C’est au cours d’une cérémonie présidée par le haut-commissaire, Pierre Bicaba, président du Comité provincial de lutte contre la pratique de l’excision (CPLPE) tenue le samedi 4 février 2006 au musée du Poni qui d’entrée de jeu, a dit que cette cérémonie est loin d’être une orchestration folklorique mais un événement chargé de symboles pour la population du Poni.

De ce fait, il a décerné le satisfecit du CPLPE à l’APFG. Il n’a pas manqué de saluer la volonté de l’APFG à accompagner le comité dans sa croisade contre l’excision qui constitue au sens de la loi, une atteinte grave à l’intégrité physique et morale de la femme.

Pour la présidente de l’APFG, Mme Ini Damien, son association a, à son actif, plusieurs activités telles que des ateliers de formation, des campagnes de sensibilisation, des activités génératrices de revenus pour les femmes etc. Selon elle, son association a pu convaincre ces femmes à abandonner cette pratique ignoble à travers ce qu’elle a appelé « des solutions alternatives » à savoir l’immolation du poussin en lieu et place de l’excision et la parenté à plaisanterie.

Ces ex-exciseuses, désormais converties en animatrices villageoises ont reçu 50 postes radio pour la sensibilisation. Après le témoignage de 4 d’entre elles, elles ont remis leurs couteaux au haut-commissaire. Mme Damien a émis le vœu que les services techniques et les partenaires financiers unissent leurs forces pour une synergie d’action à même d’améliorer les conditions de vie de la femme.

A préciser que ces activités ont été rendues possibles grâce à Global found for women (Fond mondial pour les femmes).

Assamy SAWADOGO
AIB/Gaoua

Sidwaya