volaille, il faudrait aussi nécessairement voir comment indemniser les éleveurs. On le sait, généralement, sous nos tropiques, il n’y a pas de mesures prises dans ce sens quand ces genres de crises surviennent.

« Il faudrait réfléchir, à toutes ces mesures, faire des propositions à nos partenaires et au gouvernement », poursuit toujours le président par intérim. C’est un ensemble, et le gouvernement, quand ces genres de crises surviennent, ne peut pas y faire face seul, estime-t¬-on à l’organisation.

En attendant, l’action sera portée sur l’éducation et la sensibilisation sur l’hygiène au niveau des élevages. « Nous sommes inquiets, nous sommes vigilants, et pour se faire, il faut se préparer » , nous avouent les membres de la structure des éleveurs de poules modernes.

Au-delà de la grippe aviaire, au niveau de l’aviculture moderne, la filière connaît certes un développement, mais il existe des difficultés liées à l’approvisionnement des intrants, en produits vétérinaires et autres, sans oublier les difficultés individuelles dans les fermes.

Luc Ouattara

Observateur Paalga

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