Barrage de Samendéni : Les bailleurs de fonds “tâtent” le terrain
Les bailleurs de fonds du programme de développement intégré de la vallée de Samendéni ont effectué une visite technique sur le site du futur barrage le 13 février 2006. Cette mission était conduite par le directeur général de l’hydraulique agricole, Ambroise Ouédraogo.
La visite de terrain du 13 février dernier, a regroupé des représentants du Fonds koweitien, de la Banque islamique de développement (BID), du Fonds régional de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Elle fait suite à deux tables rondes tenues à Ouagadougou en mars et novembre 2005. Il s’agissait donc pour ces bailleurs de fonds de constater de visu le site du futur barrage de Samandéni, de déterminer avec précision, les coûts du projet et de déboucher éventuellement sur un accord de prêt à la fin de leur séjour d’une semaine dans notre pays.
C’est donc plans en main et explications à l’appui que ceux-ci ont arpenté le site en question. Le barrage de Samendéni, faut-il le rappeler, coûtera 181,3 milliards de francs CFA (348 millions $ US). Sa réalisation, d’après le chef de projet, Abdoulaye Ouédraogo, sera modulaire.
Pour la première phase, il faudra mobiliser 44 milliards de francs CFA, soit 83 millions $ US. Cette somme devrait servir d’une part, à la réalisation du barrage, de la centrale hydroélectrique et d’autre part, au financement de l’ingénieur-conseil et de l’unité de coordination du projet. Le démarrage des travaux est prévu pour fin 2006. Ceux-ci dureront trois ans s’il n’y a pas de problèmes particuliers qui surviennent en cours d’exécution.
Pour le représentant du Fonds koweitien, Dr Abdul Rida Bahman, « si nous n’étions pas convaincus de l’utilité et de l’importance de ce projet, nous ne serions pas ici pour la visite du site ». Le Fonds koweitien est donc partant, mais sa contribution dépendra des discussions avec les autres cofinanceurs, c’est-à-dire la BID, le Fonds régional de la CEDEAO, le Fonds Abu Dhabi, le Fonds de l’OPEP et la BADEA.
Il faut noter que le barrage de Samendéni entre autres, est un barrage hydro agricole, hydro-électrique, piscicole. « Avec sa réalisation, le fleuve Mouhoun sera régulièrement en activité et pérenne », affirme le chef de projet.
Il contribuera à la création d’emplois agricoles et industriels parce que l’hydroélectricité qui y sera produite, servira à la création d’une zone agroindustrielle. On peut donc affirmer que la réalisation du barrage de Samendéni sera un catalyseur pour la relance économique de la région des Hauts-Bassins.
Urbain KABORE
Sidwaya